Abbaye
Dortoir
Aile ouest dite pavillon des hôtes
Occitanie ; Hautes-Pyrénées (65) ; Saint-Sever-de-Rustan
19e (s.d.) : D 11 ; 2012 : D 173, 175
En village
Ancienne abbaye
IA65010302
17e siècle ; 18e siècle
1722
Date portée
Cet emplacement situé à l'ouest du cloître a dû être occupé dès la période médiévale mais on ne trouve d'informations le concernant que postérieurement aux guerres de religion. Dans les années 1590 ce corps de logis aurait fait l'objet de restaurations. De plan rectangulaire son pignon sud se trouve alors dans le prolongement de l'église et son pignon nord dans celui du mur septentrional de l'aire du cloître. Une tourelle d'escalier en vis est appuyée contre le mur nord. Vers 1655, peu de temps après leur arrivée, les mauristes aménagent les lieux. Leurs travaux nous sont connus par le plan de 1678. Au rez-de-chaussée ont été établis des cloisonnements créant, du nord vers le sud : un passage vers le cloître, une cave, un réfectoire, une cuisine avec cheminée et four, une boulangerie et un logement pour les valets. Au premier se trouvent pour les moines cinq chambres et une salle commune desservies par un couloir oriental. La façade ouest possède au sud une partie légèrement en saillie contre laquelle s'appuie une grange. Des fossés défensifs, prolongeant ceux du bourg, longent cette façade. La démolition au printemps 2015 du sol en béton de la salle des Gyspseries a mis au jour la base de cloisons internes, une partie de cette façade et l'angle de cet avant corps. A ce point se trouvait une petite fosse dépotoir contenant des restes de cuisine (petits ossements) et des fragments de céramiques de l'époque moderne. La découverte de charbons de bois confirme également la présence de foyers dans cette zone, comme indiqué sur les relevés du 17 e siècle. Le projet de 1678 prévoit le réaménagement des lieux avec extension vers le nord, chantier sans doute exécuté. La date 1722 se lit sur le linteau d'une porte de la façade est, indice possible de travaux sous réserve qu'il ne s'agisse pas d'un remploi. Ce bâtiment connaît de profonds réaménagements vers 1750, en lien avec de grands travaux d'embellissement du monastère. Le dessein des mauristes est alors de créer une vaste cour d'honneur à l'occident de l'abbaye. Les anciens fossés sont comblés et le bâtiment ouest agrandi par la construction d'une nouvelle façade organisée autour d'un pavillon central destiné à recevoir un escalier à double révolution. Intérieurement les espaces sont redistribués avec création de chambres dotées de lambris et menuiseries de style Rocaille ainsi que de décors stuqués. Une nouvelle campagne de travaux date de la fin des années 1770 : construction de la tour d'escalier hors œuvre et réalisation de décors en plâtre. En 1791 le bâtiment abrite au rez-de-chaussée des salles à manger, cuisines et caves et au premier des chambres pour le personnel monastique et les hôtes. L'ensemble est vendu avec le domaine bénédictin pour devenir le "château" de la famille de Mérens. En 1889-90 l'architecte Louis Caddau réalise une étude de l'ensemble, faisant des croquis et des clichés des décors en plâtre avant l'achat par la commune. La municipalité installe au niveau bas les salles de classes ainsi que les espaces de récréation puis le bureau de poste. Au premier sont installés la salle du conseil et les logements des instituteurs. Dans les années 1990 les menuiseries intérieures, protégées au titre de Monuments historiques, sont restaurées. Au milieu des années 2000 le Département se porte acquéreur des lieux. Le bureau de la mairie, à l'angle sud-ouest (ancienne poste), est réaménagé. En 2015 la salle des Gypseries est restaurée, son sol refait et des drains d'assainissement sont aménagés dans la traversée du bâtiment. En 2016 la réfection des menuiseries extérieures se poursuit.
Grès ; galet ; brique ; enduit
Tuile creuse ; tuile en écaille
Plan rectangulaire régulier ; plan carré symétrique ; plan allongé
Rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble
Voûte d'arêtes
Élévation à travées
Toit à plusieurs pans ; toit à plusieurs pans brisés
Escalier tournant à retours ; escalier isolé ; escalier droit
Ce corps de bâtiment, de plan rectangulaire, relie l'extrémité ouest de la nef de l’église (IA65010327) et l’aile nord qui abritait les chambres des moines (IA65010328) ; il est implanté entre l'aire du cloître démonté, à l’est, et l’ancienne cour d'honneur, à l’ouest. L’aile s'organise autour d'un pavillon central abritant vestibule d'entrée au rez-de-chaussée et grande salle à l'étage. De part et d'autre sont disposées différentes pièces : sept au niveau inférieur et plusieurs anciennes chambres à l'étage. Le tout est recouvert par un étage de combles. Côté cloître, des espaces de circulation desservaient les pièces. À l'angle nord-est est implantée une construction abritant une cage d'escalier desservant le premier étage. En forme de tour carrée, elle est couverte par un toit pyramidal recouvert de tuiles canal. Les élévations côté ouest présentent un avant corps peu saillant correspondant au pavillon central, élevé en pierre de taille (grès ocre). Il comprend trois grandes portes au niveau bas et trois baies cintrées donnant sur un balcon à l'étage. Des entablements encadrent le niveau d’étage. Il est couronné par un fronton triangulaire établi à la base d'un toit mansardé recouvert de tuiles en écailles. Le reste de la façade s'organise de chaque côté du pavillon central : les ouvertures sont disposées en arcs surbaissés et encadrements moulurés le long de corniches. Les menuiseries sont à petits bois et volets intérieurs à panneaux. Les toitures, à deux pans, sont en tuile canal et ponctuées de lucarnes arrondies en pierre. Les sols anciens ont disparu, remplacés par des chapes de béton, sauf dans la salle des Gypseries ou un sol de tomettes a été restitué. Au premier l'enfilade des anciennes chambres des hôtes est bien conservée avec son couloir côté est, même si la perception des décors et aménagements reste difficile du fait de l'installation d'une exposition permanente qui a entrainé la mise en place de faux plafonds et cloisons. Les sols sont composés de pavements de terre cuite carrés ou hexagonaux. Des cheminées à manteau de bois et trumeaux stuqués subsistent, de même que des alcôves. La cage d'escalier hors œuvre desservait également les chambres des religieux mais les communications en sont fermées. Elle est largement éclairée par un ensemble de grandes baies en arcs surbaissés portant des décors de plâtre. L'escalier se compose de trois volées droites en pierre et d'une rampe de ferronnerie. L'ensemble est surmonté d'un plafond à voussures décoré de stucs. Aucun aménagement n'est perceptible dans les combles du bâtiment, à l'exception d'un caisson correspondant au plafond de la salle du pavillon central.
Ferronnerie ; sculpture ; décor stuqué
Ornement architectural ; pilastre ; fronton ; oiseau ; feuillage ; guirlande ; trophée ; allégorie ; armoiries ; à cartouche rocaille
L'élévation du pavillon central est composée de deux ordres superposés, dorique et ionique, séparés par un étroit balcon reposant sur des consoles à enroulements terminées par des masques. L'ensemble est surmonté d'un fronton triangulaire timbré des armes des bénédictins de Saint-Maur dans un encadrement végétal (palme) avec animaux (serpents). Les claveaux centraux des différentes ouvertures, cintrées et en anse de panier, sont ornés d'enroulements, de profils de balustres, de cartouches de style rocaille, d'oiseaux...£Intérieurement, le vestibule et surtout la pièce qui le borde au sud ont conservé un décor de plâtre composé de panneaux surmontés de trophées allégoriques (IA65010332).
État moyen
1914/09/22 : classé MH
Bâtiments de l' ancienne abbaye : classement par arrêté du 22 septembre 1914
Arrêté
Bâtiment conventuel
Abords d'un monument historique
À signaler
Propriété du département
Ouvert en partie
2015
(c) Conseil départemental des Hautes-Pyrénées ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2015
Rouvray Thibaut de
Dossier de protection
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47