Maison ; tissage ; usine de teinturerie
Tissage Reber, puis Blech Frères
Logement
Maison et tissage Reber, puis Blech Frères
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Sainte-Marie-aux-Mines ; 29 rue Reber
Anciennement région de : Alsace
Sainte-Marie-aux-Mines
Reber (rue) 29
2005 AS
En ville
Cour
4e quart 18e siècle
1789
L'industriel Jean Georges Reber, originaire de Mulhouse, vint s'installer à Sainte-Marie vers 1755, où il fut d'abord l'associé de Steffan et Zetter pour diriger une filature et un tissage de coton. Vers 1764, il se sépara de Steffan et installa sa fabrique dans la rue Reber, et il s'associa par la suite avec son fils Jean Georges, son gendre Jean Blech et avec Sébastien Lehr. La fabrique produisait des toiles de coton, avec ou sans fils de couleur, des cotonnades de Rouen et des siamoises. Jean Georges Reber père prit sa retraite en 1796, laissant l'affaire à son fils et à ses deux gendres. Le bâtiment s'élevant rue Reber a certainement été construit avant cette date, sans doute vers 1789. Il serait l'oeuvre d'un certain Rungs, architecte ou maçon de Colmar, appartenant sans doute à une famille d'architectes cités à Colmar au milieu du siècle : Johann von Rungs a participé à la construction de l'ancien hôpital de Colmar, de 1736 à 1744 et à celle d'une maison, au 22, rue Berthe Molly. Un certain Blasius Rungs a travaillé pour le pensionnat royal de l'actuel lycée Bartholdi, vers 1776. Le bâtiment à deux ailes abritait au rez-de-chaussée les ateliers et les bureaux et des logements dans les étages. En 1818, la manufacture s'agrandit avec la construction de nouveaux ateliers et prend le nom de Blech Frères, la maison d'origine servant exclusivement d'habitation. A cette époque un jardin situé à l'arrière du bâtiment fut aménagé par Jean Georges Reber fils, avec des parterres réguliers et plusieurs fabriques, qui fit l'admiration de ses contemporains. Il n'en reste plus rien aujourd'hui. Dans la 2e moitié du 19e siècle de grands ateliers furent construits à côté du bâtiment d'origine, comprenant des bâtiments à deux étages et des bâtiments à un étage couverts de sheds. Après avoir été une des plus importantes entreprises textiles de la fin du 19e siècle, l'usine subit la chute du textile commencée après la deuxième guerre mondiale et ferma ses portes vers 1980. Les ateliers furent détruits en 1987 et remplacés par une surface commerciale. Le bâtiment d'origine fut abandonné, puis menacé de démolition, mais en 1988 il fut inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques et un projet de réhabilitation fut entrepris en 1998. Les élévations extérieures ont été restaurées, la distribution intérieure complètement remaniée.
Grès ; moellon ; maçonnerie ; enduit
Sous-sol ; 1 étage carré
Le bâtiment en U présente un mur-gouttereau sur la rue, dans l'alignement, les deux ailes perpendiculaires donnant sur l'ancien jardin à l'arrière. Sur la rue l'élévation compte onze travées, avec un avant-corps central de trois travées, entre deux chaînes droites à panneaux saillants sur les étages. La porte d'entrée principale est prise dans un encadrement monumental, avec piédroits sculptés de glyphes et de rosaces au sommet, surmonté d'une corniche, le chambranle proprement dit étant en retrait, entouré d'une frise de rais de coeur. Les vantaux d'origine sont sculptés de branches de chêne croisées sur une couronne florale. De part et d'autre de l'avant-corps les travées sont percées de fenêtres rectangulaires à appuis saillants. Le 1er étage est souligné par un bandeau continu. Les élévations latérales sont percées de six travées de fenêtres (dans le soubassement du mur gauche, arc cintré ayant marqué le passage d'un canal). L'élévation postérieure présente deux ailes latérales aux chaînes d'angle harpées, percées de trois travées de fenêtres. La partie centrale en retrait comporte au 1er étage une coursière en grès avec un garde-corps en fer forgé. Le toit à longs pans et croupes est percé de lucarnes rampantes. A gauche du bâtiment, une porte cochère en fer forgé n'est pas à sa place d'origine. Elle comporte deux médaillons avec des initiales : S. J. B. G. (?). A droite du bâtiment un mur sur la hauteur du rez-de-chaussée est percé d'une porte cochère et de deux fenêtres (vestiges d'un bâtiment détruit ?). Le sous-sol est couvert de voûtes d'arêtes portées par des piliers en grès. Sur la parcelle voisine, au bord de la rue, une porte de l'ancienne usine a été conservée.
Ferronnerie ; sculpture
Coursière,chaîne d'angle harpée
Restauré
1988/12/20 : inscrit MH
À signaler
2002
© Inventaire général
2004
Scheurer Marie-Philippe ; Raimbault Jérôme
Dossier individuel
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31