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Plateforme ouverte du patrimoine

Usine métallurgique dite forges de la Chaudeau, puis usine de bonneterie Société Lorraine Textile, actuellement usine de décolletage Beck Technologies

Désignation

Dénomination de l'édifice

Usine métallurgique ; usine de bonneterie ; usine de décolletage

Appellation d'usage

Forges de la Chaudeau, puis usine de bonneterie Société Lorraine Textile, puis Bonneterie de la Semouse, puis usine de décolletage Mégnin, puis Blanc Aero Technologies, actuellement Beck Technologies

Titre courant

Usine métallurgique dite forges de la Chaudeau, puis usine de bonneterie Société Lorraine Textile, actuellement usine de décolletage Beck Technologies

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Haute-Saône (70) ; Aillevillers-et-Lyaumont ; route de Plombières

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Franche-Comté

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Haute-Saône

Canton

Saint-Loup-sur-Semouse

Lieu-dit

Chaudeau (la)

Adresse de l'édifice

Plombières (route de)

Références cadastrales

1827 A 16 à 34 ; 2006 A 23 à 39, 1499 à 1504

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Semouse (dérivation de la)

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; magasin industriel ; entrepôt industriel ; bureau ; bief de dérivation

Nom de l'édifice

Ensemble métallurgique de la Chaudeau

Références de l'édifice de conservation

IA70000216

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

19e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 2e moitié 20e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par travaux historiques

Description historique

Les forges de la Chaudeau sont établies vers 1705 par Jean-Jacques Rochet, maître de forges à la Branleure (étudiée IA70000204). Propriété de la famille de Magnoncourt, elles sont ensuite louées à Jean-Baptiste Demandre, bientôt associé à Jean-François Goux. Liées à la tréfilerie voisine (étudiée IA70000218), ces usines produisent en 1744 des fers en barre et du fil de fer. Au moment de leur acquisition en 1755 par le sieur Goux, les forges sont composées de deux feux d'affinerie, de trois feux de martinet, de deux platineries et d'une étamerie. Des lettres patentes de 1767 autorisent l'adjonction d'une tôlerie et " d'une manufacture de fer-blanc ". Les forges passent en 1774 entre les mains du sieur Vallet, propriétaire de la ferblanterie de Bains-les-Bains (88), puis de Claude-François Demandre et de Jean-François Goux. L'usine échoit en 1796, à l'issue d'un nouveau partage, à Claude-Joseph de Buyer, gendre du sieur Goux. En 1826, la consistance de l'usine est la suivante : trois feux d'affinerie, sept paires de cylindres, trois paires de laminoirs, cinq fours à réverbère, un four à décaper et 13 creusets à étamer. On produit à cette époque 3200 quintaux métriques de fer brut, 3400 de fer blanc et 1200 de fer noir. A l'issue d'un partage en 1830, Rodolphe, fils de C.J. de Buyer, hérite de la forge de la Chaudeau et du laminoir de Magnoncourt (étudié IA70000200). La fabrication du fer-blanc se poursuit jusque vers 1850. La matrice cadastrale signale la reconstruction d'un atelier en 1873. Les feux d'affinerie auraient été éteints en 1904, et les laminoirs arrêtés en 1915 et en 1930. En 1899 est créée la société en nom collectif Les héritiers de M. Rodolphe de Buyer, ayant pour objet l'exploitation des forges de la Chaudeau, et des laminoirs de la Branleure et de Magnoncourt. Elle est remplacée de 1908 à 1920 par la société de Buyer et Cie, qui gère de concert la forge et la tréfilerie. Charles de Buyer ne conserve que l'activité de tréfilage au sortir de la Première Guerre mondiale et vend les bâtiments de la forge à M. Kempf, qui établit une usine de bonneterie (fabrique de bas). En 1930 est créée la Société Lorraine Textile, dont le siège social est à Saint-Dié (88). Dénommée Bonneterie de la Semouse en 1958, elle produit des bas nylon pour dames, commercialisés sous les marques Lierre de Roche et Elte. Elle ferme ses portes peu après, remplacée par la société Mégnin, qui implante une usine de décolletage de précision (boulonnerie en aciers spéciaux pour l'industrie automobile et aéronautique). L'usine est reprise en 1996 par le groupe Blanc Aero Technologies (ex GFI), puis par Beck Technologies en 2002, qui poursuit la fabrication de boulonnerie de haute précision. De nouveaux bâtiments ont été construits après 1958 (ateliers, magasins), et un logement ouvrier collectif a été détruit après 1980. Avant 1820, l'usine compte 9 roues hydrauliques, 2 feux d'affinerie, 12 creusets d'étamerie, un four à élargir, un four à platiner, un four à décaper, un marteau d'affinerie, un marteau de platinerie, une meule, des cisailles et des pistons, et une scierie. Le four à élargir est supprimé vers 1820, remplacé par un laminoir et sa chaufferie, et le four à platiner est supprimé en 1824 suite à la mise en service du laminoir de Magnoncourt. Une ordonnance royale du 22 novembre 1826 autorise la mise en service d'un [3e] foyer d'affinage à réverbère. Par ordonnance royale du 2 avril 1828, les frères de Buyer sont autorisés à établir, à la place des martinets, des cylindres cannelés pour l'étirage du fer, deux laminoirs pour la tôle et quatre fours à réverbère. Une ordonnance royale du 30 janvier 1839 autorise le sieur de Buyer à établir un foyer d'affinerie surmonté d'un four à réverbère alimenté par les flammes perdues de ce foyer. Par arrêté préfectoral du 3 novembre 1862, Rodolphe de Buyer est autorisé à établir cinq chaudières et machines à vapeur neuves de 50 ch des ateliers Lacroix (Rouen, 76). L'usine renferme sept moteurs hydrauliques et deux à vapeur en 1893, et une turbine Francis horizontale de 37 ch en 1938. Les forges emploient 100 ouvriers internes en 1789, 115 hommes, 4 femmes et 8 enfants en 1875, et 90 hommes et 13 enfants en 1893. La boulonnerie emploie 80 salariés en 1964 et 56 en 2006.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Grès ; moellon ; enduit ; essentage de tôle

Matériaux de la couverture

Tuile mécanique ; ciment amiante en couverture ; verre en couverture

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; toit en pavillon ; shed

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; produite sur place ; énergie thermique ; produite sur place ; énergie électrique ; achetée

Commentaire descriptif de l'édifice

Les ateliers de fabrication (usine de bonneterie ?) sont en moellon de grès enduit, couverts de toits à longs pans et de sheds. Une façade portait encore il y a quelques années l'inscription peinte : "Société Lorraine Textile. Usine de la Chaudeau. Bas de luxe". Le bâtiment abritant les bureaux (aujourd'hui logement) aurait été reconstruit vers 1920. Les bâtiments industriels les plus récents sont en charpente et essentage métallique, couverts en ciment amiante.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2006

Date de rédaction de la notice

2006

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Favereaux Raphaël

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00

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Plan-masse et de situation. Extrait du plan cadastral numérisé, 2008, section A, 1:1250 réduit à 1:1500. Source : Direction générale des Finances Publiques - Cadastre ; mise à jour : 2008.
Plan-masse et de situation. Extrait du plan cadastral numérisé, 2008, section A, 1:1250 réduit à 1:1500. Source : Direction générale des Finances Publiques - Cadastre ; mise à jour : 2008.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Carte de localisation. Carte topographique au 1:25000, I.G.N., Saint-Loup-sur-Semouse, 3419 O. SCAN 25 © IGN - 2008, Licence n°2008CISE29-68.
Carte de localisation. Carte topographique au 1:25000, I.G.N., Saint-Loup-sur-Semouse, 3419 O. SCAN 25 © IGN - 2008, Licence n°2008CISE29-68.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine ; SCAN 25 (c) IGN - 2008, Licence n° 2008CISE29-68
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Plan présentant l'ensemble de l'usine appelée ancien martinet au laminoir neuf ainsi que la position d'un four d'affinerie, et celle du cilindre.
Plan présentant l'ensemble de l'usine appelée ancien martinet au laminoir neuf ainsi que la position d'un four d'affinerie, et celle du cilindre.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Machine à vapeur horizontale Farcot.
Machine à vapeur horizontale Farcot.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Vue d'ensemble des forges avec une partie du personnel.
Vue d'ensemble des forges avec une partie du personnel.
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Plan géométrique des cylindres que MM. de Buyer se proposent d'établir dans l'emplacement de leurs martinets [...].
Plan géométrique des cylindres que MM. de Buyer se proposent d'établir dans l'emplacement de leurs martinets [...].
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Vue d'ensemble des forges.
Vue d'ensemble des forges.
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Atelier d'étamerie (?).
Atelier d'étamerie (?).
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Groupe d'ouvriers.
Groupe d'ouvriers.
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Ouvriers posant à côté d'un laminoir.
Ouvriers posant à côté d'un laminoir.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Atelier de forge (?).
Atelier de forge (?).
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Intérieur de l'atelier de laminage.
Intérieur de l'atelier de laminage.
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Usine de la Chaudeau. Plan d'ensemble.
Usine de la Chaudeau. Plan d'ensemble.
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Plan à joindre à une demande en permission pour l'établissement d'usine à fer dans la commune d'Aillevillers par le sieur Bouly, maître de forge demeurant à Saint-Loup [coupe transversale].
Plan à joindre à une demande en permission pour l'établissement d'usine à fer dans la commune d'Aillevillers par le sieur Bouly, maître de forge demeurant à Saint-Loup [coupe transversale].
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Plan à joindre à une demande en permission pour l'établissement d'usine à fer dans la commune d'Aillevillers par le sieur Bouly, maître de forge demeurant à Saint-Loup [rez-de-chaussée].
Plan à joindre à une demande en permission pour l'établissement d'usine à fer dans la commune d'Aillevillers par le sieur Bouly, maître de forge demeurant à Saint-Loup [rez-de-chaussée].
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Ateliers et bief d'amenée.
Ateliers et bief d'amenée.
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Logement patronal.
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Vue d'ensemble depuis le sud-ouest.
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(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Bâtiments industriels depuis l'ouest.
Bâtiments industriels depuis l'ouest.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Toitures des ateliers le long de la route de Plombières.
Toitures des ateliers le long de la route de Plombières.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Vue d'ensemble depuis le nord.
Vue d'ensemble depuis le nord.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Ouvriers posant devant l'atelier de forge.
Ouvriers posant devant l'atelier de forge.
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