Commanderie
De chevaliers teutoniques
Auberge
Commanderie de chevaliers teutoniques
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Rouffach ; 2 rue de la Gendarmerie
Anciennement région de : Alsace
Rouffach
Gendarmerie (rue de la) 2
1988 22
En ville
Cour ; cellier ; grange ; étable
Milieu 16e siècle ; 1er quart 17e siècle
1533 ; 1572 ; 1603 ; 1618
En 1235 les chevaliers de l'ordre teutonique possédaient une commanderie dans le village disparu de Sundheim, au sud de la ville, leur chapelle étant consacrée en 1278, dédiée à saint Etienne (emplacement de la ferme de l'hôpital psychiatrique au lieu-dit Sundheimer Muehle). Située hors de l'enceinte de la ville, la commanderie fut attaquée plusieurs fois par des bandes armées, en 1444, en 1525 et finalement le commandeur décida de s'installer intra muros, d'abord rue des Récollets, puis rue de la Gendarmerie où un bâtiment fut élevé en 1572 (d'après T. Walter). Le bâtiment actuel porte plusieurs dates montrant les transformations successives : une porte sur la rue, placée à cet endroit après 1960, est datée 1533, avec une marque de tâcheron et deux écus bûchés : elle provient peut-être de l'élévation sur cour où Walter avait vu une porte datée 1511 (erreur de lecture ?). Sur la rue l'oriel porte la date 1603, les armoiries de l'ordre et des commandeurs Wolff Wilhelm von Weittingen et Georg Wilhelm Thun von Neienburg, mort en 1662 (retaillées vers 1920). La même date apparaît sur la porte intérieure du passage d'entrée. Sur la cour une dalle à deux écus bûchés a été remployée au-dessus de la porte de la tourelle d'escalier, gravée d'une inscription : moi, Wolff Guillaume de Weittingen, commandeur de l'ordre teutonique à Rouffach, je l'ai fait de ma propre main, 1607. Une porte de cellier sous le passage d'entrée est datée 1618. Cette commanderie ne comprenait pas de chapelle car les chevaliers purent utiliser une partie de la nef de l'église conventuelle des franciscains, où ils se firent enterrer. Au 18e siècle ils s'installèrent dans la propriété de M. De Brosse (11 rue R. Poincaré) et vendirent les bâtiments de la rue de la Gendarmerie, qui abritent aujourd'hui une auberge.
Maçonnerie ; enduit ; bois ; pan de bois
2 étages carrés
Grand bâtiment avec gouttereau sur rue, passage d'entrée percé d'une porte en arc brisé. A gauche porte (déplacée) à chambranle sculpté, à deux écus bûchés. Au-dessus écu remployé, aux armes de Philippe von Ehingen. Fenêtres de l'étage repercées au 18e siècle ; 2e étage en pan de bois côté cour et partiellement sur la rue. Oriel en grès jaune : sur l'allège du 1er étage, 3 écus armoriés, chambranles des fenêtres sculptés de losanges feuillagés ; au 2e étage garde-corps ajouré de motifs gothiques. Superstructure en bois restaurée. Passage d'entrée couvert d'une voûte en berceau. Sur cour, dans l'angle formé avec le cellier perpendiculaire au logis, une tourelle d'escalier circulaire, avec escalier en vis à noyau. Grange à droite du logis, percée d'une porte en plein cintre sur la rue.
Passage d'entrée,tourelle d'escalier,oriel,porte en plein-cintre,motif de losange,chambranle sculpté,porte en arc brisé
Remanié
1929/06/13 : inscrit MH partiellement
Façade sur rue avec oriel, passage d'entrée, façade sur cour avec tourelle d'escalier et toiture.
À signaler
Oriel
1996
© Inventaire général
1997
Scheurer Marie-Philippe
Dossier individuel
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31