Immeuble
Les Belles Challes-Les Lauzières
Ensemble de 2 immeubles Les Belles Challes et Les Lauzières
Auvergne-Rhône-Alpes ; Savoie (73) ; Bourg-Saint-Maurice ; Charvet
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Arcs (Les)
Bourg-Saint-Maurice
Arc 1800
Charvet
1992 AC 64
En écart
3e quart 20e siècle
1973
Daté par source
Attribution par source
Godino Roger (commanditaire)
Les résidences Belles-Challes et Lauzières représentent le programme immobilier le plus important réalisé dans la station des Arcs. Le projet est élaboré en 1973, pour le compte de la SARL Foncière de l'Arc (Bourg-Saint-Maurice) , maître d'ouvrage de l'opération. La conception et la mise en oeuvre du projet sont dues à un travail collectif conduit par une équipe d'architectes concepteurs regroupant B. Taillefer et Ch. Perriand, pour la conception générale, l'AAM (G. Regairaz) responsable de la construction, qui s'associe (en raison de surcharges de travail) avec R. Boulet et son collaborateur D. Jaulmes (Moutiers). Le permis de construire des Lauzières (secteur D10) est accordé en août 1974 et celui des Belles Challes et des parties communes (secteurs D8 et D9) en janvier 1975. L'inauguration des Belles Challes a lieu pour Noël 1975, et celle des Lauzières à Noël 1976.
Béton armé ; crépi ; essentage de planches ; essentage
Bois en couverture
10 étages de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé
Toit à longs pans
Escalier intérieur : escalier droit, en maçonnerie ; ascenseur
Les résidences les Belles-Challes et les Lauzières sont composées de studios en accession à la propriété, organisés autour d'une gestion de type para-hôtelier, comprenant des parties collectives pour l'accueil, et la restauration. Le projet est l'une des composantes majeures du quartier du Charvet conçu comme un "grand ensemble hôtelier et para hôtelier" (R Godino) , composition unique surnommée "la Muraille" située à l'entrée de la station. Pour répondre au gigantisme du programme (3150 lits, répartis en 690 studios à réaliser en deux saisons) , deux choix principaux sont à retenir : recherche de la plus grande concentration possible de studios dans un seul édifice (60 travées) disposés en mono-orientation ; organisation de chaque studio selon le programme défini par Ch. Perriand. Le programme est conçu pour une clientèle attirée par le renom de la station (acquis avec la réalisation d'Arc 1600) , mais moins aisée que celle des "pionniers" d'où la programmation de logements plus modestes, dont les surfaces correspondent au montant d'investissement possible par les acquéreurs sollicités. Les studios sont compacts (26 m2) aménagés dans une trame de 2, 85 m avec une profondeur de 9, 15 m. "Dans mes études, je recherchai la plus petite trame sur la plus grande profondeur, secret de l'économie du projet qui augmente le nombre de studios, pour une longueur donnée. Chaque centimètre comptait pour la largeur : celle de la salle de bains, du passage, des rangements ; pour la plus grande profondeur : en partant de l'entrée, la longueur de deux lits superposés, celle de la salle de bains, également celle des gaines des fluides, celle de la ventilation, le plan cuisine, l'espace de travail pour une personne, le comptoir-bar personnalisé, l'espace de la longueur du lit et la largeur d'un second posé en équerre, une petite banquette le long de la façade, les balcons variant de 1, 3 à 1, 5 m. Je viens de décrire le studio le plus élaboré des Lauzières, le plus performant" (Ch. Perriand. " Une vie de création ", p. 370). Pour respecter les délais de livraison imposés, les concepteurs cherchent à réduire le temps du chantier. C'est pourquoi Ch. Perriand fait appel à la préfabrication industrielle des parties humides (salles de bain, et cuisines) en limitant les interventions des corps d'état traditionnels qui pénalisent les planning des chantiers (plombier, électricien, carreleur, peintre, plâtrier) par des interventions dans des espaces réduits. Elle fait appel à un industriel liés aux chantiers navals de Saint-Nazaire pour mettre au point un prototype (deux coques moulées en polyester assemblées à l'horizontal, comprenant tous les équipements) puis produire en série tous les blocs sanitaires livrés au rythme de sept coques par jour, acheminées par un camion. Les Belles-Challes et les Lauzières sont organisées en deux ailes indépendantes (les studios) , formant un angle, et réunies autour d'une partie commune (accueil, circulations verticales, salons, restaurants.) , comprenant ainsi trois édifices : à l'aval Les Belles Challes (repère D8 au plan de la ZAC) , à l'amont Les Lauzières (D10) , et entre, les parties collectives (D9). Une circulation piétonne traverse tout l'édifice, du bas jusqu'en haut, empruntant les coursives (rampes inclinées) et les ascenseurs publics permettant de se rendre de la rue centrale du quartier du Charvet (cote 1700 m) , jusqu'au sommet de la résidence placé 17 niveaux plus haut, avec des halls de plain-pied dans la partie intermédiaire (D9) et au droit de chaque rupture d'immeuble (D8/D9 et D9/D10).
Immeuble perpendiculaire à la pente, coursive ou rampe centrale
2000
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
2002
Lyon-Caen Jean-François ; Salomon-Pelen Catherine
Dossier avec sous-dossier
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