Immeuble
Commerce d'objets de décoration "Yebo Shop"
Magasin de commerce ; logement
Immeuble
Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Strasbourg ; 40 quai des Bateliers
Anciennement région de : Alsace
Strasbourg
Krutenau
Bateliers (quai des) 40
1837 O 1 639 ; 1966 23 7J3 018
En ville
Puits
16e siècle (?) ; 17e siècle (?) ; 2e moitié 18e siècle ; 19e siècle
Immeuble occupé en 1587 par Wolff Schlegel, charpentier de bateaux. Sur le plan-relief de 1725, la maison, à gouttereau sur rue, compte un rez-de-chaussée et deux étages, de 4 travées. Le plan Blondel (1766) montre que le bien-fonds comporte un bâtiment principal, auquel se raccordent 2 ailes disposées en équerre ; au fond de la 2e cour prend place une aile isolée. Le 11 juillet, le 25 juillet et le 19 août 1765, Jean-Jacques Ulrich, batelier, obtient l'autorisation de supprimer l'encorbellement à deux étages de l'ancien bâtiment, puis de s'aligner avec la maison contiguë (celle de J.-J. Eckert, aujourd'hui n° 39) et enfin d'établir un balcon de 9 pieds de long. Les initiales du maître d'ouvrage et de son épouse Maria Magdalena Ulrich, née Martin, se voient, à côté de l'emblème des bateliers et de la date 1752, sur la cheminée du 1er étage, éventuellement un remploi. Le batelier Mathias Caspar achète la maison en 1783. Elle est décrite alors comme composée de "vorder, nebens, mittler und hinter gebäude". En 1787, Mathias Caspar emprunte 2000 livres pour des travaux relatifs à son habitation, quai des Bateliers ; ils sont réalisés par Johann Michael Meyer, maître maçon et par Joseph Antoni Lint, charpentier. La maison est vendue aux enchères en 1788. Sur le plan-relief de 1830-36, la première cour est désormais bordée de deux ailes de liaison, avec rez-de-chaussée et 1 étage ; vers le quai, les combles du bâtiment principal possèdent encore de simples lucarnes. On les remplace par de larges fenêtres, d'après une photographie réalisée vers 1866. Au 19e siècle, l'immeuble abrite un débit de boisson ("nouveau café Wolff", 1836 ; "Café du Nord", 1854). Encore vers 1900, le passage donnant accès à la cour se situait sur le côté (nord-est) du bâtiment principal ; le couloir axial est créé en 1901, ainsi qu'une cave sous la moitié nord-est du bâtiment. Deux magasins sont aménagés alors au rez-de-chaussée. Les encadrements de vitrines de style Art nouveau semblent dater de ces travaux. Le plan-relief de 1830, une photographie (1910) et le cadastre de 1966 font connaître, dans la 1ère cour, une construction latérale à encorbellement (19e siècle ?) disparue depuis.
Maçonnerie ; enduit ; bois ; pan de bois
Rez-de-chaussée ; 2 étages carrés
L'immeuble se compose d'un bâtiment principal (A), donnant sur le quai ; au fond de la première cour s'élève une aile transversale et sur le côté sud-ouest, deux bâtiments de même hauteur, mais de conception différente (C1 et C2) ; enfin, un bâtiment transversal (D) s'élève au fond de la seconde cour, qui est bordée d'une aile de liaison plus étroite (E). La maison (A), en maçonnerie, de la 2e moitié du 18e siècle, comprend un rez-de-chaussée et 2 étages, sous un toit à versant brisé. La façade sur le quai comprend un rez-de-chaussée et deux étages à 5 travées d'ouvertures. Des chaînages à refends, en grès, structurent la façade en trois parties, celle du centre étant mise en valeur par l'entrée en anse-de-panier, réalisée en pierre de taille, et par le balcon du 1er étage. Celui-ci repose sur 3 consoles (celle de droite refaite à l'identique) ; il possède une grille d'origine, altérée à la partie centrale. Alors que les devantures ont beaucoup modifié l'aspect du rez-de-chaussée, les fenêtres du 1er et du 2e étage, en arc segmentaire, sont anciennes. Le toit à versants brisés conserve deux lucarnes d'origine. La façade sur la cour comprend 3 travées. Au rez-de-chaussée, la porte en anse-de-panier remploie, aux piédroits, des blocs du 16e ou 17e siècle. Au-dessus sont disposés deux balcons superposés, à grilles d'origine. Le rez-de-chaussée est traversé par un passage axial ; l'escalier en bois, à départ de rampe sculpté et balustres rectangulaires, se situe dans l'aile en retour (C1). L'appartement au premier étage, dans le bâtiment A, conserve une cheminée en grès de 1752, très ornée, ainsi qu'une cloison lambrissée (19e siècle ?). L'aile C1, à rez-de-chaussée en maçonnerie, est surmontée de 2 étages en pan de bois ; elle date du 18e siècle, comme l'aile C2 de même hauteur, construite en pan de bois (19e siècle ?). L'aile B, à rez-de-chaussée en maçonnerie, comprend un seul étage. Deux fenêtres ont un chambranle saillant, sans décor, mais avec consoles, ce qui indiquerait une réalisation au 16e ou 17e siècle. La seconde cour est bordée par un bâtiment (E) en pan-de-bois, qui renfermait les écuries et 2 étages d'habitation. Le pan-de-bois très simple et les fenêtres rectangulaires indiqueraient une réalisation tardive (19e siècle ?). L'escalier ouvert sur la cour, dans l'angle de celle-ci, possède une rampe à baguettes. L'aile D, à rez-de-chaussée en maçonnerie et étage avec fenêtres en arc segmentaire, sous un toit à versants brisés, date du 18e siècle. Dans la 1ère cour subsiste un puits appuyé au mur mitoyen et logé dans une niche, sans décor.
Ferronnerie
Gouttereau sur rue,balcon,escalier à départ sculpté
1937/09/10 : inscrit MH
Balcons sur façade et sur cour ; départ de l'escalier
À étudier
2002
© Inventaire général
2003
Parent Brigitte ; Meyer Jean-Philippe
Dossier individuel
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31