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Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel de voyageurs dit Hôtel Splendide, actuellement immeuble dit Résidence Le Splendide

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel de voyageurs

Appellation d'usage

Hôtel Spendide ; Résidence Le Splendide

Destination actuelle de l'édifice

Immeuble

Titre courant

Hôtel de voyageurs dit Hôtel Splendide, actuellement immeuble dit Résidence Le Splendide

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Savoie (73) ; Aix-les-Bains ; rue Georges 1er

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Rhône-Alpes

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Aix-les-Bains

Lieu-dit

Saint Pol-Biollay

Adresse de l'édifice

Georges 1er (rue)

Références cadastrales

1879 D 1141-1143 ; 1973 BZ 60 p. ; 2004 BZ 384 p.

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Conciergerie ; jardin ; passerelle

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1884 ; 1891

Commentaires concernant la datation

Datation par source

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Rossignoli Gaudens Antoine (commanditaire) ; Georges Ier (habitant célèbre)

Description historique

Dès novembre 1881, Gaudens-Antoine Rossignoli obtient l'autorisation d'avoir une enseigne pour son futur hôtel, mais le permis n'est accordé que le 22 mars 1882. L'hôtel Splendide est édifié, entre 1882 et 1884, par l'entreprise Bonna sur les plans de l'architecte Antoine Gouy. Pour son financement, le commanditaire aurait reçu le soutien de son beau père, Louis Helme, également hôtelier. L'inauguration officielle a lieu le 22 mai 1884. L'édifice réalisé ne correspond pas tout à fait au premier projet qui prévoit 3 étages alors que l'hôtel en compte 4. L'établissement est doté du téléphone et d'un ascenseur hydraulique Otis Pifre dès l'origine. Une nouvelle campagne de travaux intervient en 1891. Un permis de construire est accordé le 7 octobre, pour exhausser le corps de bâtiment de la salle à manger située au levant, créant ainsi la partie dite Maison Neuve . Les travaux sont dirigés par l'entrepreneur Bonna. L'hôtel s'agrandit et passe de 311 à 342 ouvertures. Parallèlement, la façade orientale est modifiée : la grande marquise de l'entrée laisse la place à un porche à colonnes ioniques et les deux travées encadrant l'entrée sont pourvues de loggias superposées formant avant-corps ; la date de cette modification n'est pas connue, mais elle apparaît sur une carte postale de 1912. Les travaux de décorations se poursuivent, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, jusqu'au début du XXe siècle. A une date inconnue, une balustrade couronnée de statues est placée en bordure du toit et, en 1906, le hall et le grand salon reçoivent un nouveau décor. Dans le salon, deux peintures murales, dues aux artistes genevois Clermont et Brosset, encadrent respectivement la cheminée, au nord, et la fontaine, au sud. En 1895, pour agrandir le jardin de l'hôtel, Gaudens-Antoine Rossignoli acquiert un terrain situé de l'autre côté de la rue Georges Ier et fait exécuter une passerelle au dessus de la chaussée. Le 25 mars 1904, il obtient l'autorisation de réaliser un passage souterrain sous la rue. Cependant, ce passage ne semble pas avoir été réalisé. En 1906, lors de la construction de l'hôtel Excelsior, la passerelle est déplacée pour relier directement les deux édifices. En 1914, pour agrandir l'hôtel, une nouvelle annexe, le Royal, est édifiée au nord, dans le prolongement de la Maison Neuve . Ces travaux entraînent des transformations. La terrasse nord est détruite et des communications intérieures sont crées à chaque niveau entre les bâtiments. Enfin, suite à la création de salles à manger et cuisines dans le Royal, certaines pièces changent de destination. Ainsi, la salle à manger devient salle des fêtes et les sous-sols sont réaménagés. C'est peut-être à cette date que la véranda sud par laquelle communiquait le restaurant et les cuisines est supprimée ; en effet, l'entreprise Léon Grosse est chargée de fermer les accès de l'escalier qui reliait le sous-sol à la salle derestaurant. La même année, la terrasse ouest est transformée et vraisemblablement agrandie. La marquise qui la surmontait est remplacée par une couverture en béton armé, créant ainsi une terrasse devant le 1er étage. Progressivement, l'hôtel se dote de bâtiments de dépendances. Le 11 avril 1883, Gaudens Rossignoli obtient le permis de construire pour des écuries avec logements à l'étage, à l'est. En 1898-1899, il élève une maison de gardien, à l'entrée de l'hôtel, à droite du portail, puis, en 1900-1901, à proximité, un garage automobile et enfin, à la fin des années 1940, des serres. Durant la première guerre mondiale, l'hôtel, abandonné par les clients, est mis à disposition de l'autorité militaire. Lors de la saison 1916, face à une demande importante et la capacité limitée de l'hôtel Excelsior, il doit accueillir certains clients. A la fin de l'année 1958, une société rachète l'établissement dans le but de continuer l'activité. Cependant, le déclin s'accentue et l'hôtel ferme dès 1966. Il est vendu en appartement en 196 6-1967. Les anciennes écuries et les garages sont acquis par les propriétaires du futur hôtel, Le Manoir. L'édifice connaît deux importants incendies en 1999 et en décembre 2005. Le premier détruit les combles de la partie centrale du bâtiment et le deuxième touche une grande partie du corps de bâtiment dit Maison Neuve . En 2009, les statues qui couronnaient le toit, enlevées dans les années 1980, sont remplacées par des copies.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Béton ; calcaire ; pierre de taille ; enduit ; bossage

Matériaux de la couverture

Ardoise ; zinc en couverture

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 4 étages carrés ; étage en surcroît

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans brisés

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : en maçonnerie, escalier tournant à retours avec jour ; ascenseur

Commentaire descriptif de l'édifice

L'ancien hôtel Splendide, édifié sur les coteaux, domine la ville et jouit de la vue sur le lac, à l'ouest. Il est mitoyen avec l'hôtel Royal, au nord. Les bâtiments implantés sur un terrain nivelé, donnent sur un jardin clos qui descend en forte pente jusqu'à la rue Georges Ier. L'accès se fait par un portail récent situé à l'extrémité sud du mur de clôture, en retrait de la rue. A sa droite se situe l'ancienne conciergerie. Le Splendide est composé d'un corps principal rectangulaire dont la façade est orientée à l'ouest, et d'un corps plus étroit qui lui est adossé au nord-est. C'est ce corps, désigné à l'origine sous le nom de maison neuve, qui assure la liaison avec le Royal. Les communications intérieures entre les deux édifices sont aujourd'hui murées. L'ensemble, au toit brisé couvert d'ardoise et de zinc, compte un sous-sol, partiellement enterré, un rez-de-chaussée surélevé, 4 étages carrés et un étage de combles, tous distribués par un couloir médian longitudinal. Deux escaliers, situés au revers de la façade orientale, désservent les étages. L'escalier d'honneur, ouvert sur le vestibule, développe ses trois volées autour de l'ascenseur ; l'escalier de service, tournant à retours, est situé dans une cage fermée éclairée en façade par une travée d'oculi percés dans les volets. Au rez-de-chaussée, dans l'axe du bâtiment, le vestibule communique directement avec le salon qui donne à l'ouest sur la terrasse et sur le parc. Le traitement des façades orientales et occidentales diffèrent. Dans la première, seulement soulignée de bandeaux horizontaux, l'accent est mis sur l'avant-corps central formé de deux oriels à quatre étages reliés par des balcons régnant devant les trois travées médianes ; au rez-de-chaussée, un porche sur colonnes doriques jumelées précède l'entrée principale. La façade occidentale est plus animée et plus ornée. Rythmée par de nombreux décrochements, elle présente un large avant-corps central et deux avant-corps latéraux ; devant le rez-de-chaussée règne une galerie sur colonnes doriques couverte d'une terrasse sur laquelle ouvre les baies du premier étage. Des balcons de largeurs variées rythment les étages supérieurs et une balustrade couronne chacune des élévations. Les pavillons latéraux, dont les angles s'ornent d'atlantes angainés, sont sommés de statues et de vase d'amortissement. A l'intérieur, le décor fait appel à diverses techniques : peinture, stuc et staff, sculpture, ferronnerie, céramique, vitrail, dinanderie. Les pièces de réception du rez-de-chaussée conservent une ornementation riche et variée. Dans les salons, des pilastres et colonnes ioniques, traitées en imitation lapis-lazuli, structurent l'espace. Ils séparent notamment le hall du grand salon au plafond à caissons ornés de motifs de stuc. Sur les murs latéraux de ce salon sont marouflées des toiles peintes qui encadrent d'un côté une cheminée, de l'autre une fontaine. Des toiles peintes marouflées, encadrées de stuc, ornent également les couloirs des étages.

Technique du décor des immeubles par nature

Peinture ; menuiserie ; décor stuqué ; sculpture ; ferronnerie ; vitrail ; céramique

Indexation iconographique normalisée

Ordre ionique

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1987/12/30 : classé MH partiellement ; 1987/12/30 : inscrit MH partiellement

Précision sur la protection de l'édifice

Les façades et les toitures, ainsi que les parties communes des étages sont inscrits. Le vestibule et le grand salon sont classés.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Salon ; vestibule

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2003

Date de rédaction de la notice

2003

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Jazé-Charvolin Marie-Reine ; Mouchet Dorine

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88