Tuilerie ; briqueterie ; ferme
Tuilerie Straub, puis Straub et Schoenheitz
Maison
Tuilerie et briqueterie Straub, puis Straub et Schoenheitz, puis ferme, actuellement maison
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Wihr-au-Val ; 01, 03 rue de la Gare
Anciennement région de : Alsace
Munster
Munster
Gare (rue de la) 01, 03
1987 15 318, 319, 454, 586
En village
Four industriel ; pièce de séchage ; logement ; étable ; grange
2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
1847 ; 1863
Daté par source
En 1827, Jean Straub sollicite l'autorisation d'établir une tuilerie sur la commune de Wihr-au-Val. Celle-ci lui est refusée au motif qu'il entrerait de la sorte en concurrence avec la tuilerie communale. Il réitère cependant sa demande et obtient le droit d'édifier une tuilerie avec four à chaux et à briques en vertu d'une ordonnance royale du 10 novembre 1846 et d'un arrêté préfectoral du 6 mai 1847. Il y adjoint une briqueterie en 1863. Dès lors, l'établissement produit des tuiles et des briques notamment pour les usines qui se construisent dans la vallée de Munster. Le four est alimenté au moyen du bois collecté dans les forêts avoisinantes. L'argile provient d'une carrière située entre Wihr-au-Val et Walbach, au lieu-dit Leimaecker. L'ensemble des travaux est réalisé manuellement. Chaque quatrième semaine du mois, on procède à la cuisson des briques et des tuiles qui sont disposées sur des pierres calcaires et empilées dans le four. Cette opération se prolonge une quinzaine de jours, au terme desquels il faut attendre que le four refroidisse. A partir de 1890, l'établissement est exploité sous le nom de "Tuilerie Straub et Schoenheitz". En 1908, Jérôme Meyer, exploitant agricole, remplace M. Schoenheitz au sein de l'entreprise. C'est probablement à cette époque qu'est édifiée la maison d'habitation située à l'ouest du four. En 1910, M. Meyer acquiert la tuilerie qui est exploitée jusqu'au lendemain de la Première Guerre Mondiale. La concurrence des grandes tuileries mécanisées ne permet plus d'assurer la rentabilité de l'activité. Les locaux sont alors affectés à un usage agricole et subissent d'importantes transformations. M. Meyer occupe la partie ouest du site. Il fait démolir un hangar existant et y bâti une grange et une étable, dans le prolongement de son logis. La partie orientale du site est louée au fermier Miclo qui transforme le séchoir en étable. Au terme de près de trente années d'exploitation, les locaux sont repris par M. Meyer. Celui-ci destine l'ancien séchoir à un usage de remise et y entrepose des véhicules et de l'outillage. En 1952, la partie orientale du séchoir est déposée et la toiture remaniée. C'est à cette occasion que sont supprimées les vastes lucarnes qui permettaient à l'air de circuler librement au sein du bâtiment. La toiture du four est également transformée au cours d'une campagne de travaux qui voit disparaître la lanterne carrée qui couronnait l'édifice et la lucarne située en dessous. A ce jour le site est divisé en deux habitations distinctes.
Maçonnerie ; enduit ; grès ; essentage de planches
Tuile mécanique ; tuile plate
2 étages carrés
Toit en pavillon ; toit à longs pans ; croupe
L'ensemble du site s'articule autour du four selon un plan en croix. Le four se présente sous la forme d'une tour carrée comportant trois niveaux coiffés d'un toit en pavillon couvert de tuiles mécaniques. Les élévations, d'une largeur de 1, 50 mètres au sol, sont construites en moellons, essentiellement du grès, et se rétrécissent au troisième niveau . La surépaisseur des murs des niveaux inférieurs délimite ainsi une galerie périphérique en partie haute. Le four s'est vu doter d'une dalle en béton entre le premier et le deuxième niveau, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Celle-ci sert de support à un foyer en brique à usage de fumoir. Le partie haute du four était pourvue d'ouvertures aujourd'hui condamnées. Chacun des niveaux du four est accessible depuis le séchoir situé au nord-est. Celui-ci correspond à une structure très ajourée, en pans de bois et essentée de planches au nord. Il est couronné d'un toit à longs pans avec une croupe au nord-est et couvert de tuiles plates. Au sud-est, le four est flanqué d'une maison à un étage carré, construite en maçonnerie enduite. Les ouvertures sont pourvues d'encadrements rectangulaires en grès. Le toit est à longs pans, couverts de tuiles mécaniques. De l'autre côté du four, disposée de manière symétrique à la maison, se trouve une remise, essentée de planches. Coiffée d'un toit à longs pans avec tuiles plates, elle abrite un alambic. Elle communique avec le niveau inférieur du four au moyen d'une ouverture en arc segmentaire probablement agrandie vers 1950. Le site est complété, au sud-ouest, par une maison en maçonnerie enduite, prolongée par une grange et une étable en maçonnerie et essentage de planches.
Baie en arc segmentaire,essentage
Établissement industriel désaffecté ; restauré
À signaler
Four industriel ; pièce de séchage
Propriété privée
2005
© Inventaire général
2005
Schwarz Frank
Dossier individuel
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31