Établissement administratif
Condition Publique des Soies
Centre culturel
Établissement administratif dit Condition Publique des Soies, actuellement bibliothèque et maison de la culture
Auvergne-Rhône-Alpes ; Rhône (69) ; Lyon 1er arrondissement ; 7 rue Saint-Polycarpe
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Lyon
Lyon
Saint-Polycarpe (rue) 7
1999 AR 48
En ville
Atelier de fabrication
1er quart 19e siècle
1809 ; 1856
Daté par source
Attribué par source
La Condition Publique des soies de Lyon, est la seconde en date après celle de Turin fondée en 1684. L'idée de l'établir à Lyon vient de Ras de Maupas, commerçant qui effectue de nombreux voyages en Italie. En fait, il n'existe pas de structure réglementant la soie en France. Or le poids de la soie peut varier de 8 à 15 %, selon la quantité d'eau absorbée sans que son toucher et son aspect n'en soient changés. D'où l'idée de Ras de Maupas d'installer pour son propre compte la première Condition lyonnaise. Puis d'autres Conditions ouvriront. Mais un décret du 23 germinal an XIII (5 avril 1805) , crée officiellement la Condition Unique et Publique, administrée, depuis cette époque par la Chambre de Commerce de Lyon, qui en perçoit tous les produits. Son rôle est de fournir au commerce lyonnais et étrangers tous les renseignements susceptibles de l'éclairer sur la valeur marchande des textiles de soie. Le conditionnement est un procédé instauré par Rast de Maupas, puis amélioré par Talabot. La soie contient naturellement une certaine quantité d'humidité, mais cette quantité doit répondre à des critères, pour éviter les abus. A chaque passage à la Condition, des échantillons de soies sont mis dans des balances-étuves (dissécateurs) et portés à 140° pour évacuer toute humidité. On mesure alors le pourcentage d'eau contenue dans chaque échantillon, qui doit être compris entre 9 et 13% sans quoi toutes les étoffes sont chauffées. Puis on ajoute 11% au calcul du poids obtenu humidité déduite, pour aboutir au poids moyen conditionné de l'ensemble de la soie apportée par un ouvrier. Ainsi toutes les soies ont approximativement le même taux d'humidité (11%) leur permettant une grande fiabilité sur le marché de la soie. Outre le pesage et le conditionnement (dosage de l'humidité des textiles) , la Condition établit, par le décreusage de la soie (qui a pour but de dépouiller la soie de son grès ainsi que des matières étrangères qui y auraient été ajoutées) , le dosage du grès et des matières étrangères ; par l'analyse chimique, elle isole ces matières étrangères solubles et insolubles et par le titrage ou le numérotage, elle détermine la grosseur des fils. Enfin le laboratoire d'études de la soie complète ces renseignements par des recherches scientifiques sur les vers à soie et sur la soie qu'ils produisent. La Condition Publique des soies est construite de 1809 à 1814, sur les plans de l'architecte Joseph-Jean Gay (1775-1832). La direction des travaux est assurée par l'architecte Jean-Joseph Pilliet. L'édifice est situé au bas des pentes de la Croix-Rousse, rue Saint-Polycarpe. Antérieurement, elle était installée dans le Palais Saint-Pierre. Le bâtiment, isolé à l'origine des immeubles voisins pour des raisons de sécurité, se présente comme un volume rectangulaire à deux niveaux. La façade sur rue reproduit le rythme ternaire des palais italiens. Son rez-de-chaussée présente un appareil simple avec un chaînage d'angle harpé ; la porte d'entrée offre un arc cintré richement sculpté de motifs représentant des feuilles de mûrier, des vers à soie et des lions. A droite, fixé sur la façade se trouve un bas-relief en bronze représentant Pasteur, rajouté en 1924. Le premier étage présente une arcature de neuf baies cintrées retombant sur des piliers sans chapiteaux. Au-dessus des cinq fenêtres du second étage, le couronnement de la façade est constitué d'un attique coiffé d'un toit avec auvent aux solives décorées. Un escalier monumental à trois volées dessert l'ensemble des étages. Devant l'accroissement des tonnages, les locaux de la Condition des soies, sont agrandis et modernisés en 1884 par l'architecte Pascalon. Plus de 5200 tonnes sont conditionnées en 1894 dans ce lieu, qui emploie alors plus de 100 employés. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, l'activité de la Condition des Soies est très soutenue, atteignant des records de tonnages (8000 tonnes). Mais avec le déclin économique au début du XX e siècle puis le progrès de la chimie et de l'apparition des fibres artificielles, elle subit un fort déclin : un quart de tonnes de soie conditionnée en 1955. Elle abrite dans les années 1950, le Centre de Recherche de la Soierie et des Industries Textiles (CRSIT) qui gère la gestion du conditionnement de la soie. En 1976, le CRSIT déménage à Ecully, laissant le lieu désaffecté jusqu'en 1982 où il est réhabilité par le cabinet d'architectes lyonnais Mortamet-Vidal-Manhés puis réutilisé en médiathèque-bibliothèque du 1er arrondissement de Lyon. En 1980, le bâtiment est inscrit sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (façades et toitures sur rue y compris la porte d'entrée et sur la cour, l'escalier monumental).
Moellon
Tuile mécanique
Plan rectangulaire régulier
3 étages carrés
Toit à longs pans ; lanterneau
Le bâtiment, isolé à l'origine des immeubles voisins pour des raisons de sécurité, se présente comme un volume rectangulaire à deux niveaux. La façade sur rue reproduit le rythme ternaire des palais italiens. Son rez-de-chaussée présente un appareil simple avec un chaînage d'angle harpé ; la porte d'entrée offre un arc cintré richement sculpté de motifs représentant des feuilles de mûrier, des vers à soie et des lions. A droite, fixé sur la façade se trouve un bas-relief en bronze représentant Pasteur, rajouté en 1924. Le premier étage présente une arcature de neuf baies cintrées retombant sur des piliers sans chapiteaux. Au-dessus des cinq fenêtres du second étage, le couronnement de la façade est constitué d'un attique coiffé d'un toit aux solives décorées. Un escalier monumental à trois volées dessert l'ensemble des étages.
Remanié ; bon état
1980/02/20 : inscrit MH
Façades et toitures sur rue y compris la porte d'entrée et sur la cour, l'escalier monumental.
À signaler
Propriété privée
2002
© Inventaire de Lyon propriété de l'Etat et de la Ville de Lyon
2002
Halitim-Dubois Nadine
Dossier individuel
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88