Maison des ménétriers

Désignation

Dénomination de l'édifice

Maison

Appellation d'usage

Destination actuelle de l'édifice

Restaurant

Titre courant

Maison des ménétriers

Localisation

Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Ribeauvillé ; 14 Grand'Rue

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Alsace

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Ribeauvillé

Adresse de l'édifice

Grand'Rue () 14

Références cadastrales

1998 AL

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 17e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1683

Auteur de l'édifice

maître d'oeuvre inconnu

Description historique

Cette maison au décor exceptionnel est traditionnellement considérée comme le lieu de rendez-vous des ménétriers le jour du "Pfeiffertag" le 8 septembre de chaque année. Or, les historiens de Ribeauvillé ont pu montrer que les ménétriers se réunissaient dans l'auberge " A l'Etoile" jusqu'en 1715 (rue des Frères Mertian) , puis à l'auberge des "Trois Rois" près de la Porte des Bouchers, puis à celle de l'"Homme sauvage" et à l'auberge du "Soleil". Le pan de bois et la charpente ont été datés de 1683 par dendrochronologie. Cette maison appartenait en 1690 au tanneur Jean Beysser, roi des ménétriers, puis en 1700 à son fils Jean-Baptiste qui l'agrandit. D'après Robert Faller les initiales H. A. B. (ou R.) J. gravées sur la logette sont celles de Hans Adam Beysser le jeune. Une auberge fut installée au rez-de-chaussée en 1840 ce qui entraîna des transformations (parois en bois vitrées et devanture) ; deux dessins réalisés avant ces transformations, de Laurent Atthalin en 1853 et de Jacques Rothmuller en 1863, présentent des différences au niveau de la porte originelle qui ne permettent pas de restituer l'aspect premier du bâtiment. L'étage ne semble pas avoir subi de remaniements, sauf sur le pan central de la logette où l'inscription peinte : "Ave Maria Gratia Plena" (restaurée) remplace peut-être une disposition antérieure. L'homme à capuchon peint sur le pignon de la logette n'est peut-être pas non plus d'origine, car une photo publiée dans l'ouvrage de B.Bernhard de 1888 montre un motif central (agneau ?) entouré d'une gloire.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Maçonnerie ; enduit ; bois ; pan de bois

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré

Commentaire descriptif de l'édifice

Maison à gouttereau sur rue, au rez-de-chaussée en maçonnerie, percé de parois de bois vitrées et d'une devanture. Etage en pan de bois, en encorbellement, présentant une logette à trois pans, décalée vers la gauche. Cette logette est percée de deux fenêtres sur les pans coupés, à chambranles saillants sculptés ; le pan central est orné d'un groupe de la Vierge et de l'archange Gabriel, surmonté de coquilles et d'un linteau sculpté de la colombe du Saint-Esprit en haut-relief. Losanges moulurés dans les allèges. Le sommet de la logette est surmonté d'un petit pignon, dont le tympan est peint d'un homme à capuchon. A droite une fenêtre à chambranle saillant sculpté, le potelet de l'allège étant orné d'un homme assis en haut-relief.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; peinture

Description de l'iconographie

Annonciation sur la logette, comportant deux statues de la Vierge et de l'archange Gabriel, surmontées d'une colombe. Sur les chambranles des fenêtres, chutes de fruits, têtes humaines, personnage assis, non vêtu, chaussé de bottes. Dans le petit pignon au sommet de la logette, personnage barbu coiffé d'un capuchon, peint.