Fort
Fort Rapp
Fort Rapp
Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Reichstett
Anciennement région de : Alsace
Mundolsheim
Non cadastré
Isolé
3e quart 19e siècle
1872
Ouvrage militaire édifié de 1872 à 1875 par les Allemands après l'annexion de l'Alsace-Lorraine à l'Allemagne, dans le cadre du système défensif de la ville de Strasbourg. Le Fort von Moltke, du nom d'un général allemand, fut réalisé selon le plan-type du général Biehler. Sur l'arc intérieur de la poterne principale figure l'inscription " Hptm. Stephan 1872/73, Hptm. Volkmann 1873/74 ", les noms des officiers du génie responsables des travaux. Les pierres de taille proviennent des carrières de la région de Saverne. Celles du solin, à bossage, furent récupérées dans l'enceinte de Phalsbourg démantelée. Les voûtes sont exclusivement construites en briques, produites dans les briqueteries des environs. En 1885, la découverte de la mélinite et la fabrication de l'obus-torpille, rendirent tous les ouvrages vulnérables. Il fut décidé de sortir l'artillerie pour constituer les batteries annexes, de renforcer les remparts supérieurs par l'application de béton et de blocs de granit, de transformer certaines fenêtres de la caserne en meurtrières, de modifier la double caponière de tête en coffre frontal, d'équiper les contrescarpes de grilles, d'installer des portes anti-souffle. Après 1895, le Fort perdit son utilité en tant que forteresse et ne servit plus que de dépôt et de garnison. Après le retour de l'Alsace à la France en 1918, l'ouvrage fut rebaptisé Fort Rapp en souvenir du général de l'armée napoléonienne qui combattit en 1815 à Reichstett les troupes du prince de Wurtemberg. Racheté à l'armée vers 1990 par la commune, le fort est en cours de restauration et ouvert aux visites du public.
Pierre de taille ; grand appareil ; brique
Sous-sol ; 1 étage carré
D'une surface de 4, 5 ha, ce fort à lunettes, à fossé sec et profond, comprend : une entrée avec place d'armes, corps de garde et grande poudrière ; une grande gorge bastionnée ; une caserne de gorge à deux étages ; la poterne principale munie d'une grille, d'un pont-levis et d'une porte blindée ; un couloir central, appelé " grande traverse ", conduisant aux casemates ; des casemates contenant des salles d'alerte, poudrières, laboratoires de munitions, montes-charges ; une caserne de tête qui commande les deux cours intérieures et les poternes latérales ; sur le rempart supérieur se trouvent les parapets réservés aux pièces d'artillerie ; des " traverses-abris " ; une tourelle d'observation blindée ; au delà du fossé de tête, une caponnière double, transformée après 1885 en coffre de tête ; à droite et à gauche des batteries annexes ; des galeries souterraines d'écoute de contre-mines s'étendant en étoile sous le glacis. L'ensemble compte 120 salles et locaux. Tous les couloirs sont voûtés en berceau ou demi-berceau, les salles sont couvertes de voûtes d'arêtes. La caserne de gorge s'étend sur 228 m de long et 104 m de côté, elle peut abriter 800 hommes. Les poudrières sont encerclées de galeries d'aération et reliées à la poterne par un couloir en ligne brisée. La qualité de la maçonnerie de même que le soin apporté à la taille de la pierre sont à souligner. Les élévations de la caserne de gorge en particulier sont monumentales.
Restauré
2001/08/23 : inscrit MH
À étudier
1997
© Inventaire général
1998
Bardout Michèle ; Haegel Olivier
Dossier individuel
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31