Château fort
Château de Hohnack
Château fort de Hohnack
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Labaroche
Anciennement région de : Alsace
Lapoutroie
Petit Hohnack (le)
1983 10
Isolé
12e siècle ; 16e siècle ; 2e moitié 20e siècle
Un château fort appartenant à la famille noble de Hohnack apparaît au milieu du 12e siècle (d'après Bernhard Metz) et devient la propriété des Ribeaupierre en 1279, qui le reçoivent en fief des Ferrette, puis des Habsbourg. Le château devint alors le chef lieu d'une seigneurie englobant les villages du Val d'Orbey. Un autel de la Vierge fondé en 1325 atteste l'existence d'une chapelle, probablement située dans la tour ronde à l'est, bâtie à cette époque. Des travaux importants furent entrepris par les Ribeaupierre, sans doute au 16e siècle pour adapter le château aux armes à feu. Des tours de flanquement auraient été ajoutées sur l'enceinte et le donjon arasé. Pendant la guerre de Trente Ans, le château fut livré en 1635 au roi de France par le gouverneur de Colmar, Manicamp, mais fut restitué à ses propriétaires en 1648 grâce à la paix de Munster. Cependant sa démolition fut décidée en 1655 par le roi de France qui chargea Louis de Lorraine de son exécution. La démolition fut entreprise le 24 novembre 1655 par des maçons, charpentiers et paysans et dura 16 jours. Les matériaux servirent alors de carrière. A la Révolution les ruines furent vendues comme bien national et devinrent au 19e siècle la propriété de Philippe de Golbéry et cédé par sa petite-fille à la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace. Il est actuellement propriété de la commune de Labaroche. En 1980, une importante restauration fut entreprise, l'édifice étant en très mauvais état, envahi par la végétation, de nombreux murs écroulés, le puits comblé (murs du donjon et des tours de flanquement relevés, mur d'enceinte consolidé, barbacane et pont levis reconstruits). Les travaux se poursuivirent sur plusieurs années.
Grès ; pierre de taille
Le château fort s'élève au sommet d'un massif haut de 900m. Il est constitué d'une enceinte polygonale entourée d'un fossé et d'une contrescarpe. L'entrée se fait dans le mur nord par une barbacane avec pont levis et deux portes en plein cintre. L'enceinte est renforcée par trois tours, deux tours carrées au sud et à l'ouest et une tour ronde à l'est. A l'intérieur de l'enceinte un donjon carré isolé, en pierre de taille à bossages, auquel est accolé un puits (à la margelle reconstruite) , taillé dans le rocher. Contre le mur nord à côté de l'entrée se trouvait le logis, dont seuls subsistent des vestiges au sol. Une grande pierre, où figurent les armes des Ribeaupierre, est posée sur le sol et pourrait avoir servi de linteau à une porte ou à une cheminée. Contre le mur sud s'élevaient les écuries. Dans la tour ronde à l'est un escalier intérieur en vis relie les deux niveaux des chambres de tir. Les pierres à bossages du donjon, des tours carrées et du mur d'enceinte portent des trous de levage et des marques de tâcheron. Les dispositions principales du château sont connues par un plan dressé en 1655 ainsi qu'une élévation du mur nord. Sur cette élévation figure un campanile sur la tour est, signalant la présence d'une chapelle.
Donjon,porte en plein-cintre,campanile
1905/08/18 : classé MH
J.O. 1930/02/16 classé MH
À signaler
2004
© Inventaire général
2005
Scheurer Marie-Philippe
Dossier individuel
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31