Tribunal ; prison
De mineur
Tribunal et prison des mineurs ou Tour des mineurs
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Sainte-Marie-aux-Mines ; No 43
Anciennement région de : Alsace
Sainte-Marie-aux-Mines
Echery
No 43
1983 D3 ; 2005 AA
En écart
2e moitié 16e siècle
L'exploitation de mines d'argent entreprise à Echery au 16e siècle fit naître le besoin d'une autorité pour régler les conflits et punir les coupables : un juge des mines fut nommé, sans doute par le seigneur de cette rive de la vallée, le sire de Ribeaupierre. Un bâtiment fut élevé pour abriter une salle de tribunal et une prison en sous-sol (avec deux cachots). Le juge était chargé de régler les questions propres au travail de la mine et rendre la justice, sauf pour les affaires criminelles. Ce bâtiment est représenté sur une vue donnant l'emplacement des mines réalisé par Guillaume Schura en 1585 : il peut donc être daté de la 2e moitié du 16e siècle (entre 1550 et 1585) , ses caractéristiques architecturales correspondant bien à cette datation. Avec l'abandon progressif de l'activité minière au 17e siècle, la tour des mineurs changea de destination : elle fut transformée en presbytère par la paroisse réformée, puis elle abrita l'école d'Echery et le logement de l'instituteur. Vendue à la commune en 1865, elle abrite depuis 1974 la Caisse des mineurs (Knappschaft) , association qui perpétue les traditions des anciens mineurs et le rôle social de la confrérie qui alimentait une caisse de secours. Elle est également appelée tour de l'Horloge en raison des cadrans qui ornent trois de ses faces.
Grès ; maçonnerie ; enduit
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 2 étages carrés
Le bâtiment s'élève sur un terrain en pente, en retrait sur la rue, dont il est séparé par le ruisseau Rauenthal. Il se compose d'une tour carrée à laquelle a été ajoutée une annexe plus basse à l'arrière, couverte par le prolongement du toit. Les murs en maçonnerie ont des chaînes d'angle harpées sur la face antérieure. Celle-ci est percée au niveau inférieur de deux portes rectangulaires, au rez-de-chaussée (surélevé) , d'une fenêtre au chambranle mouluré à un meneau, avec volutes feuillagées aux congés, aux 1er et 2e étages de deux fenêtres étroites aux chambranles moulurés. La façade latérale ouest est percée d'une porte au chambranle chanfreiné (en 1993 un marteau et une pointerolle étaient cloués sur le vantail) et d'une fenêtre à meneau au rez-de-chaussée et de deux fenêtres au 1er étage. Le mur est est percé d'une fenêtre au 1er étage, aveugle sur les deux niveaux supérieurs. Le mur sud postérieur est percé d'une seule fenêtre à chambranle mouluré au niveau du 1er étage. Le toit à longs pans présente une croupe à l'ouest, avec une lucarne, un pignon à l'est ; il est couvert d'un campanile carré couvert de bardeaux de bois. Toit à quatre pans couvert de zinc. A l'intérieur, le sous-sol est occupé par deux cellules couvertes en berceau. Au rez-de-chaussée, une entrée avec un escalier droit en bois et une grande pièce, au 1er étage un palier, une grande et une petite pièce (la première avec plafond aux solives apparentes) , au 2e étage une grande pièce avec le mécanisme de l'horloge dans une armoire.
Campanile,chaîne d'angle harpée,chambranle mouluré
1993/08/19 : classé MH
IM68010454 ; IM68010453
À signaler
2002
© Inventaire général
2004
Scheurer Marie-Philippe ; Raimbault Jérôme
Dossier individuel
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31