Laminoir
Forge à laminoirs
Laminoir dit forge à laminoirs ; actuellement Usinor Industeel
Bourgogne-Franche-Comté ; Saône-et-Loire (71) ; Le Creusot ; 1 rue Baptiste Marcet
Anciennement région de : Bourgogne
Saône-et-Loire
Le Creusot
Baptiste Marcet (rue) 1
1986 AE 117
En ville
Ensemble métallurgique de forgeage et laminage
IA71000160
3e quart 19e siècle
1861
Daté par source
La société Schneider et Cie entreprend à partir de 1861 la construction d'un nouveau laminoir, la Forge à laminoirs. Il entre en service en 1865, et se compose alors de deux ateliers de puddlage (cent fours à puddler, seize marteaux-pilons de cinglage, quatre trains de laminoirs) , d'un atelier de laminage (soixante fours à réchauffer, dix trains à profilés et rails, neuf trains de tôlerie) , et de divers ateliers. En 1900 le laminoir est équipé de douze trains à profilés, d'un blooming et d'un train pour les blindages installés entre 1882 et 1886, de dix laminoirs de tôlerie mince et moyenne. En 1902 la Tôlerie I ou forte est installée (deux trains, une machine à vapeur de 12 000 ch) , absorbant l'un des deux ateliers de puddlage tandis que le second est remonté et réaffecté en dresserie. Vers 1930 les laminoirs à profilés sont remplacés par six trains à barres. Ceux-ci sont arrêtés entre 1955 et 1962, ainsi que la tôlerie mince et moyenne. Seule subsiste la Tôlerie I, modernisée : moteurs électriques (1958) , laminoirs duo (1962, supprimé vers 1994) et quarto, toujours en service aujourd'hui. Les bâtiments subsistants, de la période 1861-1867, construits par les ateliers Schneider de Châlon-sur-Saône (71) , sont des témoins majeurs de l'architecture métallique du 19e siècle. La forge à laminoirs disposait d'un ensemble de machines à vapeur développant 6 500 ch en 1867, 12 000 ch en 1900. L'électrification est réalisée à partir de 1951. En 1900 le site employait 3 000 ouvriers.
Fer ; fonte ; brique ; bois ; moellon ; pan de fer ; pan de bois ; enduit
Tuile mécanique
En rez-de-chaussée
Charpente métallique apparente ; charpente en bois apparente
Toit à longs pans ; lanterneau
Énergie thermique ; produite sur place ; énergie électrique ; achetée
Les halles de 1861 sont construites suivant un module de base : colonnes en fonte creuses (et quelques piliers carrés, en fonte) implantées tous les dix mètres, reliées par des poutrelles à treillis sur lesquelles reposent tous les cinq mètres les fermes en fers profilés rivetés. La halle centrale de laminage (actuel travée J) , en plus d'un lanterneau, dispose d'un éclairage latéral obtenu par la surélévation des fermes par une rangée de demi-colonnes en fonte. Chaque travée était initialement dotée de verrières sur ses pignons, dont certains sont actuellement masqués par des bardages. Il reste des vestiges de murs à pans de fer et remplissage de briques. Les bâtiments de la Tôlerie forte de 1902 ont repris certaines caractéristiques des anciennes halles (pignon, toitures, charpente métallique apparente) , mais la structure porteuse est ici constituée de piliers en treillis. Quelques bâtiments annexes sont à pans de bois, ou en moellon enduit, à charpente en bois apparente. Tous ces bâtiments sont couverts de toits à longs pans, en tuile mécanique.
À signaler
Propriété privée
2000
© Inventaire général ; © Communauté urbaine Le Creusot - Montceau-les-Mines
2000
Pillet Frédéric
Sous-dossier
Patrimoine industriel
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55