Mine
Mine de houille
Puits Arthur de Buyer
Mine de houille du puits Arthur de Buyer
Bourgogne-Franche-Comté ; Haute-Saône (70) ; Magny-Danigon
Anciennement région de : Franche-Comté
Haute-Saône
Lure sud
Bois de la Nanue
2006 B 1082 à 1085
Isolé
Cheminée d'usine ; vestiaire d'usine
Ensemble d'industrie extractive (mine de houille) dit société des Houillères de Ronchamp
IA70000151
Limite 19e siècle 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
1894 ; 1927
Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
La Société des Houillères de Ronchamp décide en 1892 d'ouvrir un nouveau puits de mine. Autorisé en février 1893 et situé sur la commune voisine de Magny-Danigon, il est dénommé puits n°11, mais connu sous l'appellation Arthur de Buyer, du nom du président de la société. Les travaux commencent en 1894 et prévoient le fonçage de deux puits - un pour l'extraction et un pour l'aérage, le service et le secours -, chacun surmonté d'un chevalement métallique. Le 15 novembre 1900, le puits B atteint la profondeur de 860 m et le puits A celle de 1008 m, considérée comme un record en France à cette époque. Mis en exploitation en juillet 1904, il est prévu pour extraire 1000 tonnes de houille par journée de 10 heures. Ce puits ne donne cependant pas les résultats escomptés. L'exploitation stagne en 1909 ; elle est quasiment abandonnée en 1910, reprise en 1912, et de nouveau arrêtée entre 1914 à 1916. En 1927, une nouvelle machine d'extraction est mise en place, ce qui entraîne la construction d'une nouvelle salle à l'est. En 1928, la production atteint 87 500 t. L'exploitation se poursuivant toujours plus au nord-est, la liaison est effectuée en 1938 avec le puits du Magny (commune de Champagney), qui sert alors de puits de secours et d'aérage. Suite à la nationalisation de la société en 1946, cette dernière prévoit en 1950 la fermeture du puits. Un comité défense se constitue et ajourne cette décision, qui sera effective en janvier 1954. L'arrêté d'abandon de la concession est accordé le 10 juin 1958. Le puits est alors remblayé, une dalle coulée sur les ouvertures, les machines démontées et le chevalement ferraillé. Le site a ensuite accueilli diverses activités industrielles (fabrication de charbon de bois, stockage de déchets industriels), et a aussi essuyé divers incendies. Les bâtiments subsistants sont en ruines, envahis par la végétation, à l'exception des anciens vestiaires et de la cheminée, quoique tronquée et dégradée. En 1904, chaque puits est équipé d'une machine alimentée à la vapeur. Les installations comprennent également deux ventilateurs, deux compresseurs, deux génératrices de courant, une machine motrice de la condensation centrale et ses pompes. Les chaudières se composent de 16 générateurs semi-tubulaires de 200 m² de surface de chauffe et 6 générateurs à bouilleurs de 60 m². La machine d'extraction à vapeur comprend un tambour bicylindroconique de 4, 5 à 11 m de diamètre. La machine d'extraction électrique SACM (Mulhouse-Belfort), installée en 1927, nécessite le renforcement du chevalement. Celui-ci atteint 41 m de haut, et supporte 2 molettes à rayons et jantes en fonte de 6 m de diamètre. Introduction en 1938 d'une pelle mécanique Ingersoll à air comprimé, de type Eimco, montée sur rails. En 1937, le puits emploie 169 hommes au fond. Il emploie encore 201 ouvriers en 1951.
Grès ; brique ; enduit ; pierre de taille ; moellon
Fer en couverture
Charpente métallique apparente
Toit à longs pans
Énergie thermique ; énergie électrique ; produite sur place ; produite sur place
Le seul bâtiment ayant conservé sa couverture est le vestiaire (communément appelé salle des pendus). Il est construit en moellon de grès enduit et en brique, couvert d'une charpente métallique, à fermes segmentaires, et de tôle. Les pans de murs subsistants sont en moellon de grès enduit, antérieurement couverts de toits à longs pans en tuile mécanique. Les murs sont ajourés d'ouvertures semi-circulaires et de baies en plein-cintre à arcades de brique. La cheminée en brique, de section circulaire, possède une base octogonale.
Établissement industriel désaffecté ; vestiges ; mauvais état
Propriété privée
2006
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2006
Favereaux Raphaël
Sous-dossier
Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00