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Plateforme ouverte du patrimoine

Usine métallurgique dite forges de Magny-Vernois, puis Fonderies et Emailleries Emile Girardot et Cie, puis usine de construction mécanique Bertrand Faure, actuellement usine de pièces détachées en matière plastique Faurecia

Désignation

Dénomination de l'édifice

Usine métallurgique ; usine de construction mécanique ; usine de pièces détachées en matière plastique

Appellation d'usage

Forges de Magny-Vernois, puis Fonderie Tiquet et Pergaud, puis Pergaud, puis Fonderies et Emailleries Emile Girardot et Cie, puis usine de construction mécanique Bertrand Faure, actuellement usine de pièces détachées en matière plastique Faurecia

Destination actuelle de l'édifice

Tissage

Titre courant

Usine métallurgique dite forges de Magny-Vernois, puis Fonderies et Emailleries Emile Girardot et Cie, puis usine de construction mécanique Bertrand Faure, actuellement usine de pièces détachées en matière plastique Faurecia

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Haute-Saône (70) ; Magny-Vernois ; 17 rue de la Forge

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Franche-Comté

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Haute-Saône

Canton

Lure sud

Lieu-dit

Forge (la)

Adresse de l'édifice

Forge (rue de la) 17

Références cadastrales

1812 C 1108 à 1140 ; 2008 AL 2 à 7, 13 à 16

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Reigne (dérivation de la)

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; magasin industriel ; atelier de réparation ; logement patronal ; transformateur ; logement ; bief de dérivation ; remise ; écurie ; bureau

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 18e siècle ; 4e quart 18e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 2e moitié 20e siècle ; 1er quart 21e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1722 ; 1791 ; 1833

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par travaux historiques ; porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques ; porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques ; porte la date

Description historique

En 1706, Edme Rochet acquiert un terrain au bord de la rivière de la Reigne, où avait préexistée une papeterie puis un fourneau entre 1560 et 1665. Il entreprend de suite la construction d'une forge, agrandie d'un haut fourneau en 1718, d'une fenderie, et d'un logement de maîtres de forge en 1722. L'établissement métallurgique prospère, et les bâtiments sont agrandis en 1738. Il est dirigé par les fils d'Edme Rochet : Claude, jusqu'en 1729, puis Jean-Hubert. En 1744, la forge compte cinq feux : un pour le fourneau, un pour la chaufferie, un pour la fenderie et deux pour l'affinage. L'arrêt du conseil d'Etat du 4 janvier 1752 autorise l'établissement d'une manufacture d'acier. La production passe de 300 milliers de fer et 100 milliers de fonte (sablerie et platines) en 1744, à 900 milliers de fonte et 500 milliers de fer en 1788. L'usine est vendue en 1749 à Jean-François Guy, puis en 1788 à Jacques-Antoine Praileur, lequel établit un martinet. Le bâtiment des remises et des écuries porte la date 1791 sur une clef d'arcade. Gabriel Bruno Praileur succède à son père de 1804 à 1811. L'établissement est acheté en 1813 par le neufchâtelois Louis de Pourtalès, exploité par Accarier jusqu'en 1821, puis par le maître de forges Samuel Blum. Ce dernier établit peu après, comme il le fait au même moment aux forges de Pont-sur-l'Ognon (IA70000081), une forge dite à l'anglaise. Elle est réglementée par arrêté préfectoral le 30 juillet 1828. Louée entre 1830 et 1841 à Joseph Gauthier, l'usine est modernisée : construction d'une nouvelle forge - dite Neuve en 1834 -, modernisation des affineries, équipées d'un système de soufflage à air chaud, récupération depuis 1833 de la chaleur perdue des fours (fabrication de chaux, cuisson du pain). A cette date, le haut fourneau produit 100 t de fonte par mois. Exploitée à partir de 1841 par Jules Robinet, l'usine est dotée d'une tréfilerie (20 bobines). Elle est cédée en 1857 aux associés Tiquet et Pergaud. Le haut fourneau est arrêté et détruit en 1866, et laisse place à de nouveaux ateliers construits en rez-de-chaussée. Joseph Pergaud poursuit seul à partir de 1870. La forge, la tréfilerie et la pointerie sont maintenues jusque vers 1890, mais c'est la fonderie de seconde fusion qui devient l'activité principale (poêles de cuisine).L'usine est reprise vers 1900 par la famille Chazelle, puis en 1913 par Emile Girardot, établi à Lure (IA70000279). La société se spécialise dans la fabrication des fourneaux de cuisine et des appareils de chauffage. Elle fait installer en 1923 un atelier d'émaillage des fontes, puis un atelier de nickelage vers 1930. Les Fonderies et Emailleries Emile Girardot et Cie cessent leur activité en 1959. Une partie des bâtiments a accueilli entre 1956 et 1959 la société des Tissages de la Reigne, absorbée en 1958 par la Société cotonnière de la Doller. En mai 1960, la société anonyme Bertrand Faure acquiert le site et y implante une fabrique de sièges pour automobiles (armatures et inserts), pour le compte de l'usine Peugeot de Sochaux (25). De nouveaux ateliers de fabrication sont construits au sud, à l'emplacement de l'ancienne halle à charbon. La production atteint 220 000 pièces par trimestre dès le milieu des années 1960. Un long corps de bâtiment abritant les logements ouvriers, ainsi que les ateliers reconstruits à la fin du 19e siècle à l'emplacement du haut fourneau, ont été détruits dans la décennie 1970. En 1997, la fusion des sociétés Bertrand Faure et Ecia donne naissance au groupe équipementier Faurecia, qui poursuit sur le site la fabrication de mousse de siège pour les constructeurs automobiles. Le site a été agrandi à la fin du 20e et au début du 21e siècle (ateliers de fabrication, magasin industriel et bureaux).Donnée techniquesEn 1825, "l'usine à fer" est composée d'un haut fourneau, de deux feux de forge, d'un martinet, d'une fenderie et d'une scierie. Un fourneau de seconde fusion est installé en 1827. En 1865, la consistance de l'usine est la suivante : un haut fourneau, deux cubilots (un actif), un four à réverbère, trois feux d'affinerie (deux actifs), un four à réchauffer, un marteau, cinq trains de laminoirs (un inactif), 42 bobines (12 actives). L'arrêté préfectoral du 9 octobre 1863 autorise la mise en service d'une chaudière Chevalier (Lyon) et d'une machine à vapeur Guillemin (Besançon) de 12 ch pour suppléer la roue hydraulique de la soufflerie. En 1873, présence d'une machine à vapeur de 12 ch et de moteurs hydrauliques d'une puissance de 155 ch. Deux turbines Francis de 31 ch chacune (Ets Goulut-Borne, Luxeuil-les-Bains) en service en 1938.Données socialesL'usine à fer emploie 24 ouvriers en 1744, et 88 ouvriers en 1847. L'effectif est de 130 hommes et 20 enfants en 1873, contre 70 hommes, trois femmes et neuf enfants en 1893. La fonderie Girardot compte 80 personnes en 1918, 100 en 1939 et 60 en 1931. La fabrique de sièges automobiles emploie 150 personnes en 1961 et 480 en 1967. Le tissage de la Doller emploie 27 ouvriers en 1958. L'effectif est de 460 personnes en 2009.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Grès ; moellon ; résidu industriel en gros oeuvre ; brique ; pierre de taille ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile mécanique ; tuile plate ; verre en couverture ; fer en couverture

Description de l'élévation intérieure

2 étages carrés ; étage de soubassement ; étage de comble

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; shed ; croupe ; demi-croupe

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; produite sur place ; énergie thermique ; produite sur place ; énergie électrique ; achetée

Commentaire descriptif de l'édifice

Edifié le long du bief de dérivation, l'atelier de fabrication, dit forge Neuve, est construit en moellon de grès enduit et brique de mâchefer (laitier). Il possède un étage de soubassement en moellon et pierre de taille sur la façade ouest, et est couvert d'un toit à demi-croupe en tuile plate. Ses façades sont rythmées de baies géminées couvertes d'arc en berceau segmentaire. Un petit atelier (de réparation ?) construit au sud est couvert de trois courtes travées de shed. Une pierre de la façade sud du logement patronal porte la date 1722 et les initiales C.J.H.R. (Claude et Jean-Hubert Rochet). Cet édifice est construit en moellon de grès enduit, à un étage carré et un étage de comble, couvert d'un toit à égoût retroussé, demi-croupes et tuile plate. Sa façade ouest a été remaniée en 1922-1923 (adjonction d'un parement en brique). Le bâtiment abritant les remises et les écuries, daté 1791, est construit en moellon de grès et enduit partiel, couvert d'un toit à longs pans, croupe et demi-croupe, en tuile plate et mécanique. Un logement des commis a été édifié perpendiculairement, contre son mur-pignon ouest. Ce logement comprend deux étages carrés et est couvert d'un toit à croupes en tuile mécanique. Un portail en fer forgé, situé à l'est de la demeure patronale et donnant accès à l'ancien parc, porte un médaillon frappé du monogramme JAP (Jacques Antoine Praileur).

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2009

Date de rédaction de la notice

2009

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Favereaux Raphaël

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00

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Les Forges de Magny-Vernois - Les Bureaux.
Les Forges de Magny-Vernois - Les Bureaux.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Atelier de fabrication dit forge neuve. Vue depuis le bief d'amenée.
Atelier de fabrication dit forge neuve. Vue depuis le bief d'amenée.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façade ouest de l'atelier de fabrication dit forge neuve.
Façade ouest de l'atelier de fabrication dit forge neuve.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Atelier de réparation.
Atelier de réparation.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Atelier de réparation et extrémité sud de la forge neuve.
Atelier de réparation et extrémité sud de la forge neuve.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Logement patronal. Vue depuis le sud-ouest.
Logement patronal. Vue depuis le sud-ouest.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façade nord du logement patronal.
Façade nord du logement patronal.
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Bâtiment des commis. Façade ouest.
Bâtiment des commis. Façade ouest.
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Bâtiment des écuries et des remises. Façade sud.
Bâtiment des écuries et des remises. Façade sud.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façade ouest du logement patronal. Détail du corps central. Vue de face.
Façade ouest du logement patronal. Détail du corps central. Vue de face.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Chute à l'emplacement de l'ancien bâtiment d'eau, et extrémité nord de la forge neuve.
Chute à l'emplacement de l'ancien bâtiment d'eau, et extrémité nord de la forge neuve.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Plan-masse et de situation. Extrait du plan cadastral numérisé, 2008, section AL, 1:1000 réduit à 1:2000. Source : Direction générale des Finances Publiques - Cadastre ; mise à jour : 2008.
Plan-masse et de situation. Extrait du plan cadastral numérisé, 2008, section AL, 1:1000 réduit à 1:2000. Source : Direction générale des Finances Publiques - Cadastre ; mise à jour : 2008.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Bâtiment des commis, des écuries et des remises. Vue d'ensemble.
Bâtiment des commis, des écuries et des remises. Vue d'ensemble.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façade ouest du logement patronal. Détail du corps central. Vue de trois quarts.
Façade ouest du logement patronal. Détail du corps central. Vue de trois quarts.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Atelier de fabrication dit forge neuve. Vue de trois quarts.
Atelier de fabrication dit forge neuve. Vue de trois quarts.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Grille en ferronnerie du portail du parc. Partie supérieure.
Grille en ferronnerie du portail du parc. Partie supérieure.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Bâtiment des écuries et des remises. Vue de trois quarts.
Bâtiment des écuries et des remises. Vue de trois quarts.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Logement patronal. Façade est.
Logement patronal. Façade est.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Portail en ferronnerie du parc.
Portail en ferronnerie du parc.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Carte de localisation. Carte topographique au 1:25000, I.G.N., Villersexel, 3421 E. SCAN 25 © IGN - 2008, Licence n°2008CISE29-68.
Carte de localisation. Carte topographique au 1:25000, I.G.N., Villersexel, 3421 E. SCAN 25 © IGN - 2008, Licence n°2008CISE29-68.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine ; SCAN 25 © IGN - 2008, Licence n°2008CISE29-68.
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Fourneau en fonte.
Fourneau en fonte.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Logement patronal. Linteau sculpté d'une porte sur la façade est.
Logement patronal. Linteau sculpté d'une porte sur la façade est.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Usines du Magny-Vernois. Plan du bâtiment comprenant la machine et son générateur.
Usines du Magny-Vernois. Plan du bâtiment comprenant la machine et son générateur.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP, 2007
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Magny-Vernois - La Scierie.
Magny-Vernois - La Scierie.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP, 2007
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Plan figuratif de la forge du Magny-Vernois à Mr le comte Louis de Pourtalès [...].
Plan figuratif de la forge du Magny-Vernois à Mr le comte Louis de Pourtalès [...].
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP, 2007
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Magny-Vernois - Les Forges - Vue d'ensemble.
Magny-Vernois - Les Forges - Vue d'ensemble.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP, 2007
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