Abbaye
Infirmeries
Aile est
Occitanie ; Hautes-Pyrénées (65) ; Saint-Sever-de-Rustan
19e (s.d.) : D 11 ; 2012 : D 172, 494 , 496
En village
Ancienne abbaye
IA65010302
17e siècle ; 18e siècle
1722
Date portée
La muraille orientale de cette aile, surplombant le canal et épaisse de plus d'un mètre cinquante, apparaît comme un reste des remparts ceinturant le monastère. Des vestiges observés semblent attester l'existence d'une seconde muraille défensive en retrait de la première. L'espace entre les deux aurait pu être laissé vacant et former une sorte de lice. Traditionnellement, dans les plans d'abbayes, l'aile est du cloître abrite la sacristie et la salle capitulaire. Sur les plans de l'abbaye en 1678 cette dernière est bien représentée à l'est du cloître. Les alentours ne comportent alors que des espaces libres de toutes constructions et une bassecour et un logis (en ruines?) "qui apartenoit autre fois à M. l'abbé". D'après les textes de ces relevés, l'abbé avait en effet "sa maison bastie sur le chapitre." Le but des moines est alors de lui faire construire un nouveau logement, plus éloigné des lieux réguliers. En attendant il lui a été assigné l'extrémité de l'aile est ou se trouve alors une haute construction pourvue d'une tourelle d'escalier. Les deux portes moulurées qui restent dans ce secteur doivent en être les vestiges. Les textes d'archives évoquent aussi à proximité une grande tour carrée, ruinée au 17e siècle. Toute la partie orientale de l'abbaye semble remaniée au début du 18e siècle pour y installer l'infirmerie. Le four conservé paraît être celui de l'ancienne boulangerie. Vers 1750 la partie des anciennes infirmeries jouxtant l’église est transformée en sacristie. L’ancienne salle capitulaire – devenue chapelle Saint-Benoît – est détruite pour laisser place à un vestibule puis à une cage d’escalier desservant les galeries hautes du cloître. En septembre1902, la partie centrale de l'aile orientale est vendue par la commune à Henri Dastugue, en même temps que l'aile nord. Les lieux vont ensuite se dégrader par l'effondrement des toitures entrainant la disparition des planchers. Les bâtiments sont ensuite acquis par l'association des Amis de Saint-Sever puis par le Département.
Grès ; galet ; brique ; enduit
Tuile creuse
Plan rectangulaire régulier ; plan carré symétrique ; plan allongé
Rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble
Élévation ordonnancée sans travées
Les bâtiments composant l'ancienne aile est de l'abbaye sont établis entre l'aire du cloître démonté et le canal du moulin. Ils sont ruinés en presque totalité et encombrés de gravas et de végétation. Seule l'extrémité sud, qui correspond à la sacristie de l'église avec son vestibule et aux deux étages avec combles qui les surmontent, est encore couverte d'une toiture de tuiles canal à deux versants. Le plan de cet ensemble à une forme trapézoïdale, plus large au sud qu'au nord. Au nord-ouest, les constructions voisinaient avec les communs puis les constructions bordant la galerie septentrionale de l'ancien cloître, comprenant une cave et deux niveaux. Une petite cour intérieure sépare les ruines du mur oriental de l'ancienne galerie est du cloître. L'ensemble comportait un rez-de-chaussée de plein pied avec la cour, dominant de plusieurs mètres le canal, puis un premier étage et un comble. Les murs, édifiés essentiellement avec des galets de rivière, comportent aussi des moellons tailles et des briques pour les encadrements de baies, tous à linteaux droits. L'un de ces linteaux porte la date 1722. Certains de ces encadrements étaient aussi en bois. Il est observable que des fenêtres sont en réalité d'anciennes portes transformées. Côté canal, des trous de poutres et des restes de solins attestent de l’existence ancienne de galeries de circulation couvertes sur un, voire deux niveaux. Le grenier recevait le jour par des ouvertures en forme d'oculus. Les différents niveaux étaient planchéiés et des arrachements de cloisons sont encore lisibles dans les enduits, délimitant dans la partie nord, de petites pièces dont subsistent les cheminées à conduits de brique. Dans la pièce du niveau bas, au sud, se trouvait une grande cheminée prolongé par un four détruit qui faisait saillie dans la petite cour intérieure. Dans cette cour il existait aussi une galerie communiquant avec la galerie orientale haute du cloître. Au point de contact avec l'ancienne cave aménagée du côté nord du cloître deux portes superposées à encadrement de pierre mouluré subsistent.
Détruit ; envahi par la végétation ; mauvais état
1973/11/21 : inscrit MH ; 1991/03/22 : classé MH ; 1999/02/23 : inscrit MH
Vestiges du bâtiment situé au nord-est du cloître ; aire du cloître : classement par arrêté du 22 mars 1991
Arrêté
Bâtiment conventuel
Abords d'un monument historique
À signaler
Inscription 21 11 1973 (arrêté) annulée.
Propriété du département ; propriété d'une personne privée
L'extrémité nord du bâtiment, dans l'alignement des communs, appartiendrait au propriétaire de l'ancienne ferme.
Fermé au public
2015
(c) Conseil départemental des Hautes-Pyrénées ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2015
Rouvray Thibaut de
Dossier de protection
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