Château fort
Château de Gigersburg
Château fort de Gigersburg
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Wihr-au-Val
Anciennement région de : Alsace
Munster
Schaenzle
1987 09
Isolé
Milieu du Moyen Age (?)
1296
Un château appartenant à la famille noble de Girsberg existe fort probablement sur ce site de basse altitude à la fin du 12e siècle (1186 avec mention de Tietricus de Girsperg), une des branches de la famille ayant fait construire un second château, appelé Stauffen, sur le sommet situé plus en hauteur au sud-est. Le château de Gigersburg fait l'objet d'un siège de 23 semaines, décidé et conduit par le roi Rodolphe de Habsbourg, à la suite de l'assassinat de Siegfried de Gundolsheim (ancien écoutète de la ville de Colmar) ; cet homicide entraîne également la mise au ban de la famille de Girsberg. Commencé en 1289, le siège aboutit en février 1290 et conduit à la destruction du château en 1291. Sa reconstruction est permise et favorisée en 1296 par l'évêque de Strasbourg, Conrad de Lichtenberg. En 1316, suite à des dissensions entre les 2 branches de la famille de Girsberg, le château est cédé aux seigneurs de Ribeaupierre, ces derniers offrant le château de Girsberg (appelé aussi Petit-Ribeaupierre, commune de Ribeauvillé) en fief. La famille de Girsberg devient alors vassale des Ribeaupierre et conserve le château de Gigersburg jusque vers le milieu du 15e siècle. Le château aurait été à nouveau détruit en 1422 par Smassmann de Ribeaupierre allié à Hans von Lupfen-Hohnack, mais l'imprécision des sources fait que cette destruction pourrait concerner le château de Stauffen. Au début du 20e siècle, le site, qui comprend encore quelques vestiges de murs selon Wolff (1908), fera l'objet de fouilles archéologiques amateurs (en 1902, mise au jour d'objets par le fermier Valentin, occupant la ferme située à proximité) ou de terrassements (en 1908).
Calcaire ; grès ; moellon sans chaîne en pierre de taille
Situé à une altitude de 405 m., le site du château n'offre aujourd'hui plus aucune maçonnerie en élévation et son plan au sol reste sujet à caution. Seule une citerne (ou un puits) creusée dans le rocher ainsi que des vestiges de moellons calcaires maçonnés partiellement enfouis sont aujourd'hui visibles sur le site. C.-L. Salch (1991) a déduit de l'observation de la topographie l'existence d'un grand bâtiment (« donjon-palais » ?) flanqué d'une tour en fer à cheval sur sa face ouest, accosté des bâtiments d'une basse-cour à l'ouest et au nord.
Tour
Détruit
2003
© Inventaire général
2006
Raimbault Jérôme ; Brunel Pierre
Dossier individuel
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31