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Plateforme ouverte du patrimoine

Briqueterie dite tuilerie Sturm

Désignation

Dénomination de l'édifice

Briqueterie

Appellation d'usage

Tuilerie Sturm

Titre courant

Briqueterie dite tuilerie Sturm

Localisation

Localisation

Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Soultzbach-les-Bains ; 022, 024, 024A route de Wasserbourg

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Alsace

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Munster

Canton

Munster

Lieu-dit

Bruderhaus (près de)

Adresse de l'édifice

Wasserbourg (route de) 022, 024, 024A

Références cadastrales

1986 7 80, 138

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Krebsbach (ruisseau)

Partie constituante non étudiée

Logement patronal ; bureau d'entreprise ; garage ; cantine

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1926

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Description historique

Le 17 juillet 1926 est fondée la société à responsabilité limitée "Tuileries de Soultzbach-les-Bains". Elle regroupe quatre associés : Philippe-Jacques Sturm, la famille Bloch, scieurs à Niederbronn, M. Stephan, scieur dans la vallée de Munster et un nommé Frühinsholz. Ils entreprennent la construction d'une usine à Soultzbach-les-Bains en prenant pour modèle l'établissement de Betschdorf. Elle est ainsi dotée de 20 séchoirs à chambres permettant de poursuivre l'activité tout au long de l'année, et d'un four permanent. La production de briques, de l'ordre de 30 000 unités par jour, est principalement destinée à la reconstruction des villes et villages sinistrés au cours de la Première Guerre Mondiale. Au départ, les argiles sont extraites des gisements de glaise autour de l'usine. Un système de voie ferrée permet de convoyer des wagonnets jusqu'à l'atelier de fabrication. L'établissement est fermé par les autorités allemandes en 1941. La production reprend en 1945. L'usine est modernisée vers 1953. On y introduit une nouvelle méthode de préparation de la matière première, on substitue le fuel au charbon pour la cuisson des briques et on transforme le train de fabrication. En 1955, la société à responsabilité limitée devient la société anonyme "Tuileries Jean-Philippe Sturm" au capital de 39 592 000 francs. A cette époque, la production mensuelle s'élève à un million de briques. Elle est destinée au marché colmarien et ouest-allemand. Les livraisons s'effectuent au moyen de camions qui appartiennent à l'entreprise. L'argile venant à manquer, une nouvelle carrière est mise en exploitation à Wihr-au-Val, puis à Zimmerbach. Face au manque de matière première, l'usine cesse sa production en octobre 1966. Les ateliers d'entretien et les bureaux administratifs sont fermés fin 1973 et transférés à Eguisheim. L'atelier de production est démoli en 1991. Le logement patronal et l'ancienne cantine de l'usine, reconvertie en maison d'habitation, sont toujours occupés. L'usine employait environ 25 personnes et les ateliers une quinzaine.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; bois ; pan de bois ; béton ; pan de béton armé ; enduit

Matériaux de la couverture

Tôle nervurée ; ciment amiante en couverture ; tuile plate

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré ; étage de comble

Typologie de couverture

Appentis ; toit à longs pans ; demi-croupe

Commentaire descriptif de l'édifice

A la suite des démolitions conduites au début des années 1990, ne subsistent sur le site que la menuiserie, la serrurerie, le logement patronal et les bureaux, flanqués des garages, un cabanon abritant une pompe à eau au bord de la rivière et l'ancienne cantine de l'usine. L'atelier de production a laissé place à une plate-forme en terrasse où l'on a conservé, à titre de témoignage de l'histoire industrielle du site, un broyeur qui recevait l'argile brute. Le soubassement de l'usine ainsi qu'une rampe d'accès sont encore visibles. La menuiserie, en rez-de-chaussée, prend place au nord du site. Edifiée en briques avec pans de bois, elle est couverte d'un toit à longs pans en tôle nervurée. Les pignons sont essentés de planches. Des baies à armature métallique sont pratiquées dans le pignon sud et le mur-gouttereau oriental. Au sud-est se trouve la serrurerie. De plan rectangulaire, en rez-de-chaussée, elle est couverte d'un toit en appentis et d'un petit auvent en ciment amiante (tôle ondulée). Construction en briques avec pans de béton armé, la serrurerie présente une élévation antérieure percée de vastes baies à armature métallique. En face, de l'autre côté de la route départementale, se dresse l'ancienne cantine de l'usine. Construite en briques partiellement enduites, elle compte un étage carré. Elle est couronnée d'un toit à longs pans couvert de tuiles plates. Plus au nord, du même côté, prend place le logement patronal. Cet édifice, qui comporte un étage carré et un étage de comble, abritait les bureaux de la tuilerie et l'habitation de l'industriel. Il est flanqué, au sud, de deux vastes garages où l'on entretenait le matériel roulant de l'entreprise. Le bâtiment, en briques enduites, est coiffé d'un toit à longs pans avec demi-croupes. Il est couvert de tuiles plates. Au bord du ruisseau qui serpente en contrebas, se trouve un cabanon en briques qui abrite une pompe. Celle-ci servait à alimenter l'usine, lorsque l'eau du réservoir n'y suffisait pas.

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Machine de production

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une personne morale

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2005

Date de rédaction de la notice

2005

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Schwarz Frank

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31