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Plateforme ouverte du patrimoine

Forge ; usine de céramique ; usine de poterie ; briqueterie ; usine Bordelais (activités liées au canal du Centre)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Forge ; usine de céramique ; usine de poterie ; briqueterie

Appellation d'usage

Usine Bordelais

Titre courant

Forge ; usine de céramique ; usine de poterie ; briqueterie ; usine Bordelais (activités liées au canal du Centre)

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Saône-et-Loire (71) ; Palinges

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Bourgogne

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Bourgogne

Lieu-dit

Bief 18 du versant Loire-Océan ; Montet (le)

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Canal du Centre ; Bourbince (la)

Partie constituante non étudiée

Four ; atelier ; logement patronal ; moulin

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1805

Commentaires concernant la datation

Datation par travaux historiques

Auteur de l'édifice

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Laujorrois Antoine (commanditaire) ; Pajot Emmanuel (commanditaire)

Description historique

Dès le 17e siècle, et encore au 18e, une forge existe au Montet, financée par les seigneurs du château de Digoine, en particulier François de Reclesnes. Elle fonctionne d'abord au bois, puis au charbon de terre qui affleure partout dans la région. "Le fourneau de l'étang Neuf est utilisé pour l'affinage des métaux, bronze, étain, cuivre, provenant entre autres du butin des armées napoléoniennes : canons prussiens et autrichiens." (Palinges, Digoine, Le Montet, sur les rives de la Bourbince de la Préhistoire au XIXème siècle, les Amis du Passé, 2004, p. 142). En 1805, au Montet, face au château, Antoine Laujorrois décide de construire un four à briques réfractaires employées dans la construction des fourneaux du Creusot, devenant ainsi pionnier de ce qui deviendra la "vallée de la Céramique". En 1810-1811, l'activité se diversifie avec la construction d'un four à poteries. La production de poterie de grès fin remporte rapidement un grand succès. "Vers 1852, l'usine dirigée par Louis Ruault comprend un grand bâtiment à usage de poterie et de briquetterie s'élevant sur deux niveaux, trois fours, quatre magasins de dépôt, deux ateliers et une halle. En 1865, sous la direction d'Emmanuel Pajot, également maire de Palinges et conseiller général, l'usine emploie environ soixante ouvriers. Les produits les plus fabriqués sont notamment les vases pour eau gazeuse, les cruches à bière et à liqueur, les terrines pour produits chimiques et les tuyaux de drainage. La bouteille est le produit phare de la fin du XIXe siècle. Mais l'activité s'essouffle. En 1899, deux grèves éclatent dans les usines de la région. Bordelais, alors gérant de l'usine, est contraint de quitter Palinges et construit une nouvelle usine à Digoin. En 1927, son fils Jean acquiert l'usine du Montet, [aux mains de la famille Ruault-Pajot depuis 1820.] Il modernise les installations en installant une usine hydro-électrique dans l'ancien moulin situé de l'autre côté de la rue. Outre les bouteilles, Jean Bordelais se lance dans la production de vaisselle en faïence, de produits funéraires et sanitaires. L'installation d'un four tunnel en 1949 permet d'augmenter la productivité. La recherche de nouvelles techniques de fabrication se poursuit avec l'obtention en 1965 d'une céramique résistante au gel. Le décès de Jean Bordelais provoque la fermeture de l'usine en 1976. Depuis quelques années, son petit-fils souhaite faire renaître une activité de production de céramiques en valorisant l'histoire du lieu. L'ensemble des bâtiments est en mauvais état. Un des trois fours existe encore ainsi qu'en face des bâtiments, une partie des halles de stockage." Vers 1850, Emmanuel Pajot se fait construire une maison le long du canal, à l'emplacement d'un moulin (Arnaud Deschar, Canton de Palinges, Conseil Général de Saône-et-Loire, 2004).

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

L'usine se compose de bâtiments industriels, d'un moulin sur la Bourbince, devenu maison d'habitation, antérieur à l'usine et réutilisé pour les besoins de la production, d'un logement patronal. Sur la rive droite, le long du canal, en amont du pont de Palinges, se trouve une belle demeure à un étage, de plan rectangulaire, avec deux échauguettes aux angles donnant sur la route. Elle est couverte d'un toit à croupe en ardoise : c'est la maison du dirigeant de l'usine dans les années 1850, Emmanuel Pajot. Les bâtiments industriels sont en face du moulin. Par la suite c'est le château du Montet (IA71002440) qui servira de demeure patronale.

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2012

Date de rédaction de la notice

2012

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Lestienne Cécile ; Malherbe Virginie ; Lallement Aurélie

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55

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Vue d'ensemble d'aval.
Vue d'ensemble d'aval.
© Région Bourgogne - Inventaire général
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Vue d'ensemble des bâtiments rive gauche.
Vue d'ensemble des bâtiments rive gauche.
© Région Bourgogne - Inventaire général
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En amont du pont de Palinges, belle demeure à échauguettes.
En amont du pont de Palinges, belle demeure à échauguettes.
© Région Bourgogne - Inventaire général
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