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Plateforme ouverte du patrimoine

Château-fort de Molkenbourg

Désignation

Dénomination de l'édifice

Château fort

Appellation d'usage

Château fort de Molkenbourg

Destination actuelle de l'édifice

Maison

Titre courant

Château-fort de Molkenbourg

Localisation

Localisation

Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Guémar ; 8, 10 route de Sélestat

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Alsace

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Ribeauvillé

Adresse de l'édifice

Sélestat (route de) 8, 10

Références cadastrales

1986 03

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Partie constituante non étudiée

Cour ; fossé ; dépendance

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

13e siècle ; 16e siècle ; 18e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1564

Auteur de l'édifice

Description historique

Possession des Ribeaupierre depuis le 13e siècle, Guémar fut entouré d'une enceinte en pierre vers 1369, qui englobait dans son angle sud-ouest un château appartenant à cette famille et qui fut appelé le "Molkenbourg". Le château, séparé de la ville par un fossé, s'élevait à l'extrême pointe de l'enceinte, flanqué de deux importantes tours circulaires, les murs fermant la cour se confondant avec ceux de l'enceinte urbaine et de ses tours (tours B et C de la fortification). Le premier château en bois du 13e siècle fut reconstruit en pierre à la fin du siècle, par Hermann de Ribeaupierre, puis à nouveau par Anselme de Ribeaupierre. Restauré et agrandi plusieurs fois au cours des 15e et 16e siècles, il fut considérablement transformé par Eguenolphe de Ribeaupierre qui en fit sa résidence principale dans la 2e moitié du 16e siècle (une logette subsistante est datée 1564 et des travaux signalés autour de 1580). Au 17e siècle, le château se composait du logis flanqué de deux grosses tours ; il était séparé de la cour et des dépendances par un fossé. La ferme autour de la cour était protégée par trois tours, à l'ouest, au sud et au nord (les deux premières sont conservées, la troisième détruite). La ferme était séparée de la ville par un second fossé formant un coude. En 1783, l'héritier des Ribeaupierre, le prince Maximilien de Deux-Ponts demanda l'autorisation de démolir le logis au représentant du roi, afin d'opérer des transformations dans sa propriété, ce qui fut autorisé : le château fut détruit avec ses deux grosses tours et le premier fossé comblé. Sur une vue réalisée en 1785 par François Walter, une des grosses tours est montrée en ruines, sans toiture, prolongée par un pan de mur. Les bâtiments de la ferme furent conservés, mais au cours du 19e et du 20e siècle, certains furent détruits, d'autres très transformés et aujourd'hui il ne subsiste qu'une cave voûtée surmontée d'un logement moderne et les deux tours de l'enceinte. Une grange avec cellier a été construite à la fin du 18e siècle, à l'emplacement du fossé extérieur vers la ville. Dans la propriété actuelle se trouvent trois pierres remployées portant des inscriptions, dont l'emplacement d'origine n'est pas connu et datant de périodes différentes : 1. linteau de porte remployé sur la porte piétonne rue du Château, sculpté d'un écu, gravé d'inscriptions en capitales romaines très effacées ; 2. une pierre portant une inscription latine commémorant la pose de la première pierre d'une fontaine par Eberhard de Ribeaupierre, âgé de huit ans, en 1578 (il était le fils d'Eguenolphe, restaurateur du château) ; 3. une pierre gravée d'une inscription en minuscules gothiques concernant Guillaume de Ribeaupierre. Deux chambranles de porte sculptés (datés 1579 et 1580) , provenant du château ont été remployés dans les bâtiments de l'ancien presbytère, 1, impasse du Cercle (voir le dossier).

Description

Matériaux du gros-œuvre

Grès ; moellon ; enduit

Commentaire descriptif de l'édifice

Le logis du château ayant été totalement détruit, il ne subsiste que quelques bâtiments de la ferme (remaniés) et les deux tours dépendant du système fortifié de la ville. La tour (B) a été aménagée en logement, elle présente côté cour au niveau inférieur une porte cintrée, sans chambranle, une fenêtre au 2e niveau et une logette en encorbellement au niveau supérieur. Elle est portée par trois corbeaux moulurés et percée d'une fenêtre en triplet (meneaux remplacés) , datée 1564. La tour (C) qui était accolée à un bâtiment détruit lors de la 2e guerre mondiale est aujourd'hui isolée, percée de baies ébrasées au niveau supérieur. Les bâtiments qui subsistent sont une cave voûtée en berceau, surmontée du logis moderne (accolé à la tour B) , et une grange de grandes dimensions, en moellons de grès, abritant un cellier en demi-sous-sol partiel (accès par une porte en plein cintre) , un emplacement de pressoir disparu et un grand espace de stockage où deux rangées de cinq poteaux de chêne portent les poutres de la charpente. Il présente un large mur-pignon sur la rue du Château. Deux portes rectangulaires sont percées dans le mur-gouttereau sur cour. L'entrée du château se faisait dans la rue du Château, passant au-dessus du fossé actuellement comblé. Il en subsiste deux chaînes d'angle harpées, l'une accolée à la grange, l'autre prise dans une clôture, de chaque côté de la rue.

Commentaires d'usage régional

Fenêtre en triplet,porte en plein-cintre,chaîne d'angle harpée,encorbellement,cave voûtée

État de conservation (normalisé)

Vestiges

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1932/05/11 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Tour B inscrite avec la fortification d'agglomération

Intérêt de l'édifice

À signaler

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2001

Date de rédaction de la notice

2001

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Scheurer Marie-Philippe ; Raimbault Jérôme

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31