Château fort
Château fort de Reichenberg
Maison
Château-fort de Reichenberg
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Bergheim ; 4 route Thannenkirch
Anciennement région de : Alsace
Ribeauvillé
Reichenberg
Thannenkirch (route) 4
1984 27
Isolé
13e siècle (?) ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
Un château est mentionné en 1236, édifié par le duc Philippe de Lorraine, donné en fief à la famille de Reichenberg. En 1264, il y a deux fiefs, un concernant le château haut, l'autre le château bas ; le château haut fut inféodé aux Hattstatt en 1331, le château bas inféodé aux Mullenheim fut détruit en 1374. Il n'en reste aucune trace. En 1525, le château haut fut endommagé lors de la guerre des Paysans et subsista à l'état de ruine. Il fut vendu en 1797 à Antoine Birr de Bergheim, qui l'exploita comme carrière et détruisit le mur d'enceinte. A partir de 1875, un médecin strasbourgeois, le docteur Ehret, racheta des parcelles autour de la ruine et dégagea les bâtiments subsistants. Il fit restaurer le logis de plan rectangulaire haut de cinq niveaux au sud et reconstruire le donjon circulaire nord pour y installer la cuisine. En 1918, le château fut vendu au comte François de Pange qui poursuivit les travaux de réhabilitation, surélevant le donjon d'un niveau et faisant construire un corps de logis central, pour faire du château une véritable demeure. Racheté en 1920 par Edmond Bapst, ancien ambassadeur de France, le château connut un réaménagement intérieur complet. Il fit élever par les architectes Paul Riegert et Adolphe Wolff un escalier d'honneur dans une tour accolée au mur ouest du logis et un escalier de service. Abandonné pendant la guerre de 1939-45, le château fut à nouveau restauré par leur actuel propriétaire. La restauration entreprise en 1875 s'inscrit dans l'intérêt naissant pour les ruines du Moyen Age qui fut développé un peu plus tard dans la reconstruction du Haut-Koenigsbourg.
Grès ; moellon ; enduit
Sous-sol ; 3 étages carrés ; 1 étage carré
Le château se compose actuellement d'un bâtiment principal formé de trois corps de bâtiment accolés et de deux bâtiments d'entrée au nord, de part et d'autre de la porte donnant accès à la cour. Le bâtiment principal comprend au nord l'ancien donjon, dont la base en moellons a été fortement restaurée au 19e siècle (cachée par la végétation) et l'étage en pan de bois construit au 20e siècle ; au centre un corps de logis rectangulaire en moellons entièrement reconstruit au début du 20e siècle (avec un pignon à redents) auquel est accolé une véranda en bois vitrée ; au sud le logis rectangulaire haut de cinq niveaux a conservé son mur ouest à bossages avec trous de pince ; il a été très fortement restauré au 19e siècle (bâtiment en ruines visible sur les documents figurés du 19e siècle). Contre le mur ouest, une tour carrée aux élévations néo-médiévales abrite un escalier tournant à retours, avec rampe en fer forgé ; un ascenseur était logé au centre de la cage (disparu) , avec une porte en fer forgé conservée à l'étage. Les armes des Bapst sculptées sur la porte extérieure ont été remplacées par un écu à l'aigle impériale (pendant la 2e guerre mondiale). Une ferme composée de plusieurs bâtiments située en contrebas du château à l'ouest a été presque entièrement reconstruite au 20e siècle.
Donjon,pignon à redents
Remanié
1995/12/01 : inscrit MH
Façades et toitures du château, les tracés des enceintes basses comprenant la basse-cour avec son corps d'entrée, les fossés, les murs des fausses-braies et la maison en pan de bois attenante au château.
À signaler
2001
© Inventaire général
2002
Scheurer Marie-Philippe ; Raimbault Jérôme
Dossier individuel
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31