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Plateforme ouverte du patrimoine

Établissement thermal, thermes romains

Désignation

Dénomination de l'édifice

Établissement thermal

Appellation d'usage

Thermes romains

Titre courant

Établissement thermal, thermes romains

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Savoie (73) ; Aix-les-Bains ; place Maurice Mollard ; rue Georges 1er

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Rhône-Alpes

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Aix-les-Bains

Adresse de l'édifice

Maurice Mollard (place) ; Georges 1er (rue)

Références cadastrales

1728 326 ; 1879 D 505-504, 553, 557 à 559, 561 ; 2004 CD 31

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Nom de l'édifice

Établissement thermal, Thermes Nationaux

Références de l'édifice de conservation

IA73001191

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 1er siècle ; 1ère moitié 2e siècle

Auteur de l'édifice

Description historique

A l'exemple de beaucoup de stations thermales, la vocation d'Aix-les-bains est issue de l'Antiquité. Dès le Ier siècle avant notre ère, des sources chaudes font l'objet d'attentions cultuelles qui perdurent pendant la période romaine ainsi qu'en témoignent les inscriptions dédiées au dieu gaulois des sources, Borvo. Le bourg est alors doté de thermes monumentaux qui prendront une importance particulière au cours du deuxième siècle de notre ère. La chronologie de construction actuellement admise pour les thermes antiques fait apparaître trois périodes principales. Les premiers aménagements romains, datant de la fin du Ier siècle de notre ère, sont constitués, en aval du griffon thermal aménagé dans le rocher, par une grande piscine sans doute extérieure, orientée à l'ouest, bordée d'une plage de circulation dallée de pierre calcaire. Une baignoire d'une profondeur de 1, 20 m recevait l'eau de la piscine. Une seconde baignoire, peu profonde, était située dans la plage autour de la piscine. Sur le côté de celle-ci s'ouvrait probablement une longue salle donnant sur la plage. Une seconde piscine, au sud, était reliée à l'ensemble par une galerie. Une seconde phase de construction intervient au début du IIe siècle. Il s'agit essentiellement d'aménagement de salles montées sur hypocaustes, à l'est de la grande piscine dont la décoration est alors reprise. Une première salle, divisée en trois espaces, comprend une baignoire profonde de 1, 10 m, un petit bassin et un hall d'accès. L'ensemble des parois et des sols est sans doute recouvert d'un placage de marbre. Une grande salle montée sur hypocaustes précède la piscine appelé le bain de César. A l'est, se trouve une autre salle dotée d'une piscine décorée de mosaïques sur le fond du bassin. Deux bassins de forme carrée, recevant l'eau par des gargouilles, occupent les angles est de la pièce. Il pourrait s'agir d'un nymphée. Une troisième phase de construction se caractérise par l'ajout de nouvelles salles chauffées dont l'une devient le nouveau coeur de l'édifice. Entre le IIIe et le Ve siècle, une destruction générale de l'édifice est envisageable ; elle aurait été suivie d'une restauration partielle, les parties les plus abîmées ayant été condamnées. Après le Ve siècle, les thermes sont abandonnés, sauf une des piscines qui reste en fonction à l'extérieur jusqu'à la fin du XIXe siècle. Celle-ci, recevant l'eau de la source d'alun, fut un temps utilisée comme bain des pauvres avec quelques aménagements sommaires, avant d'être transformée en bain pour les chevaux et enfin détruite en 1934. Seule une partie des anciens thermes romains a été fouillée. La découverte de vestiges de cette époque à l'avant de la piscine du bâtiment royal laisse entrevoir l'ampleur de ces installations.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; tuf

Matériaux de la couverture

Béton en couverture

Commentaire descriptif de l'édifice

Les vestiges des thermes romains, actuellement préservés à l'abri d'une salle de près de 1000 m², ne présentent qu'une partie d'un vaste ensemble balnéaire partiellement identifié lors de découvertes antérieures. Dans l'antiquité, l'ensemble devait couvrir un espace de plus de 160 mètres de long, et 40 mètres de profondeur. L'accès au lieu se fait soit par une porte et un escalier situés au sud-est de la salle, soit par deux portes donnant sur le grand hall de l'établissement thermal, du côté ouest. Les vestiges sont couverts par une dalle de plafond, située à environ huit mètres et soutenue par un ensemble de vingt deux piliers. Trois pôles de vestiges apparaissent, scandés par les travées centrales occupées par les piliers. Les parois périphériques du local sont en béton brut ou aggloméré. La partie nord se compose d'un ensemble d'éléments appartenant principalement aux deux premiers états de construction. A l'est, se présentent un petit bassin sur hypocauste, un hall d'accès, un praefurnium, une baignoire sur hypocauste et un mur. Plus bas sont situés sur un axe horizontal : une abside en cul de four qui représente le nymphée originel fait de blocs de tuf placés en alternance avec des morceaux de briques et quelques moellons de calcaire marneux, une goulotte, un mur construit dans les mêmes matériaux que le nymphée et une ouverture. Sur un axe horizontal inférieur, une baignoire longiligne, une baignoire de forme elliptique aux cloisons constituées de briques, une plage de circulation recouverte d'un dallage calcaire et un bassin sont apparents. A l'ouest de cet espace se trouvent une vaste piscine et un escalier. La partie centrale comporte des éléments appartenant aux trois premiers états de construction : la partie est se définit en deux espaces. Le bassin dit Bain de César est l'élément qui remonte le plus à l'est. Il est de forme octogonale allongée, entouré à l'ouest d'une série de trois absides. On y accède par un escalier en biseau au nord et par un escalier de cinq marches au sud. Une banquette longe le bassin du côté nord. Une ouverture pour la chaleur se situe en bas à gauche du bassin. A droite de ce bain, une salle sur hypocauste est entourée d'un mur sud qui comprend un praefurnium, et d'un mur est se terminant par des échancrures en ses deux extrémités. Au centre de ce second espace, un seuil, une ouverture et un mur sont alignés. La partie ouest se définit elle aussi en deux espaces. Du côté sud, se présentent, de haut en bas, deux salles chauffées et une baignoire. Les hypocaustes de la première salle reposent sur un radier constitué de dalles de terre cuite. Un seuil et un mur sont accolés à cette première salle, et une entrée est située de l'autre côté. Du côté nord, deux bains latéraux aux parois plaquées de marbre et de calcaire, percés chacun d'une gargouille entourent un nymphée qui donne sur une piscine faite de calcaire avec un revêtement en marbre, longée au sud par une banquette. La partie la plus au sud se compose d'un seul élément, appartenant au second état de construction. Il s'agit d'une salle dite sèche, présentant une mosaïque de grosses tesselles.

Technique du décor des immeubles par nature

Mosaïque

Indexation iconographique normalisée

Dauphin

Description de l'iconographie

Deux gargouilles en forme de dauphin évidé amenaient l'eau dans deux petits bassins carrés. L'une de ces gargouilles est conservée.

État de conservation (normalisé)

Vestiges

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1921/08/09 : classé MH

Intérêt de l'édifice

Site archéologique

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de l'Etat

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2004

Date de rédaction de la notice

2004

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Jazé-Charvolin Marie-Reine ; Lagrange Joël ; Combre Clémentine

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88