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Plateforme ouverte du patrimoine

Parc du château d'Odos

Désignation

Dénomination de l'édifice

Parc

Appellation d'usage

Du château d'Odos

Titre courant

Parc du château d'Odos

Localisation

Localisation

Occitanie ; Hautes-Pyrénées (65) ; Odos

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Hautes-Pyrénées

Références cadastrales

2014 ?? 206, 207

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Partie constituante non étudiée

Fossé ; enceinte ; ouvrage extérieur ; puits ; mur de clôture ; portail ; escalier ; cour

Nom de l'édifice

Château

Références de l'édifice de conservation

IA65000442

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Milieu 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1852

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribué par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Joseph-Noël Carrazé (personnage célèbre)

Description historique

Nous n'avons que très peu de témoignages sur l'état du jardin qui entourait l'ancien manoir, intra-muros. En 1768, le château est dit "embelli par des bosquets agréables" et "donne beaucoup d'agrément à la paroisse" mais en 1790, une plainte signale qu'un ormeau et plusieurs chênes centenaires sont abattus par les villageois. Au début du 19e siècle, le jardin demeure un fossé agréablement "planté" (cf. gravure de Melling, vers 1830). Mais après 1850, parallèlement à la restauration du château, le général Courby de Cognord entreprend aussi celle du jardin. Un dessin-projet, réalisé par lui vers 1852, a été retrouvé aux archives départementales. Il concernait la reconstruction des deux ailes de communs de façon à créer une perspective symétrique depuis la place septentrionale vers le château. Le dessin prévoyait entre les deux dépendances un mur de clôture incurvé, au centre, en fer à cheval rentrant, et précédé par un parterre régulier dit "à la française" composé d'une vaste corbeille bombée comme le voulait la mode au temps de Napoléon III. Dans ce même fonds d'archives figurent des croquis et projets de serre adossée et de dépendances de la main de Tiffon. Plusieurs factures témoignent d'achats d'arbres d'ornement ou d'arbres fruitiers, réalisés dès la fin de l'année 1853 pour être répartis sur la propriété, les vergers s'étendant hors fossé, vers l'est du château (l'irrigation était assurée par les ruisseaux sur lesquels était disposé un système d'écluses). Les factures proviennent de plusieurs horticulteurs et pépiniéristes locaux (Raymond aîné, G. Fourcade-Tompes, dont le descendant continue dans les années 1900 d'administrer le Jardin Massey). Plus pertinentes sont les factures établies dès 1854, soit un an après la mort de Placide Massey, par "le jardinier : Carrazé" sur papier à en-tête des pépinières Massey, rue de Vic à Tarbes. Il s'agit en effet de Joseph-Noël Carrazé, jardinier en chef de Placide Massey et formé par lui à Versailles. La première facture rend compte de la liste suivante : 6 ormeaux, 2 hêtres pourpres, 2 acacias roses, 1 peuplier Caroline, 1 frêne, 1 châtaignier, 6 amandiers, XX sapinettes, 1 chêne rouge coq-tinéa, 9 poiriers. Cette indication montre que l'engouement pour les poiriers qui caractérisait Placide Massey, s'est communiqué à toute une clientèle tarbaise, de même que les nombreux poiriers encore disponibles sur les pépinières Massey continuent, après son décès, d'être régulièrement écoulés. La présence du général Courby de Cognord parmi les dignitaires à la cérémonie commémorative organisée par le maire en novembre 1858 à la mémoire de Massey, prouve l'intérêt qu'il portait à ce botaniste de renom. Au cours des années suivantes, d'autres factures de la même source concernent encore des achats d'arbres d'ornement. Elles indiquent que le jardin du château d'Odos présentait bien au milieu du 19e siècle, hormis les arbres du verger, un collection intéressante d'arbres d'ornement d'essences diverses (mélèzes, hêtre pourpre, pins d'Autriche, peupliers, arbres de Judée, acacias, lauriers du Portugal, platanes....). Une carte postale des années 1913 montre en effet un couvert très dense tout autour du château, notamment un marronnier à fleurs roses. Dans les années 1968-1970, inaugurant une période de dénaturation du site, le comblement des fossés est effectué à l'aide de gravats de décharges, sur trois côtés du jardin. Seul le côté nord n'a pu être comblé en raison du ponceau qui soutient l'escalier d'accès au château.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Galet ; ardoise ; maçonnerie

Typologie de plan

Jardin irrégulier

Typologie du couvrement

Partie d'élévation extérieure

Jardin de niveau ; jardin en terrasses ; jardin accidenté

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier de distribution extérieur : escalier à double révolution, en maçonnerie ; escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie, suspendu

Couverts ou découverts du jardin de l'édifice

Groupe d'arbres ; pelouse

Commentaire descriptif de l'édifice

Le jardin est de plan légèrement trapézoïdal, le petit côté orienté au nord. La pointe nord de la parcelle, propriété communale, est occupée par une place publique qui a fait tout récemment l'objet de travaux d'urbanisme destinés à créer un parvis et mettre en valeur le monument aux morts. Ce dernier se trouve aujourd'hui adossé à un escalier à double révolution, en parpaings de béton badigeonnés de blanc, qui s'aligne sur l'ancienne entrée du jardin et vient faire écran et obstrue malheureusement l'ancienne perspective étagée depuis le village sur le tertre du château. Ce qu'on appelle jardin est le terrain disponible autour du terrassement sur lequel est bâti le château. Ce terrassement est un passage étroit pavé en calade. Il est bordé d'un garde-corps en fer forgé à motifs de volutes, pour protéger des versants très pentus qui l'entourent. La végétation du talus est rare, plutôt buissonnante, quelques rares arbres se sont maintenus. De proportions réduites (73a 62ca), le jardin s'étend entre ce tertre et la clôture extérieure en galets qui reprend le tracé de l'ancienne enceinte. Le potager et le verger, avec leurs dépendances associées, se trouvaient de l'autre côté de la route, à l'est du château. Le terrain est relativement plane sur les trois côtés sud, est et ouest du tertre. Une déclivité se fait nettement sentir vers le côté nord, où l'assiette du jardin retrouve le niveau initial de l'ancien fossé, conservé en raison du ponceau de brique qui permet de le franchir pour accéder au château (en remplacement de l'ancien pont-levis). Celui-ci repose sur d'épaisses piles de brique qui porte un escalier droit bordé d'un garde-corps en fer forgé à motifs de volutes et d'enroulements divers (trilobes, as de pique). Les armoiries des Cognord s'encastrent dans la ferronnerie des portillons d'entrée. Le jardin est enclos dans un mur quasi continu de 2 m de hauteur, constitué d'une maçonnerie de gros galets ronds de rivière à assises d'ardoise, qui se termine en mitre. Certains pans de cette clôture ont été refaits, cimentés. Les vestiges d'une tour ronde (ancienne tour wisigothique), envahis par la végétation, sont encore visibles dans l'angle nord-ouest de cette clôture. Le puits, toujours en eau, est resté à sa place initiale en bordure du fossé nord. Intégré au mur de clôture, il est accessible par le chemin de ceinture. De forme circulaire, il présente dans sa partie émergeante une margelle demi-circulaire. Le patrimoine végétal du jardin est affecté par le vieillissement et le manque d'entretien. Il s'agit en grande partie de repousses non contrôlées, éloignées du catalogue horticole d'origine.

Technique du décor des immeubles par nature

Ferronnerie

Indexation iconographique normalisée

Armoiries ; enroulement ; volute ; ornement géométrique

Description de l'iconographie

Ornement géométrique : as de pique, trilobe, volutes ; armoiries : blason de la famille de Cognord

Commentaires d'usage régional

Jardin irrégulier

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une personne privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2015

Date de rédaction de la notice

2015

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Fournier Claire

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

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Le puits de plan circulaire, placé sur la clôture nord, visible sur la gravure de Melling.
Le puits de plan circulaire, placé sur la clôture nord, visible sur la gravure de Melling.
© Inventaire général Région Occitanie ; © Conseil départemental des Hautes-Pyrénées
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Facture pour fournitures de plantes du 21 décembre 1853 (signée G. Fourcade dit Tompes).
Facture pour fournitures de plantes du 21 décembre 1853 (signée G. Fourcade dit Tompes).
(c) Inventaire général Région Occitanie
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