Château fort
Château fort Saint-Ulrich
Château fort de Saint-Ulrich
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Ribeauvillé
Anciennement région de : Alsace
Ribeauvillé
Saint-Ulrich
1998 34
Isolé
Donjon ; fossé
Trois châteaux forts de Ribeauvillé
IA68007141
Milieu 12e siècle ; 13e siècle ; 15e siècle ; 16e siècle
La partie la plus ancienne du château se situe au nord du rocher sur lequel il est bâti et comprend le donjon carré et le logis qui lui est accolé, datant du milieu du 12e siècle (le donjon existait déjà au 11e siècle et certains auteurs voient en lui un vestige du premier château, mais l'observation de l'appareil en pierres à bosses ne permet pas de le situer avant le 2e tiers du 12e siècle). Ce château fort, appelé à cette époque le Ribeaupierre ne prit le nom de Saint-Ulrich qu'au 15e siècle, adoptant le toponyme du saint patron de la chapelle. Il appartenait à l'évêque de Bâle qui le donna en fief aux sires de Ribeaupierre, qui en restèrent les seigneurs jusqu'à la Révolution. Au début du 13e siècle, un second logis fut élevé au sud du rocher, côté ouest : l'épaisseur de ses murs en fait un ouvrage proche d'un donjon à fonction défensive. A la même époque fut dressé un 3e logis à l'est du rocher, comprenant plusieurs étages dont l'étage noble abrite une salle percée d'une suite de fenêtres jumelées qui fut appelée la salle des chevaliers. L'étage supérieur de ce bâtiment a totalement disparu, mais est représenté sur une lithographie de Engelmann, publiée en 1863. Accolé à ce logis, la chapelle dédiée à saint Ulrich, remonte à la 1ère moitié du 13e siècle : seuls ses murs sont conservés, percés d'une porte et de fenêtres, ainsi que la base de l'autel en pierre. Au 15e siècle, le système d'entrée à deux portes successives munies de ponts-levis compléta l'organisation de la défense. Au milieu du 16e siècle, une courtine située à l'ouest permit de réunir les murs du logis roman à ceux du logis du 13e siècle. Elle a conservé des hours du chemin de ronde et une bouche à feu bidirectionnelle. Au sud une cour plus basse fut aménagée pour abriter une meule et des dépendances. Lors de la construction d'un château inférieur situé plus près de la ville, au 16e siècle, le château de Saint-Ulrich cessa d'être la résidence principale des Ribeaupierre et ne fut plus habité régulièrement, cependant il fut entretenu jusqu'à la Guerre de Trente Ans. Après cette époque, il tomba en ruine. Classé Monument Historique en 1841, il fut peu à peu consolidé et c'est surtout au 20e siècle que des travaux de restauration importants furent entrepris, particulièrement après l'effrondrement de l'arc de décharge est du logis roman en 1972.
Grès ; pierre de taille ; moellon
Le château fort, édifié sur un rocher orienté nord-est-sud-ouest est composé de plusieurs bâtiments accolés, d'époques différentes. Au nord, le donjon carré, qui correspond à la partie la plus ancienne du château est construit en grès rose appareillé à bossages, percé d'une porte au niveau intermédiaire. Une cour le sépare du logis roman, dont les murs est et sud appareillés en grès rose sont le mieux conservés, percés de fenêtres aux linteaux sculptés d'un arbre stylisé. La courtine ouest, encore très élevée, rattache cet ensemble au second logis aux murs très élevés. En contrebas vers l'est se trouvent la chapelle, dont le mur ouest est percé d'une porte en plein cintre à intrados à pans coupés. Le mur-pignon sud est percé de deux fenêtres jumelées en plein cintre, ornées de demi-sphères sur le chambranle. Dans le pignon une fenêtre en arc brisé trilobée et deux fenêtres au chambranle orné de demi-sphères en relief. Dans la chapelle, vestiges d'un autel en pierre. Accolé à la chapelle vers l'est, le troisième logis abrite un sous-sol et la salle des chevaliers qui occupe toute la surface de l'étage. Elle est éclairée par sept doubles fenêtres en plein cintre sur le mur-gouttereau et deux sur le mur-pignon nord, aux tympans ajourés. Au sud, une cour en contrebas abritait autrefois des dépendances.
Sculpture
Linteaux de fenêtres du logis roman : arbres stylisés.
Donjon,porte en plein-cintre,baie en plein-cintre,arc brisé,tympan
Mauvais état
1841 : classé MH
À signaler
2001
© Inventaire général
2002
Scheurer Marie-Philippe ; Raimbault Jérôme
Sous-dossier
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31