Prieuré
Prieuré
Bourgogne-Franche-Comté ; Saône-et-Loire (71) ; Marcigny ; place du Prieuré
Anciennement région de : Bourgogne
Marcigny
Marcigny
Prieuré (place du)
En ville
3e quart 11e siècle ; 4e quart 18e siècle
1053 ; 1796
Le prieuré de Marcigny a été fondé par Hugues de Semur (6e abbé de Cluny et futur saint Hugues de Cluny) en 1053 ou 1054, et consacré par Odon de Lagery (futur pape Urbain II) en 1082. Il fera partie des églises-filles de Cluny. La tradition locale indique qu'il comprenait un secteur réservé aux hommes, au sud de l'église priorale (secteur aujourd'hui occupé par les maisons entre la rue Saint-Nicolas et l'impasse de la Boucherie), et un autre réservé aux femmes, au nord. L'église priorale s'élevait sur le secteur occupé aujourd'hui par diverses maisons et immeubles (impasse du Prieuré, impasse Barriquand, cours intérieures privées entre la place du Prieuré et la rue des Dames). Les vestiges en place étudiés depuis le début du 20e siècle ont permis de définir un plan hypothétique (reproduit dans H. Robillard, Marcigny et son musée). Vendu comme bien national en 1792, il a été démembré à partir de 1796.
Maçonnerie ; pan de bois
De l'ancien prieuré de Marcigny, les principaux vestiges sont le logis de la prieure (étudié IA71001721) et une arche en plein-cintre en pierre calcaire jaune située place du Prieuré. Des éléments de l'église sont aujourd'hui pris dans les maçonneries des maisons qui se sont élevées suite à la destruction de l'ensemble prioral. Des traces de peintures murales sont encore en place dans la cour privée derrière le logis prioral. Divers fragments lapidaires, classés MH et aujourd'hui intégrés dans la maçonnerie de la maison mitoyenne du musée de la Tour du Moulin, sont réputés avoir fait partie de l'église priorale ou du prieuré. Le mur mitoyen oriental montre les plus importants vestiges : on repère une succession de restes d'ouvertures en pierre de taille, couvertes en plein cintre, constituant à l'origine une suite d'arcades, aujourd'hui murées. Ces pierres sont en grande partie layées, et gardent des traces d'enduit à joints marqués au fer, créant un effet de faux appareil. Une des baies, dont l'arc est brettelé, correspond à la vaste baie aveugle du rez-de-chaussée du n°3 rue de la Tour (14e siècle ?). La partie nord du mur conserve six claveaux d'une autre arcade, bien plus vaste, et qui a été détruite en grande partie puis murée ; à l'aplomb, subsiste une fenêtre rectangulaire aujourd'hui murée, et ornée d'un vaste chanfrein extérieur : les traces de bretture sur les pierres de taille en font une baie gothique (15e siècle ?). Ces deux baies donnaient sur le bras sud du transept de l'église priorale et sont en partie visibles depuis la parcelle AI 515 (15 place du Prieuré). Le bâtiment en appentis, au sud-est de la cour, est entièrement enduit, mais montre des poutres verticales à ses angles, comme si l'on avait renforcé sa structure d'un pan-de-bois. Sur la rue, ce bâtiment était éclairé par une fenêtre rectangulaire de pierre de taille bouchardée, aujourd'hui murée, mais qui date du 19e siècle : l'appentis doit relever de la même période. L'escalier hors-oeuvre de béton, au nord-ouest, permet de gagner une porte arrière du n° 17 place du Prieuré, qui arbore une grille Art Nouveau : nous datons cet aménagement du début du 20e siècle. Cour rectangulaire d'axe nord-sud, accueillant un appentis dans l'angle sud-est.
Visite totale.
Propriété privée
2011
© Région Bourgogne - Inventaire général ; © Ville de Marcigny
2011
Potier Nicolas ; Chaléat Franck
Dossier avec sous-dossier
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55