Usine de confection
D'industriel
Usine Guicher et Coste, Manufacture de vêtements Bayard
Usine de confection Guicher et Coste dite Manufacture de vêtements Bayard
Auvergne-Rhône-Alpes ; Rhône (69) ; Villeurbanne ; 44 à 52 avenue Condorcet ; 28 rue de Grenette
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Villeurbanne
Villeurbanne
Condorcet (avenue) 44 à 52 ; Grenette (rue de) 28
1997 K4 A610
En ville
Atelier de fabrication ; bureau d'entreprise ; conciergerie
2e quart 20e siècle
1928
Daté par source
Attribué par source
Julien Guicher et Auguste Coste fondent l'usine Bayard en 1919. Ciblant sa clientèle, cette société bâtit sa réputation sur les vêtements masculins de qualité, de confort et de solidité, coupés à la main et passés à la machine. De la route de Vaulx à Villeurbanne, l'usine est transférée à l'avenue Condorcet en 1928. Elle subit de multiples extensions : l'agrandissement de sa chaufferie puis en 1941, la construction d'un dépôt de bois par couverture d'une cour et surélévation d'un mur de clôture et surtout, en 1961, la construction d'un atelier à l'emplacement d'un garage et entrepôt avenue Condorcet qui augmenta la surface utile d'atelier de 505, 49 m² (soit sous-sol, rez-de-chaussée et 1er étage). La superficie de l'usine Bayard est de 6000 m². La plupart des employés était des ouvrières, couturières et selon le Progrès du 29 novembre 1986, l'usine comptait 350 employés. Ce qui faisait d'elle un élément clé du quartier. On y produisait des complets masculins et même à une certaine période ( 1944-1945) , des tailleurs femmes. Au départ la plupart des tâches se faisaient manuellement puis par la suite avec la concurrence, l'usine s'équipa de l'informatique, de machines de découpe, de traçeuse. Un grand magasin de vente de vêtements Bayard est localisé au 28 rue de Grenette à Lyon. Actuellement l'usine est désaffectée.
Béton
Verre en couverture ; béton en couverture
Plan régulier
Sous-sol ; 2 étages carrés
Élévation à travées
Terrasse ; lanterneau
Escalier hors-oeuvre ; monte-charge
Énergie électrique
L'usine orientée à l'est est construite en béton. Elle se compose symétriquement de deux ailes au nord et à l'est qui cantonne le corps central de l'usine de forme polygonale à six côtés à un axe de symétrie. Ce qui donne un plan symétrique en V (en comptant la loge du gardien isolée à l'est de l'usine). En ce qui concerne la distribution, deux escaliers droits dans le corps de bâtiment central permettent d'accéder dans chacunes des ailes qui font office d'ateliers. Au niveau de la distribution des ailes, deux escaliers en bêton hors-oeuvre distribuent les sous-sols et un escalier extérieur hors-oeuvre sur l'aile nord permet l'accès à son étage. Dans l'atelier datant de 1961 il y a présence d'un monte charge. L'éclairage de l'usine est assurée d'une part grâce à l'électricité et aussi par des séries de grandes baies : chaque aile est percée sur sa longueur de neuf baies vitrées séparées entre elles par une colonne colossale engagée de la moitié. Ainsi, l'éclairage se fait à chaque étage mais aussi au sous-sol grâce à la série de larges baies percées dans le sous-bassement mais aussi grâce à des lanterneaux skydome pour le nouvel atelier. Quant au bâtiment principal de l'usine, sur sa façade principale, sont percée de larges baies séparées entre elles par une colonne engagée de la moitié, à chaque niveau de même qu'au dessus de l'entrée la série des cinq petites baies sont aussi séparées entre elles de la sorte. L'usine est ponctuée par un rythme vertical (travées et colonnes) mais aussi par un rythme horizontal (les séries de larges baies sur toute la longueur des ailes, le 1ier et le 2nd niveaux délimités par un entablement en saillie). Notons que les différentes phases d'extension de l'usine Bayard n'ont pas changé son aspect esthétique mais au contraire dans un soucis de ressemblance, l'atelier construit ultérieurement (en 1961) a copié l'architecture de l'ensemble comme s'il suivait une continuité avec le même système pour les baies et la même couleur de façade entre autre. Enfin, remarquons sur la façade principale, le grand cartouche sur lequel on peut lire : BAYARD S.A. en lettres de fer. Sur le portail donnant sur la rue Mozart, figurent les lettres entrelacées G et C en ferronnerie. L'ornementation végétale sculptée en bas-relief est visible sur les bagues situées au sommet des colonnes engagées de la moitié, du second niveau pour chacune des ailes et pour les deux niveaux en ce qui concerne la façade principale. C'est donc comme ça que l'on peut distinguer un ordre colossal au niveau des ailes. Deux sphères sont visibles de part et d'autre du fronton en podium à trois degrés de la façade principale. La façade principale est aussi marquée par le grand cartouche où l'on peut lire : BAYARD S.A en lettres de métal. L'esthétisme de l'usine visible de part son architecture, l'est aussi de part la polychromie utilisée.
Ferronnerie ; sculpture
Monogramme ; ornement à forme végétale : feuille, fleur ; ornement à forme géométrique : sphère ; ornement à forme architecturale
Sur le portail donnant sur la rue Mozart, figurent les lettres entrelacées G et C en ferronnerie. L'ornementation végétale sculptée est visible sur les bagues situées au sommet des colonnes engagées de la moitié, du second niveau pour chacune des ailes et pour les deux niveaux en ce qui concerne la façade principale. Deux sphères sont visibles de part et d'autre du fronton en podium à trois degrés de la façade principale.£L'esthétisme de l'usine visible de part son architecture et l'est aussi de part la polychromie utilisée (rosé pour les mûrs et brun pour le sous-bassement).
Établissement industriel désaffecté
À signaler
L'usine Bayard représente un symbole du quartier, c'est un des exemples de l'industrialisation de la ville qui apparaît dès la fin du XIXe siècle, plus particulièrement de l'industrie textile. L'usine marque le passé de Villeurbanne parce qu'elle a fourni de nombreux emplois (environ 350 postes en 1986). Et aujourd'hui, elle n'a pas de projet de réutilisation.
Propriété privée
2002
© Inventaire de Lyon propriété de l'Etat et de la Ville de Lyon
2002
Halitim-Dubois Nadine ; Mouhamad Sophie
Dossier individuel
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88