Immeuble
Magasin de lingerie "Guipure"
Magasin de commerce ; logement
Immeuble de marchand
Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Strasbourg ; 27 quai des Bateliers
Anciennement région de : Alsace
Strasbourg
Krutenau
Bateliers (quai des) 27
1837 O 1 657 ; 1966 22 7J3 014
En ville
1er quart 17e siècle
1603
La maison qui s'élevait à cet endroit est en 1587 propriété de Hans Roht, batelier, qui la loue à un artisan, Hans Balthasar Krauss, fabricant d'armures. D'après le quatre-de-chiffre et les dates visibles sur l'édifice, l'immeuble est reconstruit en 1603 pour un marchand dont on ne connaît que les initiales (PF). Au 18e siècle, c'est une auberge ou cabaret, "Au Bateau de Francfort", qui est installée ici. L'entrée du magasin est transformée en 1907, d'après les plans de l'architecte Albert Nadler. La maison est "fortement endommagée pendant la guerre", sans aucun doute lors des bombardements du 11 août et 25 septembre 1944, qui touchent l'extrémité nord-est du quai des Bateliers (voir les dossiers des n° 28, 31, 34, 36, quai des Bateliers). Les premières réparations concernent la toiture et l'intérieur. Elles sont antérieures à 1948. Cette année-là, l'étayage est renforcé ; mais aucune consolidation ou remise en état de l'extérieur n'est entreprise, si bien que ces étais se trouvent encore en place en 1955. Une photographie du Service des monuments historiques montre cet étaiement de l'angle, réalisé au moyen de deux madriers verticaux. Il n'existait pas (ou plus) de console en pierre de taille à ce moment-là. En raison des risques d'affaissement est alors demandé le déblocage des indemnités de dommages de guerre, pour pouvoir consolider l'édifice. Les travaux sont en voie d'exécution en 1956. En avril de cette année, le Service de la Police du Bâtiment note : "une console en béton armé a été adaptée sous l'angle saillant ouest de la façade principale, de sorte qu'un affaissement à cet endroit ne semble plus pouvoir se produire. Cette console est restée dans son état brut, sans aucun revêtement." Le corbeau qui soutient actuellement l'encorbellement à l'angle de la maison est effectivement en béton moulé.
Maçonnerie ; enduit ; bois ; pan de bois
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 2 étages carrés
Maison s'élevant à l'angle du quai des Bateliers et de la rue des Trois-Gâteaux. La façade vers le quai comporte un fort décrochement au rez-de-chaussée, qui correspond aux étages à une brisure d'axe. Au-dessus de la partie en retrait, le 1er étage est soutenu par un corbeau (de création récente) et disposé en encorbellement. Les sablières sont moulurées. Au niveau du 1er étage, sur le poteau cornier, se distingue encore un écu avec la date incomplète 160... et un quatre-de-chiffre, incluant les initiales PF. Le pan de bois conserve ses fenêtres Renaissance sculptées, à chambranle saillant. Les plus larges ont été transformées tardivement en deux ouvertures séparées, par obturation de la partie centrale. Des chaises curules ornent les allèges de fenêtres. La façade vers la rue des Trois-Gâteaux est en pierre pour le rez-de-chaussée, et en pan de bois pour les niveaux suivants, qui ont été beaucoup restaurés. Après la guerre, l'extrémité de cette façade était fort endommagée, mais le dessin du pan de bois n'a pas subi de modifications. La minuscule courette qui borde cette rue se voit déjà sur le plan Blondel (1766). Quant au mur oriental de l'immeuble, formant la séparation avec la maison voisine (28, quai des Bateliers), il semble construit en maçonnerie ; seul le pignon est réalisé en pan de bois. La toiture, à longs pans, compte trois niveaux de lucarnes. La cave est plafonnée (renseignement oral). Au rez-de-chaussée (partie servant de local commercial), on peut encore voir, à la paroi ouest, un monumental corbeau orné, comportant une marque de tâcheron et deux écus, l'un avec quatre-de-chiffre (identique à celui visible à l'extérieur sur le poteau cornier), l'autre avec le monogramme AF ; la date 1603, moins apparente, est gravée à la partie supérieure de ces écus. Un poteau en bois soutient les deux solives principales du plafond, qui sont moulurées. Au haut de ce support se lit la date incomplète (160...). Dans le couloir d'entrée (mur oriental), un corbeau est disposé en pendant à celui déjà mentionné. Il comporte le même décor que lui, notamment deux écus avec quatre-de-chiffre et les initiales AF (sans la date). Ce couloir mène à l'escalier en vis, à noyau en bois torsadé, qui s'élève jusqu'au 2e étage. Plus haut, on trouve un escalier du 19e siècle, à grèles balustres tournés. Au 1er étage est conservé un plafond Renaissance, visible depuis la rue (l'accès à l'appartement n'a pas été possible au moment de l'enquête).
Gouttereau sur rue,encorbellement,fenêtre à chambranle saillant sculpté,chaise curule,lien plein
1937/09/10 : inscrit MH
Façades et toiture
À signaler ; à étudier
2002
© Inventaire général
2003
Parent Brigitte ; Meyer Jean-Philippe
Dossier individuel
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31