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Plateforme ouverte du patrimoine

Usine de transformation des métaux dite forges de Pont-sur-l'Ognon, actuellement centre de loisirs

Désignation

Dénomination de l'édifice

Usine de transformation des métaux ; centre de loisirs

Appellation d'usage

Usine de transformation des métaux forges de Pont-sur-l'Ognon, puis Scierie Plaisance, puis Tuilerie Riehr, puis centrale hydroélectrique

Destination actuelle de l'édifice

Moulin ; scierie ; tuilerie ; centrale hydroélectrique ; centre de loisirs

Titre courant

Usine de transformation des métaux dite forges de Pont-sur-l'Ognon, actuellement centre de loisirs

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Haute-Saône (70) ; Pont-sur-l'Ognon ; R.D. 89

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Franche-Comté

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Haute-Saône

Canton

Villersexel

Lieu-dit

Tuileries (les)

Adresse de l'édifice

R.D. 89

Références cadastrales

1823 A 437 à 440 ; 2005 ZB 57, 58, 61, 62, 102, 104, 106

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Ognon (dérivation de l')

Partie constituante non étudiée

Logement patronal ; logement ; garage ; bief de dérivation

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 19e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par travaux historiques

Description historique

En 1822, Samuel Blum et son fils, maîtres de forge à Magny-Vernois, acquièrent l'ensemble de moulins de Pont-sur-l'Ognon pour 19 000 francs, consistant en quatre moulins à blé, deux moulins à plâtre, un foulon, une huilerie et une scierie. En juin 1823, ils demandent l'autorisation d'établir à cet emplacement une "forge suivant la méthode anglaise [...] composée d'un feu dit finerie, qui sera alimenté par du coack, de 8 fourneaux à réverbère pour l'affinage à la houille, accolés deux à deux avec un gros marteau et 4 paires de cylindres préparateurs, de 2 fours à réverbère accolés avec deux paires de cylindres pour l'étirage de fers ébauchés, et de 2 fours avec 4 laminoirs pour la fabrication de la tôle et du fer-blanc". L'établissement de la fabrique de tôle et de fer blanc, dirigée par Benoît Fourneyron, jeune ingénieur sorti de la première promotion de l'Ecole des Mines de Saint-Etienne, est achevé à la fin de l'année 1823. Un plan, levé par cet ingénieur en juin 1823, atteste la construction d'un bâtiment renfermant des fours d'affinerie, d'un autre abritant les laminoirs à tôle, d'un moulin à blé et d'une maison d'habitation. L'arrêté préfectoral, en date du 12 décembre 1823, n'autorise ces constructions que pour une durée de 18 mois. Début 1825, la production mensuelle atteint 30 t de tôle, pour une consommation de 600 quintaux métriques de houille. L'usine à fer est définitivement réglementée par ordonnance royale du 1er septembre 1825. Elle utilisait la houille extraite sur la commune de Gémonval (Doubs), dont Samuel Blum obtient la concession le 8 octobre 1826. Cette même année, David-Samuel Blum obtient l'autorisation de "fonder à Pont-sur-l'Ognon une fonderie, forge, laminoirs et fabrique de fer-blanc". Une demeure patronale est édifiée dans le second quart du 19e siècle. Le 4 janvier 1827, le banquier Isaac Thuret achète les 5/8e de l'usine. En avril 1827, Benoît Fourneyron installe avec succès sa première turbine hydraulique, d'une puissance de six chevaux, sous une chute de 1,40 m. Elle était destinée à mettre en jeu une scierie, un tour et une meule. Vers 1830, l'usine se limite à une fabrique de fer blanc et ne possède pas les ateliers d'affinage et d'étirage prévus par la demande de 1823. En 1835, elle est exploitée par Normand, Fallot et Cie. La Compagnie des Usines du Pont-sur-l'Ognon est créée en 1840 mais périclite quelques années plus tard. En 1859, le sieur Plaisance demande l'autorisation de rétablir une scierie qui existait, à l'emplacement de l'usine réglementée par ordonnance royale du 1er septembre 1825. Cette scierie fonctionne au moins jusqu'en 1866. Le 31 mars 1866, le sieur Plaisance obtient l'autorisation d'exploiter un four à chaux et à brique. La tuilerie est exploitée par le sieur Riehr dans le dernier quart du 19e siècle et jusqu'au début des années 1920. Une petite centrale hydroélectrique, appartenant à la veuve Riehr, a ensuite fonctionné jusque dans les années 1930. Une base de loisirs a été aménagée sur le site en 1980, nécessitant la destruction des fours de la tuilerie en 1985. Il ne subsiste aucun des bâtiments de production des différentes activités industrielles. Présence de huit fourneaux d'affinage, deux "cylindres cannelés dits ébaucheurs et préparateurs" et deux "cylindres étireurs", trois fourneaux à réverbère, un marteau à cingler, un feu d'affinage ou finerie, quatre laminoirs à tôle et sept roues hydrauliques en 1825. En 1835, l'établissement compte deux trains de laminoir, deux fours à réverbère, deux fourneaux à la Wilkinson, une fabrique de fer-blanc et une fabrique de casseroles et poêlons. Vers 1850, il se compose d'un laminoir à tôles avec trois cages à cylindres et de trois fours à réverbère, d'ateliers de production de caisses de fer-blanc, d'une fonderie avec deux fours à réverbère, de deux fours à la Wilkinson, d'une fabrique de casse composée de trois balanciers et douze martinets, d'ateliers de montage, d'étampage et d'ajustage avec tours et alésoirs. Quinze hommes et deux femmes sont employés à la scierie en 1865, contre cinq hommes, une femme et six enfants à la tuilerie en 1893. Trois personnes sont affectées à la centrale hydroélectrique en 1931.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; enduit ; moellon

Matériaux de la couverture

Tuile mécanique

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré ; étage de comble

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; produite sur place

Commentaire descriptif de l'édifice

Le logement patronal, construit en moellon de calcaire, possède un étage carré, un toit à longs pans et à croupes couvert en tuile mécanique. Un second bâtiment, fortement remanié, abritait les remises et des logements : il était construit en moellon de calcaire enduit, couvert d'un toit à longs pans.

État de conservation (normalisé)

Vestiges ; établissement industriel désaffecté

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2004

Date de rédaction de la notice

2004

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Favereaux Raphaël

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00

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Carte de localisation. Carte topographique au 1:25000, I.G.N., Villersexel, 3421 E. SCAN 25 © IGN - 2008, Licence n°2008CISE29-68.
Carte de localisation. Carte topographique au 1:25000, I.G.N., Villersexel, 3421 E. SCAN 25 © IGN - 2008, Licence n°2008CISE29-68.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine ; SCAN 25 © IGN - 2008, Licence n°2008CISE29-68.
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Vue d'ensemble depuis l'aval.
Vue d'ensemble depuis l'aval.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Oratoire.
Oratoire.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Logement patronal. Vue de trois quarts.
Logement patronal. Vue de trois quarts.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Logement patronal. Façade antérieure.
Logement patronal. Façade antérieure.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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[Projet de l'usine à fer de Pont-sur-l'Ognon],
[Projet de l'usine à fer de Pont-sur-l'Ognon],
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Plan-masse et de situation. Extrait du plan cadastral numérisé, 2006, section ZB, 1:1200.
Plan-masse et de situation. Extrait du plan cadastral numérisé, 2006, section ZB, 1:1200.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Logement remanié.
Logement remanié.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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