Fortification d'agglomération
Fortification d'agglomération
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Rouffach
Anciennement région de : Alsace
Rouffach
1988 22, 25, 26, 30, 32, 33, 34
En ville
Fossé
12e siècle (détruit) ; 2e moitié 13e siècle ; 14e siècle
La ville de Rouffach appartenait dès le 7e siècle à l'évêque de Strasbourg, qui en fit la capitale du Haut-Mundat, regroupant ses possessions dans le sud de l'Alsace, avec un bailli à sa tête. Au début du 12e siècle, le coeur ancien de la ville autour de l'église Notre-Dame fut probablement entouré d'un mur longeant la rue de la Poterne et la rue du Maréchal Lefebvre, dont il ne reste aucune trace. Une seconde enceinte aurait été élevée entre 1106 et 1199, augmentant de peu la surface de la première (aucun vestige). La troisième enceinte bâtie vers 1250, puis doublée en 1380, est relativement bien conservée. Elle englobe toute la ville ancienne et est rattachée au château d'Isenbourg au nord. Les portes furent détruites au début du 19e siècle : porte neuve au nord (1287) , porte Ris à l'ouest (1300) , la seule dont il subsiste un vestige de mur, la porte Ringrofentor au sud (1346) , la porte dite Froeschwihrtor à l'est (1334) et la petite porte de la poterne au sud (1250). Le mur de 1250 et le fossé qui l'entoure sont bien conservés sur la presque totalité de leur périmètre, sauf à l'ouest (rue du Schauenberg) et au nord vers le château. Le deuxième mur qui double le premier existe dans son tracé, mais il ne subsiste que de très faibles vestiges du mur lui-même en raison du lotissement partiel du fossé. La tour des Sorcières, accolée à l'ancien hôtel de ville, est la seule tour conservée ; de plan circulaire dans sa partie inférieure (datant peut-être du 13e siècle) , elle est ensuite de plan carré (14e et 16e siècle ?). Czarnowsky dit avoir vu la date 1525 et une marque de tâcheron sur la fenêtre de la face sud. Le niveau supérieur, en pan de bois, pourrait avoir été reconstruit au 18e siècle, à la suite d'un incendie. D'après Gilbert Meyer, les piédroits de la fenêtre ouest du 2e niveau sont des remplois : une colonnette avec un chapiteau à tête humaine et une double colonnette à chapiteau cubique (renversée) proviendraient du château d'Eguisheim, qui avait été pris d'assaut par les Rouffachois vers 1230. Un relief sculpté d'un griffon, utilisé comme appui de fenêtre intérieur, proviendrait du même édifice.
Grès ; moellon ; enduit ; bois ; pan de bois
3 étages carrés
Le mur de 1250 est fait de moellons de grès jaune, mêlé de grès rose et s'élève sur une hauteur d'environ 8 m, souvent pris dans des constructions plus récentes. Il a gardé quelques vestiges de merlons et des corbeaux ayant porté les hourds. A l'extrémité de la rue Ris une maison a conservé une chaîne d'angle à bossages de l'ancienne porte Ris. La tour des Sorcières est peu dégagée à sa base, accolée au mur d'enceinte et à l'hôtel de ville. Les ouvertures ont été percées au 16e siècle, avec des chambranles moulurés. Au sommet une plate-forme en encorbellement sur des corbeaux présente un garde-corps très restauré (briques et enduit) ; les élévations du dernier niveau sont en pan de bois. A l'intérieur, le niveau inférieur est couvert d'une voûte coupoliforme, sans arêtes ; on y pénètre par une porte en plein cintre, dont le vantail en chêne est déposé.
Porte en plein-cintre,encorbellement,chaîne d'angle
Restauré
1921/07/09 : classé MH ; 1988/11/02 : inscrit MH
Tour des Sorcières classée ; vestiges de l'enceinte fortifiée inscrits.
À signaler
Tour
1996
© Inventaire général
1997
Scheurer Marie-Philippe
Dossier individuel
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31