Station thermale
Station thermale de Vernet-les-Bains
Occitanie ; Pyrénées-Orientales (66) ; Vernet-les-Bains
Pyrénées
2007 AI
En ville
Cady (le)
3e quart 20e siècle
Daté par source
La première mention des bains de Vernet date du XIIème siècle. Puiggari1 mentionne la date de 1181 fournie dans un inventaire de 1586, qui signale un triage appelé ad rupes calidis, aux rochers aux eaux chaudes. En 1170, Bernard de Colomer vend un moulin à foulon au monastère de Saint Martin du Canigou, et signale dans l’acte de vente la présence d’un local rudimentaire pour des bains chauds : ad balnea… Au XIIe siècle, les bains sont rudimentaires et constitués d’une simple piscine voutée, où coulait l’eau de deux sources. Les malades se baignaient dans la même eau, jamais renouvelée, rarement nettoyée. La voûte mentionnée est faussement attribuée à la période antique, et aurait été lus probablement édifiée au XIIème siècle par les moines de Saint Martin du Canigou. Près du bassin, de rudimentaires cabanes en bois servaient au logement des malades. Les moines améliorent le captage et l’acheminement des eaux et construisent de nouveaux bâtiments. En 1698, Dom Pierre de Ponderoux, abbé de Saint Martin, fait construire un hôpital militaire sur les sources d’eaux chaudes. Cet établissement disparaît en 1730 lors d’un incendie.De 1754 à 1833, l’exploitation des sourcesEn 1754, Thomas Carrère trouve sur la rive gauche du Cady un bassin couvert séparé en deux par un mur mitoyen, alimenté par deux sources. Un bâtiment à proximité servant de logement est en partie écroulé. Vénel et Carrère procèdent à l’analyse des eaux de Vernet. En 1774, Thomas Carrère mentionne deux sources sur la rive gauche du Cady. En 1788, les Bains sont peu entretenus, et les moines de l’abbaye de St Martin du Canigou les vendent au Dr Pierre Barrera, médecin de l’hôpital militaire de Mont Louis. Celui-ci, s’engage à rénover les bains de Vernet, tout en laissant l’accès gratuit aux bains aux habitants de Vernet et de Casteil, dans un bail emphytéotique du 12 avril 17882 . Barrera procède à l’analyse des eaux en 1798, qu'il envoie à l'académie de médecine, et aux réparations urgentes. Il rétablit le chemin d’accès à la piscine, et fait construire une vaste maison dans laquelle il installe des douches et des baignoires. La piscine est comblée et remplacé par un réservoir destiné à alimenter les 4 douches et les 2 baignoires en marbre. Il crée une étuve pour les bains de vapeurs dans la roche. Le 26 octobre 1797, Morat d’Estagel rachète l’établissement du Vernet à Barréra. Jusqu’en 1834. Il poursuit les améliorations de l’établissement entreprises par son prédécesseur. En 1819, la route qui mène de Prades à Vernet-les-Bains est désormais accessible aux diligences. En 1833, dans son traité des eaux minérales et des établissements thermaux3, Jean Anglada décrit l’établissement de bains sur une zone plane, séparée du village par la rivière, destinée à accueillir de nouveaux aménagements, qu’il encourage pour la croissance de l’attrait des eaux thermales de Vernet. Les logements font alors défaut et sont décrits comme peu commodes, n’attirant qu’une clientèle locale. Il souligne toutefois que la situation est en train de s’améliorer. Les améliorations des structures d’accueil sont nécessaires pour attirer les baigneurs. Il suggère l‘aménagement de promenades ombragées. L’établissement thermal, quant à lui, est décrit par Anglada comme un bâtiment voûté soigneusement restauré. Une maison d’habitation est adossée contre la façade sud. La piscine est désormais comblée et on a construit huit cabinets contenant des baignoires en marbre local et des bassins de douche, ouvrant sur un corridor. Un réservoir a été aménagé pour faciliter la distribution des eaux, éviter leurs déperditions et aménager une chute énergique. Au nord, une étuve a été créée par le détournement d’une portion des eaux. La buvette de la Source Pectorale est aménagée. Le propriétaire des bains Morat d’Estagel a porté le nombre de cabinets à baignoires à 14 et deux cabinets de douche, le tout séparé par un large corridor qui facilite le service. La maison d’habitation a été restaurée et augmentée. Elle offre en 1833, 21 chambres dont 10 avec cheminées, un salon pour la réunion commune. Sur la rive droite du Cady, il n’est pas de source connue jusqu’alors. En 1832, Jules Mercader procède à des fouilles et trouve sur sa propriété une source d’eau chaude. Les premières analyses chimiques sont confiées au Dr Bouis, et c’est vers 1832 qu’il obtient l’autorisation d’exploiter ses eaux en bains et boissons. Joseph Anglada4 dans son traité de eaux minérales des Pyrénées Orientales, a relevé un mince filet d’eau sulfureuse sur le sentier qui mène à Casteil, qui dépose une traînée de glaires blanches dans son sillon. M. Mercader poursuit les fouilles et découvre ainsi cinq sources rive droite5. Dès 1833, il entreprend la construction des Bains Mercader, sur la rive droite du Cady. Il construit l’établissement des Ménages en 18336 , équipé de dix cabinets particuliers pour bains et douche et de logements pour les familles. Les baignoires sont en marbre blanc et reçoivent l’eau sulfureuse par le fond. Elles se remplissent de bas en haut. Cette condition réduit l’évaporation des principes sulfureux. L’établissement des Ménages donne sur une terrasse bordée d’un petit jardin où coule le source buvette, destinée à la cure de boisson. Deux sources sont employées exclusivement pour la cure de boisson, la buvette de santé et la Bienfaisante Adélaïde. Deux sources sont utilisées pour les bains, la source de la Providence et la source du chemin de Casteil. La source Ursule est employée en bains et en douches, est en partie redirigée au salon d’inhalation et de pulvérisation. L’établissement de la Source Ursule est édifié en 1853, en contrebas de l’établissement des Ménages, sur la source du même nom, la plus chaude de l’établissement. L’établissement de la source Ursule communique avec l’hôtel, les malades peuvent y prendre leur bain, aller au salon d’inhalation et de pulvérisation sans avoir à sortir. Quatre cabinets de bains sont alimentés pas la source Ursule. Les baignoires sont en marbre blanc, et se remplissent par le fond, comme à l’établissement des Ménages. Un cabinet spécialement destiné aux douches vient d’être nouvellement installé. Différentes douches peuvent y être administrées avec les appareils les plus modernes et les plus perfectionnés : douche en pluie, en nappe, en lames, en jet, en arrosoir, en cercle, ascendante, utérine, bain de siège à eau courante. La source Ursule est également utilisée pour le humage et la pulvérisation, dans un salon placé à un mètre et demi au-dessous. Dans sa chute, l’eau minérale perd une partie de ses principes sulfureux, qui se dégagent sous forme de vapeurs. Un chapiteau à plusieurs bouches, placé au-dessus du réservoir, permet aux malades de humer la vapeur au moment où elle sort. Une bonne ventilation peut à volonté modérer la chaleur et mitiger la vapeur sulfureuse. Un compartiment du salon est destiné à la pulvérisation. Un appareil de M. Mathieu pulvérise à volonté l’eau des sources Ursule, Providence et de la buvette de santé. Les ressources balnéothérapiques de l’établissement Mercader peuvent se résumer ainsi : Deux buvettes : la buvette de santé et la buvette de la Bienfaisante-Adélaïde, et deux établissements de bains : l’établissement des Ménages et l’établissement de la source Ursule. Telle est la situation des établissements Mercader décrite par Ernest Massé7 dans sa notice publiée en 1868. La buvette de santé coule dans le jardin près de l’établissement des Ménages. La source Bienfaisante-Adélaïde coule dans la galerie couverte des bains de la source Ursule. Cette galerie est attenante à l’hôtel, les malades peuvent aller la boire sans sortir de l’établissement. De 1834 à 1880: les effets positifs de la concurrenceEn 1834, deux anciens officiers de l’armée, les commandants De Lacvivier et Couderc, achètent les locaux rive gauche et construisent de nouveaux bâtiments, plus spacieux, mieux distribués, dans le but de créer à Vernet un véritable établissement de soins. Le Dr Lallemand patronne les travaux d’aménagement, et entraîne aux Bains des Commandants sa riche patientèle. La concurrence générée par les deux établissements permet une amélioration et une modernisation des installations qui mène la station à rivaliser avec les plus grands établissements thermaux européens. Les Commandants entreprennent le réaménagement des anciens thermes de Vernet. L’établissement thermal et les logements sont désormais dans le même bâtiment, évitant ainsi aux malades d’avoir à affronter l’air extérieur pour se rendre de leur chambre aux bains. Trente lits de maître y sont placés dans des chambres à hauts plafonds, tapissées et soigneusement entretenues. La plupart des chambres sont disposées de façon à pouvoir faire la cuisine. Une cuisine commune est également à disposition, ainsi qu’une table d’hôte au rez-de-chaussée. Dans le même bâtiment, un billard est à disposition. Le médecin inspecteur et M. Couderc logement sur place, auprès des malades. Ils établissent dans les thermes anciens, un vaporarium8 circulaire en granit9 sous la voûte gothique, sur le modèle d’Aix-les-Bains. Composé de huit cabines d’étuve éclairées par un dôme vitré, les vapeurs sèches ou humides sont administrées avec la possibilité de respirer au besoin l’air extérieur. Un tube de caoutchouc terminé par une embouchure en ivoire permettait à la personne soumise aux vapeurs de respirer l’air extérieur sans danger de refroidissement. Autour du dôme circulaire, les huit cabinets de bains sont rangés et forment des étuves isolées. Au centre, un salon en forme de rotonde permet de profiter de la lumière du soleil sans les inconvénients de l’extérieur. En face du vaporarium, trois cabinets de douche inspirés des cabinets des Princes d’Aix-les-Bains, permettent de recevoir différentes sortes de douche : écossaise sous forme de pluie, la douche jumelle à forte pression, la douche perpendiculaire, la douche parabolique, la douche ascendante. Entre le vaporarium et les cabinets de douche, à droite et à gauche de la salle d’attente, sont placés des cabinets de bains contenant huit baignoires en marbre local pour les bains forts et tempérés. En 1836, les Commandants entreprennent la construction de l’établissement de bains du Petit St Sauveur10. Situé derrière les anciens thermes, il s’agit d’un grand bâtiment à double corps de logis, composé d’un rez-de-chaussée et surélevé de trois étages. Il est le bâtiment le plus conséquent de l’établissement. Il contient soixante lits de maître dans des appartements meublés. Au premier étage, sur la façade principale, des portes-fenêtres permettent l’accès à un balcon et deux terrasses couvertes en zinc. Dans ce même corps de bâtiment, sous les terrasses, se trouvent douze cabinets de bains sulfureux garnis de baignoires en marbre blanc d’Italie. Deux robinets placés au-dessus de chaque baignoire permet de graduer la température du bain selon la prescription du médecin. Le bâtiment dit Saint François est construit en 183911. Il est implanté en face de l’établissement du Petit Saint Sauveur. Selon le Dr Bouis, il a été construit sur un rocher, pris dans la construction. Il se compose de deux étages au-dessus d’un rez-de-chaussée. Un escalier extérieur conduit au salon principal de l’établissement, qui occupe tout le premier étage avec le salon de jeu. La pièce est éclairée par huit croisées ornées de vitres. Les trois lustres sont allumés tous les soirs. Ce vaste salon est richement meublé, des divans disposés au pourtour, et un piano pour la danse et la musique. Des bals sont organisés quotidiennement, et chaque quinzaine, un grand bal paré met à l’honneur l’éclat et le bon goût de belles toilettes, pouvant rivaliser avec les plus belles réunions de la capitale. On y sert des rafraîchissements ; des glaces dont la matière première est fournie en abondance par la montagne le Canigou, sont aussi bonnes au café Tortoni à Paris. Le meilleur ton préside toutes ces fêtes. Un contrôle strict veille à ce qu’aucun élément ne vienne perturber l’harmonie et l’urbanité. Le salon ouvre sur une grande terrasse entourée d’une balustrade et garnie d’orangers en fleurs, offre la facilité de se promener à ciel découvert et de respirer l’air frais et embaumé. De cette terrasse, la vue embrasse tous les jardins de l’établissement et les divers bâtiments qui le composent. Au second étage, un double corps de logis accueille des appartements complets pour les familles et des chambres isolées. Au rez-de-chaussée, à la base du rocher sur toute la longueur du bâtiment, se trouvent les dépenses, une grande et belle cuisine et une salle à manger particulière pour une famille nombreuse voulant faire ménage à part. A côté une vaste salle à manger peut accueillir à l’aise cent couverts. Un tapis de natte de Barcelone en couvre toute la surface carrelée. C’est ici qu’est établie la première table d’hôte. Un tour est pratiqué dans un placard pour le service de la table, qui permet aux convives d’être épargnés des bruits et des odeurs de la cuisine. La table est proprement servie en linge, porcelaine et argenterie. Cette table est exclusivement réservée aux pensionnaires de l’établissement. Des panneaux mobiles permettent de réduire la capacité de la salle lorsque les pensionnaires sont peu nombreux. Cette même année, le violoncelliste Paganini effectue un séjour à Vernet-les-Bains. Le séjour d’Ibrahim Pacha, prince d’Egypte, sur les recommandations de son médecin le Dr Lallemand en 1845 et 1846, contribue à faire entrer davantage encore Vernet-les-Bains parmi les stations les plus huppées. L’hôtel du Petit Saint Sauveur, attenant aux thermes dits antiques, est rebaptisé hôtel Ibrahim Pacha en l’honneur du prince. En 1875, Richard Wagner vient prendre les eaux à Vernet.En 1842, l’établissement des Commandants est en construction. Il se situe à 20 mètres des anciens bains. Les bains et hôtel des Commandants comportent deux étages, une véranda, une salle de billard, et une horloge en toiture. Les bains sont accolés aux logements. Dans le hall, se trouve la buvette de la source Barrera. Dans la notice sur l’établissement de Vernet, le Dr Bouis12 décrit le chantier. Un grand bassin de natation complètera l’établissement thermal. D’une taille de 35 m de long sur 13 m de large, cette piscine couverte par une voûte sera éclairée dans toute sa longueur sur toutes les faces par des demi-croisées de forme ronde, qui pourront s’ouvrir afin de renouveler l’air. Quarante cabinets y seront établis, ainsi qu’un pourtour ou galerie en pierre pour la circulation des baigneurs. Douze marches de granit conduiront à l’eau et serviront de siège. La destination de ce bassin est de servir à l’exercice de la nage, ainsi que cela se pratiquait dans les thermes romains. Les deux sexes pourront s’y rendre à des heures différentes. Il y aura deux mètres d’eau pour les hommes et un mètre pour les dames. L’eau se renouvellera constamment à 33, 34 ou 35°C. Les personnes ne sachant point nager se serviront de globes de zinc ou de flotteurs, munis d’une ceinture pour assujettir le corps. Ce mode, adopté aux bains d’Aix, est si commode et si efficace en même temps, que les dames et les jeunes personnes qui l’emploient nagent dans la piscine de cet établissement avec une hardiesse qui prouve leur sécurité. En 1842, le Dr Bouis13 relate les travaux de constructions importants réalisés par les Commandants pour l’amélioration de l’accueil des baigneurs par un perfectionnement et une diversification des offres de soin, des structures de santé et de villégiature. Mais en parallèle, apparait un nouvel impératif, celui de l’éloignement de l’église paroissiale tout en haut et éloignée du village, rendant l’accès au culte difficile pour les baigneurs. Une nouvelle église est alors édifiée au centre du village (vers 1840 ?). Dès 1844, l’établissement des Commandants est chauffé par géothermie, ce qui permet d’obtenir une température constante toute l’année de 15 à 18°. C’est alors que le Dr Lallemand lance la cure d’hiver à Vernet-les-Bains. A la même période, est construit l’hôtel de la préfecture, derrière l’établissement du Petit Sauveur et face aux Commandants. En 1853, Couderc décède sans héritier. En 1856, Jean Baptiste de Lacvivier meurt à son tour. C’est son fils Casimir de Lacvivier qui reprend la gestion et les aménagements de l’établissement thermal. Il réaménage l’hôtel de la préfecture et installe une chapelle de style gothique dans l’établissement des Commandants. En 1862, le Dr Piglowski devient médecin de l’établissement thermal. Mais en conflit avec la direction, le taux de fréquentation est en baisse. Il n’y a plus d’améliorations ni d’entretien des bâtiments, la station se laisse lentement dépasser par Amélie-les-Bains, alors en pleine expansion. L’Hôtel des Bains Mercader est édifié en 186214 dans le prolongement des bains, sur l’actuelle avenue des thermes. C’est Martin Mercader, fils de Jules, qui en est à l’initiative. Cet établissement comporte des chambres, mais aussi une salle à manger, des salons avec billard et piano. En 1878, la situation est critique et Casimir de Lacvivier n’a d’autre choix que de vendre l’établissement de la rive gauche. En 1880, il passe aux mains de la société Albiot, Bourgain et Brasseur. La Folie des Grandeurs,1880-1889En 1878, Louis Companyo, médecin inspecteur aux Escaldes, présente les vertus des eaux minérales et des bains de mer du département des Pyrénées Orientales dans un pavillon dédié à l’exposition internationale de Paris. L’établissement thermal de la rive gauche du Cady est alors sous la direction des Commandants, et Vernet-les-Bains gagne en notoriété. En 1880, les Commandants vendent l’établissement thermal à la société thermale fondée par Jean Albiot, associé à Bourgain et Brasseur15. Les nouveaux propriétaires de souhaitent accompagner ce coup de projecteur sur la station en construisant améliorant les structures d’accueil. Ainsi, dès 1880, ils entreprennent la construction d’hôtels, et aménagent le parc. Ils édifient des villas individuelles, aux architectures éclectiques : la villa mauresque, des roses, des roches, des lilas, ainsi que le chalet des glaïeuls, suisse, alsacien… Ces villas et chalets, destinés à la location saisonnière pour les curistes venus prendre les eaux à Vernet-les-Bains, s’inscrit dans une volonté d’améliorer la qualité de l’accueil à Vernet, et d’attirer une population à la recherche de confort et de modernité.Leur ambition est de créer à Vernet-les-Bains une ville d’eaux modèle, ouverte les saisons d’été et d’hiver. C’est à cette période qu’est entreprise la construction du casino. Comme le mentionne l’article paru dans le journal Le Canigou du 13 mars 1880 :Les travaux d’embellissement du Vernet sont poussés avec une grande activité. Nous nous proposons d’ailleurs de leur consacrer un article dès que les gros travaux seront achevés et qu’on pourra se rendre mieux compte de l’ensemble. Disons seulement aujourd’hui que les gros murs de l’établissement thermal nouveau sont hors de terre et que jeudi dernier on a posé la première pierre du Casino. Voici l’inscription qui a été déposée dans la fondation : « L’an 1880 et le 11 mars, M. Jules Grévy étant président de la République française, a été posée la première pierre du Casino de l’établissement thermal du Vernet. M. Armand Péan, architecte ; MM. J. Albiot, P. Brasseur et E. Bourgain, propriétaires ; MM. Py François, Fournols Dominique, Christophe Etienne, entrepreneurs. En présence de tous les sous-signés et de M. C de Lacvivier, ex-propriétaire, de M. Eugène Calendini, ingénieur et de M. Bouchacourt, commis-architecte.»La construction de l’hôtel du Casino est entreprise le 24 juin 1880, pour la société Jean Albiot, Pierre Bourgain et Eugène Brasseur, propriétaires de l’établissement thermal de Vernet-les-Bains. L’hôtel est construit selon les plans de l’architecte Viggo Dorph Petersen. L’hôtel est inauguré le 23 septembre 1890. En octobre 1909, d’importants travaux de rénovation et de modernisation sont entrepris, en particulier l’installation d’un système de chauffage central à eaux chaudes (eaux thermales, source sous le grand escalier de l’établissement). De nombreuses personnalités de l’époque ont séjourné à l’hôtel du Portugal. Citons ici Rudyard Kipling et son épouse, une des filles de la reine Victoria la princesse Battenberg, de nombreux aristocrates britanniques, Maurice Chevalier, Charles Trénet, Mistinguett… A l’origine, l’hôtel du Portugal se situait au centre du parc de l’établissement thermal, tout proche des Bains des Commandants, avec lesquels il était relié par un passage au premier étage à l'arrière du bâtiment, aujourd’hui condamné. Une promenade couverte permettait de relier l’hôtel du Portugal au casino, cet accès n’existe plus à ce jour. L’hôtel du Portugal était également relié par une passerelle aérienne à l’hôtel du Parc attenant par le premier étage sur l'aile nord jusqu’en 1940, où ce dernier a été emporté par l’«aiguat », des inondations exceptionnelles qui ont emporté les deux tiers de l’établissement thermal. Face à d’énormes dépenses, la société Albiot, Bourgain et Brasseur est contrainte de vendre. Claudio Chiesa, François Py et Dominique Fournols s’en trouvent acquéreurs. Sous leur direction, ils inaugurent l’hôtel du parc en 1895, et reconstruisent l’hôtel du Petit Sauveur rebaptisé Ibrahim Pacha. En 1886, des villas et chalets sont édifiées tout autour du parc de l’établissement thermal. La Vacherie devient laiterie destinée à la cure du petit lait. 1889-1914 : De nouvelles ambitionsDevant tant de dépenses engagées, les propriétaires n’ont d’autres choix que de vendre en 1888 à un riche banquier portugais, le comte Henry de Burnay. Il achète l’ensemble des bâtiments qui composent l’établissement thermal de Vernet-les-Bains, soit les hôtels, villas, chalets, parc, établissements thermaux, y compris celui de M. Mercader. En 1889, Le comte Henry de Burnay nouveau propriétaire de l’établissement thermal de Vernet-les-Bains, acquiert les Bains Mercader et les fait reconstruire16 en 1904 afin de les moderniser et d’y établir davantage de confort. L’hôtel Mercader est élevé de trois étages et communique directement et à tous les niveaux avec l’hôtel des Bains Mercader. Conçu selon les plans de l’architecte Viggo Dorph Petersen secondé par Julien Charpeil, agent Hennebique. L’escalier en béton armé17 a été réalisé en juillet 1904 par Pierre Parès, maçon à Perpignan. Le comte de Burnay devient l’unique propriétaire de l’ensemble des sources et établissements thermaux. Il termine la construction de l’hôtel du casino qu’il rebaptise hôtel du Portugal. En 1890, il fait construire le sanatorium du Canigou, destiné à l’accueil des tuberculeux dont les lésions sont peu avancées. Le bâtiment est composé d’une grande véranda de soixante mètres de long, exposées sud-ouest pour un ensoleillement optimal. Des kiosques poncturent le jardin d’hiver, à des altitudes différentes. Mais la présence des tuberculeux inquiète la population et les autres curistes. Des dispositions d’hygiène sont prises pour éviter la contamination. Mais le Dr Giresse est contraint de démissionner en 1902, dénoncé pour des manquements à l’hygiène. Il est remplacé par le Dr Sabourin qui produit la brochure publicitaire. Au départ de ce dernier, la clientèle se fait rare et le sanatorium du Canigou est rapidement transformé en jardin d’hiver. Des passages couverts sont installés afin de permettre la libre circulation des baigneurs d’un établissement à l’autre, sans avoir à sortir à l’extérieur. En 1903, Emile Kiechle est nommé avec son frère directeur de l’établissement thermal. Ils rénovent l’hôtel Mercader et Ibrahim Pacha. Leur ambition pour accroitre le rayonnement de Vernet-les-Bains est grande. Ils ciblent une clientèle anglaise en hiver et espagnole en été. Ils mettent en place des campagnes de communications dans la presse britannique et coloniale, afin de vanter la douceur du climat de Vernet, et attirer une clientèle nombreuse et de qualité. Ils obtiennent des wagons de 1ère et 2e classe qui effectuent le trajet Paris-Vernet-les-Bains en 12h sans arrêt, contre 24 heures auparavant.Les Hôtels des Bains Mercader et Ibrahim Pacha sont rénovés en 1905, l’hôtel du parc et du Portugal sont remis à neuf en 1908. En 1909, le pont Gisclard est inauguré, ainsi que le ligne de chemin de fer de Prades à Ville franche. En janvier 1910, le casino subit un incendie du corps central, soit la salle de spectacle. Il est reconstruit la même année par l’architecte Berthier et rouvre ses portes en juillet pour la saison d’été.En 1910, lors des funérailles du Roi d’Angleterre Edouard VII, le salon étrusque de l’établissement des Commandants est transformé en temple protestant pour accueillir le service religieux. Mais la salle est exiguë, et la communauté britannique trop nombreuse à Vernet pour assister à la cérémonie d’hommage au souverain disparu. C’est alors que se dessine le projet de construction d’un temple protestant à Vernet-les-Bains, financé par la communauté britannique en villégiature à Vernet. Le temple protestant est inauguré en 1914.Les affres de la guerre et l’aiguatA la veille de la première Guerre Mondiale, les frères Kiechle fondent la Société thermale de Vernet-les-Bains. Le comte de Burnay est décédé en 1909. Mais la guerre éloigne les frères Kiechle, d’origine allemande, qui se réfugient à Puigcerdà. Les hôtels sont réquisitionnés et transformés en hôpitaux militaires complémentaires. En 1914, un décret érige la commune de Vernet-les-Bains en station hydrominérale et climatique (ADPO-175DT21 et 21).En 1924, l’administrateur de la société thermale de Vernet-les-Bains Perestrello de Vasconcello parvient à attirer à nouveau une clientèle britannique. En 1940, une violente crue de la rivière Cady qui traverse l’établissement thermal dévaste une large partie de la station. De nombreux bâtiments sont emportés : l’hôtel de la préfecture, du parc, Ibrahim Pacha, les anciens thermes, le chalet glacier, la villa mauresque, la villa cady, le chalet des roses. La station met plusieurs années à déblayer, sécuriser le nouveau lit de la rivière et envisager sa reconstruction. En pleine seconde Guerre Mondiale, c’est un coup d’arrêt brutal des activités de la station. Toutefois, de nombreuses réalisations d’architectes régionalistes tel que Jo Prud’homme, Marcel Hérans et surtout Louis Trénet, sont remarquables à Vernet sur cette période des années 1930 à 1950. Panser les plaiesA la fin des années 1950, la société thermale vend ses biens. En 1955, la municipalité rachète le jardin d’hiver qui est démoli. Sur son emplacement, se trouve aujourd’hui la résidence le Solarium. En 1956, la commune rachète l’hôtel et les thermes Mercader, dans l’optique d’y installer un centre d’apprentissage.En 1956, la commune réaménage le parc dévasté pendant les inondations, et achète quelques biens à la Société thermale : les bains des Commandants, le chalet des roches, les terrains des rives droite et gauche du Cady, ainsi que le casino. En 1958, la société SODEXO, dirigée par MM. Denizot et Hallier, rachètent l’établissement des Commandants à la commune et le démolissent. En 1960, un nouvel établissement est inauguré sur le même emplacement. Le nouveau propriétaire est un rhumatologue de Douais, M. Defouilloy. En 1968-1969, il agrandit le bâtiment en construisant deux ailes destinée à contenir la résidence thermale et l’hôtel restaurant la source. L’activité thermale est spécialisée autour du traitement des voies respiratoires et des maladies rhumatismales. Une gamme autour du bien-être est de la remise en forme est également proposée. (1) PUIGGARI, « Appendice sur les bains de Vernet », in Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées Orientales, pp.174-176, 1848.( 2)ADPO-175EDT18 (3)ANGLADA, Jean, Traité des eaux minérales et des établissements thermaux des Pyrénées Orientales, 1833. (4) Ibid. (5) MASSE, Ernest, Vernet-les-Bains et les eaux sulfureuses des thermes Mercader, 1870, p.6. (6) MASSE, Ernest, Notice sur les eaux thermales sulfureuses de Vernet-les-Bains, Thermes Mercader, 1868, p.10.(7) Ibid. p. 10-17. (8) BOUIS, Notice sur le grand établissement thermal de Vernet-les-Bains, 1842, p.3-7. (9)COUDERC, LACVIVIER, Notice sur l’établissement thermal des anciens thermes de Vernet-les-Bains, 1851, p.21. (10) Ibid, p.8 (11) Ibid, p. 9-10.(12) Ibid, p. 14(13) Ibid, p. 16(14) RUIZ, Sophie, Les stations thermales du Languedoc Roussillon, étude Monuments Historiques, 1999, non publié. (15) ADPO-3E47-63, acte de vente de 1880 des Commandants à la Société Albiot, Bourgain et Brasseur.(16) ROSENSTEIN, Jean-Marie, Viggo Dorph Petersen, un architecte dans les Pyrénées Orientales…..p.253 (17) Le Béton armé, n° 75, août 1904 (rubrique "Travaux du mois"): n° d'affaire "23357. Escalier, àVernet. Propriétaire, l'Hôtel Mercader. Architecte, M. Pétersen. Concess., M. Parès."
Les établissements de soin1 Thermes de Vernet, dits antiques : « un grand édifice partie en maçonnerie, partie montée avec charpente en fer vitrée, servant d’établissement de bains. Cabinets de bains au nombre de 32 contenant chacun une baignoire en marbre blanc et ses accessoires, piscines, salle d’hydrothérapie, d’escrime, de gymnase, contenant tous les appareils et objets adoptés à l’hydrothérapie, de gymnase et de l’escrime. Un grand jet d’eau avec vasque en bronze. Dans l’une des salles du gymnase, existe un appareil orthopédique système Paz. » Cet établissement a été emporté lors des inondations de 1940.Vaporarium ou salle d’inhalation : un petit pavillon monté sur charpente en fer vitrée, situé sur l’avenue du Parc2. Cet établissement a été emporté lors des inondations de 1940.L’établissement des Commandants, les anciens thermes dits romains dans l’établissement dit des commandants. Cet établissement a été vendu en 1958 par la commune puis rasé pour laisser place à l’établissement thermal actuel;Les thermes Mercader : l'autorisation d'exploiter les sources sur la rive gauche du Cady, découvertes par Martin Mercader date de 1833. L'établissement est édifié en 1834-1835. L'établissement est exploité par les descendants de Mercader jusqu'en 1888, date à laquelle le comte de Burnay devient le nouveau propriétaire. Dès lors, des travaux d'amélioration et de modernisation de l'établissement sont amorcés. En 1904, la société thermale de Vernet-les-Bains fait reconstruire les thermes Mercader dans l’optique de les moderniser et de leur apporter davantage de confort. Elevé d’un rez-de-chaussée et de trois étages, cet établissement communiquait directement avec tous les niveaux de l’hôtel. Cet établissement a été conçu selon les plans de Viggo Dorph Petersen architecte et Julien Charpeil, ingénieur3 L’escalier en béton armé a été réalisé en juillet 1904 par Pierre Parès, maçon à Perpignan. Sanatorium : Créé en 1890 à proximité du jardin d’hiver, le sanatorium du Canigou est présenté dans une brochure (ANP4-PT-TT-HB-C-1-7-1_c0019, 0020 et 0021) et recommandé pour le traitement des affections pulmonaires. Dès 1904, suite à une mauvaise gestion, le sanatorium es transformé en jardin d’hiver. Il est rasé par la commune dans les années 1950 pour laisser place à la résidence le solarium.Les architectures de villégiature5 Hôtel Ibrahim Pacha : un bâtiment servant d’hôtel et de bains attenant et contigu à l’établissement thermal sus-désigné avec vérandas, ou salle à manger vitrée faisant face à l’avenue des bains et à la rue du réservoir, le dit bâtiment élevé d’un rez-de-chaussée et de trois étages portant le nom d’Hôtel d’Ibrahim Pacha. Cet établissement a été emporté lors des inondations de 1940. Hôtel de la Préfecture : un bâtiment servant aussi d’hôtel sur la place dite de Barrera avec vérandas ou salle à manger vitrée avec façade sur le place des réservoirs et les bords de la rivière élevé d’un rez-de-chaussée et de deux étages. Cet établissement a été emporté lors des inondations de 194Hôtel des Commandants : un bâtiment servant d’hôtel avec vérandas ou salle de billard vitrée au rez-de-chaussée, élevé d’un rez-de-chaussée et de deux étages, auquel bâtiment se trouve placé l’horloge de l’établissement. Hôtel du Parc : un grand bâtiment destiné pour hôtel avec vérandas ou salle à manger vitrée du côté nord, ayant façade sur le square des thermes et sur la place du casino, élevé sur sous-sol d’un rez-de chaussée et de trois étages, le bâtiment n’est pas encore complètement terminé6. En décembre 1907, sous la demande du comte de Burnay, directeur de la Société thermale de Vernet-les-Bains depuis son rachat en 1888, une véranda est adjointe à l’hôtel du côté de l’allée des palmiers. Le concessionnaire est Pierre Parès, maçon à Perpignan7. Cet établissement a été emporté lors des inondations de 1940.Hôtel du Casino puis hôtel du Portugal : un grand et vaste bâtiment en construction destiné aussi pour hôtel, élevé d’un rez-de-chaussée et de trois étages, situé sur la place dite du casino sur l’esplanade du casino.Hôtel d’Angleterre et de la poste : une maison d’habitation située avenue des thermes, élevée d’un rez-de-chaussée et d’un étage, dans laquelle maison sont établis les bureaux du télégraphe et de la poste aux lettres, elle est actuellement occupée partie pas la directrice de la poste et du télégraphe et partie par le jardinier fleuriste de l’établissement. Une grande serre vitrée presque attenante à la maison au-dessus désignée.Hôtel du Canigou : un grand bâtiment portant le nom d’hôtel du Canigou se composant de trois pavillons portant sur leur façade le nom de pavillon n°1, pavillon n°2 et pavillon n°3, situé avenue des thermes élevé d’un rez-de-chaussée et de deux étages, lequel bâtiment n’est occupé aujourd’hui que par quelques employés de l’établissement, et en partie par le nommé Bazan pâtissier.Maison du Dr Piglowski (ou villa comtesse) : un bâtiment servant de maison d’habitation situé sur un terrain dit la cascade, élevé d’un rez-de-chaussée et de deux étages.Chalet des roses (ou chalet Oberthur) : une maison d’habitation élevée sur sous-sol d’un rez-de-chaussée et de deux étages vérandales entourée d’un jardin d’agrément avec jet d’eau, connu sous le nom particulier de chalet des roses, auquel bâtiment on entre par une grille en fer donnant sur la grande avenue des thermes. Ce bâtiment a été emporté lors des inondations de 1940.Villa des châtaigniers : un petit bâtiment avec balcon en fonte situé avenue de la Pena, élevé d’un rez-de-chaussée et d’un étage connu sous le nom particulier de villa des châtaigniers.Chalet suisse : un bâtiment non encore terminé avec balcon en bois, situé avenue de la Pene, élevé d’un rez-de-chaussée et d’un étage connu sous le nom particulier de chalet suisse. Le bâtiment n’est pas encore complétement terminé. Chalet des Lilas : un bâtiment situé aussi avenue de la Pene élevé d’un rez-de-chaussée et d’un étage connu sous le nom particulier de chalet des lilas, ce bâtiment n’est pas encore complètement terminé.Villa Bellevue : un bâtiment situé aussi avenue de la Pene élevé d’un rez-de-chaussée et d’un étage portant le nom particulier de villa bellevue. Il n’est pas encore entièrement terminé.Chalet du Lac : un bâtiment non encore fini situé avenue des roses, élevé d’un rez-de-chaussée et d’un étage, portant le nom particulier de chalet du lac. Villa des roches : un bâtiment non encore terminé, situé avenue des roches, élevé d’un rez-de-chaussée et d’un étage connu sous le nom particulier de villa des roches.Chalet des jasmins : un bâtiment habitable élevé d’un rez-de-chaussée et d’un étage connu sous le nom particulier de chalet des jasmins.Villa Cady : un bâtiment aussi habitable situé avenue de Sahorre, élevé d’un rez-de-chaussée et d’un étage connu sous le nom particulier de Villa Cady. Ce bâtiment a été emporté lors des inondations de 1940.Chalet alsacien : un bâtiment non encore entièrement terminé situé avenue de Sahorre, élevé d’un rez-de-chaussée et de deux étages connu sous le nom particulier de chalet alsacien. Villa mauresque : un bâtiment non encore terminé situé avenue circulaire au parc, composé d’un rez-de-chaussée et d’un premier étage connu sous le nom particulier de villa mauresque. Ce bâtiment a été emporté lors des inondations de 1940. Les architectures de loisirsCasino : un grand bâtiment non encore complètement terminé situé sur la place du casino élevé sur sous-sol d’un rez-de-chaussée et d’un premier étage avec salle de spectacle, avec galeries surmontée d’un grand lustre et garnie d’un riche assortiment de décors. Lequel bâtiment ayant sa principale entrée par un grand escalier extérieur en pierres de Beaucaire et une vasque d’eau, une terrasse garnie de balustres et de quatre statues en fonte portant chacune un lampadaire à 9 becs ou chambres.Square du casino : sur l’emplacement dit l’allée des tilleuls, situé entre le casino et l’hôtel en construction dit l’hôtel du casino, existe un grand jet d’eau avec superbe vasque en bronze ou fonte.Parc : un grand parc en grande partie gazonné implanté d’arbres de haute futaie et de diverses essences, rivières, lacs, fontaines, pièces d’eau, kiosques, au fond duquel parc existe une grande place pour jeux de croquet, un gymnase avec appareils nécessaires, lequel parc connu sous le nom de parc du casino, est d’une étendue d’environ 10 hectares.Café glacier : un pavillon servant de café chantant, situé à la rencontre de l’allée dite des veuves et de l’avenir bordant la rivière, élevé sur sous-sol d’un rez-de-chaussée avec terrasse.Vacherie : un bâtiment à usage de vacherie avec étables, greniers à fourrage et avec logement pour le garde écurie ou domestique élevé d’un rez-de-chaussée et d’un étage, situé au lieu-dit l’allée des prairies. Les terrains de tennis et l’hippodrome, situés sur le terrain de la laiterie, datent d’après 1883, date de ce descriptif de l’établissement thermal. Une prise d’eau potable avec réservoirs en grosse maçonnerie et filtres et sa canalisation sur toute l’étendue de la propriété. Café d’hiver ou Jardin d’hiver : en 1883, dans le procès-verbal de saisie des immeubles de l’établissement thermal, le café d’hiver ou jardin d’hiver est mentionné en ces termes : Un pavillon à usage de café situé au lieu-dit de l’Alzina sur la rive droite de la rivière Cady. (29 février 1883 : désignation des immeubles saisis intégrés dans le procès-verbal ADPO-175EDT18, règlementation des eaux à l’usage des habitants de Vernet). Une petite maison d’habitation située avenue des thermes, élevée d’un rez-de-chaussée et d’un étage. Kiosque à musique : au milieu du lac, un kiosque à musique construit en bois découpé couvert en ardoises à côté duquel lac existe aussi sept cabines montées en bois peint. Buanderie : Un bâtiment à usage de buanderie avec un bassin en marbre rouge, appareils à lessive au rez-de-chaussée et un séchoir au premier étage ledit bâtiment attenant au lavoir communal avenue de Sahorre. Ecuries et remises : un grand bâtiment servant actuellement de logement pour l’économe de l’établissement avec écuries, remises, magasins à fourrages attenants et contigus ne formant qu’un seul et même corps, élevé d’un rez-de-chaussée et d’un étage situé avenue de Sahorre.Garde-meubles : un autre bâtiment attenant au précédent avec caves souterraines, voutées, élevé sur sous-sol d’un rez-de-chaussée et d’un étage, situé aussi avenue de Sahorre, connu sous le nom particulier de garde meuble à côté duquel bâtiment existe une construction en bois portant extérieurement le nom de magasin de menuiserie et de remise.Usine à gaz : une usine à gaz à deux fours avec canalisation (…) et accessoires nécessaires à son fonctionnement à côté de laquelle usine et à une très petite distance existe une petite construction en bois servant de magasin à charbons pour ladite usine. Les sources thermales sulfurées et sodiques connues sous les noms particuliers de St Sauveur, Eaux Bonnes, vaporarium, le parc est généralement toutes les sources thermales situées et existantes sur la rive gauche de la rivière de Cady.Une grande étendue de terrain en nature ayant d’agréments, allées, promenades, partie en nature de prairies, montagnes et terres incultes le tout planté d’arbres de diverses essences et bosquets, sous lesquels bâtiments et établissement thermal et dépendances sont aujourd’hui fermés et ne sont occupés et gérés que par le nommé François Ano, économe de l’établissement par les nommés Guegt maitre d’hôtel, Bazan pâtissier et par divers employés dudit établissement. Notes. (1) 29 février 1883 : désignation des immeubles saisis intégrés dans le procès-verbal ADPO-175EDT18, règlementation des eaux à l’usage des habitants de Vernet. (2) Ibid.(3) Rosenstein, p. 253. (4) ANP : Archives Nationales du Portugal Torre do Tombo(5) Description du 29 février 1883 : désignation des immeubles saisis intégrés dans le procès-verbal ADPO-175EDT18, règlementation des eaux à l’usage des habitants de Vernet.(6) Ibid. (7) Rosenstein, p. 279. (8) 29 février 1883 : désignation des immeubles saisis intégrés dans le procès-verbal ADPO-175EDT18, règlementation des eaux à l’usage des habitants de Vernet.
2018
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM
2018
Deloustal Laetitia
Dossier individuel