Hôtel de voyageurs
Immeuble à logements
Grand Café de Bordeaux, puis hôtel Excelsior (ancien), actuellement immeuble à logements
Occitanie ; Hautes-Pyrénées (65) ; Bagnères-de-Bigorre ; Maréchal Joffre (avenue) 11
Hautes-Pyrénées
Haute-Bigorre (La)
Maréchal Joffre (avenue) 11
2019 AM 15
En ville
1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
1901 ; 1979
Daté par source
Pour sa localisation stratégique en face de la gare et en direction des Vignaux, cet édifice accueillant à l'origine le Grand Café de Bordeaux est bâti en 1901 dans un style académique caractéristique de l'urbanisme haussmannien pour un dénommé Lamarre qui a acheté la parcelle au notable Dardignac (propriétaire d'une villa éponyme). D'ailleurs, sa construction répond à une réelle réflexion urbaine puisqu’il reprend les mêmes dispositions et parti esthétique que l’édifice lui faisant face, construit en 1878 et abritant à l'époque le Café de la Gare (actuelle résidence Excelsior). En revanche, contrairement à ce bâtiment jumeau, il est remanié dans les années 1930, ce que motive probablement la nécessité de redynamiser son activité et de s'adapter au changement de profil des voyageurs en villégiature durant l’entre-deux-guerres. Son parti pris esthétique s’inscrit dès lors dans le mouvement Art déco, témoignant d’une certaine quête de modernité et de raffinement. L’hôtel affiche d’ailleurs à l’époque, sur sa façade principale, des slogans publicitaires vantant son confort et son service de « premier ordre ». L’édifice est conçu selon l’approche d’œuvre d’art totale de ce mouvement magnifiant les arts et le matériau, ce qu'attestent les photographies anciennes de la salle de restaurant et même de la terrasse aménagée dans le jardin. D’après des plans conservés au service de l’urbanisme, l’hôtel fait l’objet d’un premier remaniement en 1979, qui se manifeste par la disparition de sa singulière marquise en verre et ferronnerie et de nombreux ornements de façade caractéristiques (dont le lettrage) ainsi que par une extension sur la terrasse originelle. Il a été transformé plus tard en immeuble à logements tandis que l'édifice lui faisant face, qui pratique toujours l'activité hôtelière, a conservé davantage ses dispositions originelles et a repris le nom d'Excelsior.
Enduit
Ardoise
Plan rectangulaire régulier
Rez-de-chaussée ; 2 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées ; élévation ordonnancée
Toit à longs pans
Implanté à l'angle de la rue de la Gare et de l'avenue du Maréchal Joffre, cet édifice est bâti sur un plan rectangulaire doté d'un pan coupé afin de faciliter la circulation des piétons d'une voie à l'autre. Les trois façades sur rue répondent aux préceptes d'une architecture urbaine acacémique, avec leur ordonnancement et leur symétrie. La façade en pan coupé est dominé par un pignon en arc surbaissé tandis que l'ensemble de la modénature est dissimulée derrière l'enduit afin de favoriser le caractère épuré de l''ensemble. L'édifice associe les matériaux et techniques de construction vernaculaires (moellon, enduit, ardoise) et les préoccupations urbaines. Une cour, ayant abrité le jardin et le restaurant, s'inscrit dans le prolongement de l'élévation de la rue de la Gare.
Architecture Art déco
Propriété privée
2019
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour
2019
Delpech Viviane
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47