Établissement thermal
Établissement thermal de Siradan
Établissement thermal de Siradan
Occitanie ; Hautes-Pyrénées (65) ; Siradan
Pyrénées
Vallée de Barousse
2020 A1 908
2e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle
Milieu 19e siècle ; limite 19e siècle 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
Daté par source
Le premier bâtiment de bains est construit au milieu des années 1840. Il abritait à la fois les cabinets, des chambres pour loger les malades, une table d’hôte et des espaces dédiés aux divertissements (Castillon, 1851, p. 255). Le petit établissement est agrandi dès 1852 pour accroître le nombre de baignoires (AD Hautes-Pyrénées, 427 E DEPOT 15). Au milieu des années 1870, les trois investisseurs toulousains qui acquièrent le site entreprennent une importante campagne de construction. C’est à ce moment-là qu’un nouvel établissement thermal est bâti en retour sur le jardin. Il est entièrement dédié aux soins thermaux et abrite dix-neuf cabinets de bains (La Gazette des Pyrénées, 28 juin 1877). Une carte postale conservée aux archives départementales de Haute-Garonne, dont la photographie aurait été réalisée entre 1905 et 1918, montre qu’un autre bâtiment a été construit dans le prolongement de l’établissement thermal. Il abrite de nouvelles installations telles que les « grandes douches » (AD Haute-Garonne, 26 Fi PYRENEES 63). Compte tenu des dispositions visibles sur la photographie, notamment la forme des menuiseries des portes, cette extension a vraisemblablement été bâtie à la charnière du 19e et du 20e siècle. Une campagne de travaux est entreprise au milieu des années 1920 suite au rachat de l’ensemble immobilier par un industriel de Seine-et-Oise. C’est lors de ce réaménagement que l’hôtel des Thermes est démoli et que l’établissement thermal est partiellement détruit. Ces destructions sont portées sur la matrice cadastrale en 1930. Dès lors celle-ci ne mentionne plus l’existence d’un hôtel sur le site thermal mais simplement la présence de « bains » (AD Hautes-Pyrénées, 427 E DEPOT 17). Le nouvel établissement thermal est construit à l’emplacement de celui bâti dans les années 1870. À l’exception de l’avant-corps central qui a été conservé, la nouvelle construction se caractérise par des formes modernes en rupture avec les édifices détruits. Cet édifice a fait l’objet de remaniements, vraisemblablement au milieu du 20e siècle. Le fronton triangulaire de l’avant-corps central a été déposé lors de la création du second étage. L’ensemble des fenêtres des parties latérales a aussi été remanié lors de ces travaux.
Moellon ; enduit
Rez-de-chaussée ; étage carré ; étage de comble
Élévation ordonnancée
Toit à deux pans
Le premier établissement de bains se composait d’un rez-de-chaussée, d’un étage et d’un comble éclairé de lucarnes en bâtière. Il était couvert en ardoises. Sa façade était marquée par six travées latérales. La travée centrale était marquée par un arc en plein cintre dessiné en creux sur toute la hauteur de la façade, et surmonté de l’inscription « BAINS DE SIRADAN ». Percée d’un porche fermé par une grille métallique, cette partie de l’élévation affirmait la fonction de l’édifice et le distinguait des autres maisons du village construites à la même période. L’établissement thermal édifié dans la seconde moitié des années 1870 était accolé au nord de l’établissement de bains primitif. De plan allongé, il était marqué au niveau du rez-de-chaussée par l’existence de deux grandes galeries desservant les cabinets de bains, et séparées par un avant-corps central. Celui-ci se composait de quatre piliers monumentaux soutenant un entablement mouluré surmonté d’un fronton triangulaire. Les galeries des parties latérales de l’édifice étaient constituées de colonnes en bois peint (Gimet, Luchon en poche…, 1874, p. 144). Les encadrements des portes des cabines de bains, réalisés en bois, possédaient des impostes vitrées sous arcs en plein cintre. Les galeries étaient couvertes d’un comble brisé percé de lucarnes rentrantes. Le bâtiment construit dans le prolongement de l’établissement thermal s’élevait sur deux niveaux. Il semble qu’il n’était pas bâti en maçonnerie mais qu’il était composé d’une structure en bois. La nature du remplissage est inconnue puisque celui-ci était recouvert d’un enduit. Enfin, l’établissement thermal datant de la fin des années 1920 se compose aussi d’un plan allongé. La façade de l’avant-corps central a été fermée par un vitrage en petits carreaux. La porte d’accès à cet espace, correspondant au hall d’accueil de l’établissement thermal, est ornée de ferronnerie aux motifs géométriques. Les parties latérales qui ont été reconstruites s’élèvent sur deux niveaux : le rez-de-chaussée est marqué par l’existence de petites ouvertures, correspondant aux jours d’éclairage des cabinets de bains ; l’étage en revanche est largement ouvert sur le jardin par une succession de fenêtres plus larges que hautes.
Détruit
Propriété d'un établissement public départemental
2020
(c) Université Toulouse - Jean Jaurès ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2020
Baglin Géraldine
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47