Usine à gaz
Usine à gaz de Perrache actuellement EDF-GDF
Usine à gaz de Perrache actuellement EDF-GDF
Auvergne-Rhône-Alpes ; Rhône (69) ; Lyon 2e arrondissement ; 26 quai Rambaud
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Lyon
Lyon
Confluent
Rambaud (quai) 26
1999 BC 72, 73, 74, 75, 76
En ville
Conciergerie ; entrepôt industriel ; cantine ; bureau d'entreprise
2e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 3e quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
1833 ; 1890 ; 1960 ; 1991
Daté par source
Attribué par source
Les origines de la Compagnie du Gaz de Lyon remontent à l'année 1833 avec la presqu'île de Perrache comme champ d'exploitation et la construction de l'usine à gaz de Perrache. En fait, M. Jules Renaux ingénieur civil auteur du projet et fondateur de l'entreprise avait déjà obtenu par arrêté préfectoral, l'autorisation d'établir une usine à gaz à la Quarantaine dans le local appelé le grand colombier, mais par suite des lenteurs apportées aux négociations relatives à l'achat de cet emplacement qui appartenait aux Hospices Civils de Lyon, des terrains situés à Perrache lui avait été préféré et acquis de la Ville par soumission en date du 19 mars 1833. Cette soumission comportait l'engagement d'élever et de construire dans un délai de six mois une usine pour la fabrication du gaz hydrogène carboné, gaz d'éclairage en quantité suffisante pour le service de 2000 becs de lumière. En 1834, l'usine se compose d'un atelier de distillation, d'un appareil de condensation, d'un appareil épuratoire et de quatre gazomètres télescopiques à cuve d'eau d'une capacité totale de 87000 m3 dont un situé au 32 quai Rambaud à l'angle de la rue Monrochet, (aujourd'hui cette parcelle est occupée par un centre d'accueil de nuit Le Train de Nuit). La puissance maximale de fabrication est de 12000m3 de gaz par jour, et les premiers statuts de la Compagnie d'Eclairage par le gaz de la Ville de Lyon sont élaborés. En 1836, l'usine à gaz devient Société Anonyme d'Eclairage par le gaz hydrogène pour la ville de Lyon, plus connue sous le nom de gaz de Perrache. Enfin, en 1870, elle devient la Société anonyme du gaz pour la ville de Lyon. Le site se développe vers le sud de 1874 à 1876. L'usine comprend alors un bâtiment de distillation en U appelé par la suite l'usine A (voir plan du site). En 1890, l'usine s'étend vers le sud avec la construction de l'usine B, un gazomètre disparaît, il est transformé en cuve des goudrons et des eaux ammoniacales. Entre 1904 et 1924, une unité de benzol est installée à l'est du site. La production de gaz pauvre est augmentée, c'est la phase où se développe le traitement des produits dérivés (huiles etc). La période comprise entre 1833 et 1932 correspond à la pleine expansion de ce site. 400 personnes travaillent dans cette usine qui alimente par surpresseurs la station gazométrique de Vaise (9e arrondissement de Lyon). L'arrêt de la distillation du charbon pour produire le gaz de la région lyonnaise remonte au début des années cinquante. En fait, après la Seconde Guerre mondiale, l'usine est nationalisée (1946) et se transforme en station de stockage pour le gaz naturel, elle cesse son activité en 1954. Dans les années 1960, les installations de l'usine sont démolies : on construit le bâtiment administratif actuel. En 1991, on érige un transformateur EDF sur la partie nord du site. Au 32, quai Rambaud (section 02BC 5, 6) était installé le quatrième gazomètre. Aujourd'hui cette parcelle est occupée par un centre d'accueil de nuit le train de nuit. Un logement patronal existait au 18 cours Bayard. Il est à noter qu'il reste sur le site de nombreuses cuves à goudron.
Ciment ; résidu industriel en gros oeuvre
Tuile mécanique ; verre en couverture
Plan rectangulaire régulier
En rez-de-chaussée ; rez-de-chaussée surélevé
Terrasse ; toit à longs pans ; shed
Actuellement le site comprend une conciergerie, située au n° 28 du quai Rambaud qui se compose d'un bâtiment d'un étage carré avec quatre fenêtres dont une murée et une élévation sur rue aveugle au rez-de-chaussée et un magasin de stockage pour les compteurs et les pièces de rechange qui était à l'origine un centre d'épuration. Il s'agit d'un bâtiment avec un fronton à redent avec une porte en plein cintre à tympan aveugle. L'ancien local de manutention et de stockage des cokes est devenue la cantine du personnel : bâtiment en rez-de-chaussée surélevé percé de trois fenêtres plein cintre avec un oculus dans le pignon correspondant au comble-perdu. Le bâtiment administratif date de la fin des années 1960, il est de plan rectangulaire régulier avec une série de fenêtres barlongues alignées, à pare-soleil vertical.
Établissement industriel désaffecté
Propriété d'un établissement public
1999
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes ; © Ville de Lyon
1999
Halitim-Dubois Nadine
Dossier individuel
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88