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Plateforme ouverte du patrimoine

Château d'Urtubie

Désignation

Dénomination de l'édifice

Château

Appellation d'usage

Château d'Urtubie

Titre courant

Château d'Urtubie

Localisation

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Pyrénées-Atlantiques (64) ; Urrugne ; 1300 route départementale 810

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Urrugne (commune)

Canton

Hendaye

Adresse de l'édifice

810 (route départementale) 1300

Références cadastrales

1831 D2 454, 453, 450 ; 2008 AX 76, 78 et 79

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Untxin (l')

Partie constituante non étudiée

Ouvrage d'entrée ; ferme ; orangerie ; chapelle ; parc ; piscine ; court de tennis

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 12e siècle ; 2e quart 14e siècle ; 1er quart 16e siècle ; 3e quart 17e siècle ; 2e quart 18e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1149 ; 1341 ; 1505 ; 1654 ; 1660 ; 1745

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source

Auteur de l'édifice

Description historique

Le nom d'Urtubie est mentionné dès 1149 à Urrugne dans le Livre d'Or de Bayonne (Archives Départementales, cote G 54) , mais c'est par lettre datée du 4 mai 1341, que Martin, seigneur de cette maison déjà noble, obtient d'Edouard III d'Angleterre l'autorisation de construire un château fort. Après un peu plus d'un siècle, à la suite du séjour de Louis XI au château, Jean de Montréal, seigneur de l'époque, accompagne le roi pendant 30 ans sans se soucier de son épouse Marie de Sault, héritière du lieu par son père, qui se remarie, le croyant mort. A son retour en 1493, un procès auprès du Parlement de Bordeaux oppose les deux anciens époux, finalement gagné par Jean de Montréal. Décidant de quitter son bien plutôt que de se soumettre à l'autorité de son mari, Marie le brûle. En 1505, Louis XII autorise la restauration de l'édifice, qui fut en outre agrandi entre cette date et 1513. Un mariage entre les descendants de chaque partie en 1574 règle finalement les conflits d'héritage. En 1654, Louis XIV érige le domaine en vicomté. C'est à l'occasion de son mariage que Salvat d'Urtubie, en tant que bailli du Labourd (et dont la charge reste dans la famille jusqu'en 1757) lui rend les honneurs à la tête du régiment qu'il dirige. En remerciement pour avoir hébergé les différents négociateurs, dont Mazarin, pendant l'élaboration du Traité des Pyrénées, puis une partie de la cour, le seigneur d'Urtubie reçoit sept pièces d'une tenture bruxelloise en laine et soie tissée vers 1560 illustrant les amours du roi David, aujourd'hui classées au titre des Monuments Historiques. De l'ancien donjon (la partie ouest) , subsistent une partie des murs en pierres de taille et les meurtrières à mousquet. Les tours et le reste de l'élévation ont sans doute été réédifiés à partir de 1505. En 1745 a lieu une nouvelle campagne de remaniements : un corps est construit reliant la partie nord-ouest et formant une avancée au sud-est et de nouvelles baies sont percées ou agrandies.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; enduit

Matériaux de la couverture

Ardoise ; tuile creuse

Typologie de plan

Plan régulier en L

Description de l'élévation intérieure

Étage de soubassement ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; dôme circulaire ; dôme rectangulaire

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier de distribution extérieur ; escalier intérieur

Commentaire descriptif de l'édifice

Situé à l'extérieur du Bourg, dans une parcelle de surface vaste et irrégulière, l'édifice est construit selon un plan régulier en L. L'entrée du domaine se fait par une porterie, constituée par un corps à trois niveaux flanqué de part et d'autre par deux imposantes tours rondes coiffées chacune par des dômes circulaires recouverts d'ardoises taillées en fer de lance. La large porte du rez-de-chaussée mène au bâtiment principal par un passage voûté. Erigé sur un plan régulier en L, le logis présente une élévation à travées constituée d'un étage de soubassement, d'un rez-de-chaussée, d'un étage carré et d'un étage de comble. Il comporte au nord-ouest deux tourelles rondes sur encorbellements à chaque angle et deux bouches à feu superposées. La façade nord-est révèle les vestiges du mur d'enceinte, arasé à hauteur du rez-de-chaussée, séparé du logis par une petite cour couverte par un étroit pont à une arche. Une tourelle d'axe percée de meurtrières, contenant un escalier à vis sans noyau et également couverte par un dôme circulaire, scinde le mur en deux parties égales et associe les édifices de différentes époques : celui précédemment mentionné et l'autre, à l'est, construit en 1745 et formant une avancée au sud. Cette dernière façade révèle, par ses deux niveaux, la forte dénivellation du terrain, faisant ici entièrement disparaître le rez-de-chaussée du mur nord. L'entrée principale du logis se situant sur le mur est, un bel escalier en pierre et à rampe en fer forgé s'élève depuis la cour pour atteindre les marches d'accès au logis. L'élévation est composée en travées et les fenêtres sont rectangulaires, à l'exception de deux. Une grande toiture couverte d'ardoise unifie l'ensemble en une parfaite harmonie, percée au nord et au sud de deux lucarnes à frontons cintrés surmontés de trois pots à flamme. L'intérieur abrite, au rez-de-chaussée, une vaste salle des gardes ornée d'une cheminée monumentale et de poutres en stuff, puis à l'étage noble, deux salons remaniés en partie au XIXe siècle dans un style néo-Renaissance, qui conservent les tapisseries de David, et une salle à manger dont les panneaux en bois comprenent une fontaine est un réemploi provenant d'un autre édifice. Donnant à la fois sur le chemin de ronde et le parc, une chapelle, érigée à l'est, présente un retable de style baroque. Une orangerie est construite au 18e siècle. L'ancienne ferme, nommée Establia sur le cadastre de 1831 est démolie, sans doute à l'occasion du nouveau tracé de la route départementale, puis reconstruite en retrait du château, presqu'à l'emplacement du moulin, également détruit. Elevé sur un plan en " U ", le nouveau bâtiment est rebaptisé Larraldenia, en honneur du propriétaire, François de Larralde Diustégui (les initiales F.D.L.D et la date de 1845 sont portées sur la façade au dessus de la porte cochère). Composé d'une élévation à cinq travées, les ouvertures sont encadrées de pierres de taille, en anse de panier au rez-de-chaussée et à l'étage d'habitation, et demi-circulaires à l'étage de comble. Des moulures scandent chaque niveau et des chaînes d'angle ornent les extrémités. Des anciens fossés, il ne subsiste plus qu'une pièce d'eau visible, entre le mur d'enceinte et Larraldenia. Une partie, aujourd'hui souterraine, à l'emplacement du parking d'entrée, mais contenant toujours de l'eau, était reliée à un bras de l'Untxin.

Commentaires d'usage régional

Plan massé

État de conservation (normalisé)

Remanié

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1942/10/23 : classé MH partiellement ; 1974/04/19 : inscrit MH partiellement

Précision sur la protection de l'édifice

Parc (cad. 2008 AX 79) : classement par arrêté du 23 octobre 1942 ; façades, toitures et porterie (cad. 2008 AX 79) : inscription par arrêté du 19 avril 1974

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Ouvrage d'entrée ; demeure ; chapelle ; parc

Observations concernant la protection de l'édifice

Les campagnes de construction, de remaniement et d'agrandissement aux 14e, 16e et 18e siècles, se sont succédées à Urtubie, faisant du château un ensemble d'exception à la fois hétéroclite et cohérent, les spécificités architecturales de chaque époque sont mises en valeur et composent l'harmonie de l'ensemble (objets mobiliés protégés : tapisseries à bordure classées OM : 14 06 2006)

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2008

Date de rédaction de la notice

2009

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Gauthier Marina

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37