Établissement thermal
Thermes de Pétriaux, Nouveaux Thermes
Établissement thermal dit Thermes de Pétriaux ou Nouveaux Thermes
Auvergne-Rhône-Alpes ; Savoie (73) ; Aix-les-Bains ; place Maurice Mollard ; rue Georges 1er
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Aix-les-Bains
Maurice Mollard (place) ; Georges 1er (rue)
1728 241-242, 246, 318, 326 ; 1879 D 505-504, 551à 553, 557 à 559, 561-562, 566-567 ; 1981 CD 31
En ville
Établissement thermal, Thermes Nationaux
IA73001191
2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
1er quart 21e siècle
1932 ; 1970
Daté par source
Signature
Depuis longtemps, les nouveaux espaces de soin de l'annexe Lecoeur s'étant révélés insuffisant, la direction des thermes projetait d'agrandir l'établissement thermal avec l'ambition d'en faire le plus luxueux d'Europe. C´est à l´instigation du docteur Jacques Forestier que fut constituée, en 1925, une société d´Etude de l´Etablissement thermal chargée d'étudier le projet du point de vue technique et architectural, mais aussi de résoudre les questions financières et de gestion. En 1926, cette société, au capital de 50000 francs, confia l'étude de la partie technique à la Société médicale d´Aix, qui organisa des voyages dans les stations thermales d´Europe les plus renommées. Le concours, lancé en novembre 1828, fut remporté par Georges Doyon, architecte lyonnais dont le père avait été médecin à Aix. Cependant, l´Etat ne débloqua les crédits nécessaires qu´en 1931. Entre temps, le maire et le directeur des thermes ayant été remplacés, le projet de Georges Doyon fut écarté malgré l´opposition de certains médecins. Finalement, ce fut Roger Pétriaux, architecte départemental et membre du jury du concours de 1928, soutenu par le nouveau sénateur maire, Maurice Mollard, qui fut chargé de la construction du nouveau bâtiment. La première pierre fut posée par le ministre de la Santé Goddard le 30 novembre 1932. Le chantier commença par la démolition des maisons qui s'élevaient à l'emplacement de la future construction, parmi lesquelles la pension Perrier dont les chambres de Lamartine et d´Elvire furent démontées pierre à pierre en vue d'une reconstitution. Les fouilles archéologiques conduites pendant ces travaux mirent au jour de nombreux vestiges. Néanmoins, la construction fut menée rapidement, les équipes travaillant jour et nuit pour finir en neuf mois ce bâtiment de 18 894 mètres carrés. Le gros oeuvre fut réalisé par l'entreprise iséroise, Truchetet et Tansini, les travaux de carrelages et faïences par l´entreprise Gentil et Bourdet de Billancourt et la vitrerie et les travaux de fer forgé par le parisien, Edgard Brandt. Selon le projet initial, ce dernier devait réaliser un vitrail pour couvrir le grand hall, mais pour des raisons de coût, de sécurité et de meilleur éclairage, le vitrail fut remplacé par une coupole en pavé de verre ou béton translucide, dit système Dindeleux. La réception des travaux eut lieu de 30 octobre 1933 et l´inauguration le 1er mai 1934, en présence du président de la République, Albert Lebrun. Quelques années plus tard, l'architecte Charles Foray réalisa des aménagements intérieurs, notamment l'adjonction d'une salle de conférence. Mais, c'est en 1970 que les travaux de Claude Mabileau modifièrent profondément le bâtiment. L'architecte ajouta un étage sur l'ensemble et construisit une tour administrative au-dessus de la partie centrale, à l'arrière. Il remania les façades et créa devant l'entrée principale un nouveau porche massif, rompant ainsi l´harmonie de l´ancienne façade de Pétriaux. Contre la façade postérieure, il adossa une cage d'escalier desservant tous les étages et ouvrant sur l´extérieur par un nouveau porche. A l'intérieur, il cloisonna les grandes galeries de circulation du premier étage pour aménager des salles de soin et, autour du grand hall, créa des ascenseurs d'accès à la tour. La partie droite de ces thermes, désaffectée en 2004, est en cours de transformation pour recevoir divers services et équipements municipaux, tandis que la partie gauche, toujours affectée à l'établissement thermal, est en cours de restauration.
Béton
Béton en couverture ; verre en couverture
Plan allongé
2 étages de sous-sol ; 3 étages de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; 1 vaisseau
Coupole
Terrasse ; toit à longs pans
Escalier intérieur : en maçonnerie, cage ouverte, escalier tournant à retours avec jour, escalier symétrique ; ascenseur
Les thermes Pétriaux s'étendent au sud des thermes Pellegrini. Ils enserrent l'annexe Revel, dans l'angle nord-est, et intègrent les anciens thermes romains, à l'arrière. La piscine olympique les prolonge vers le sud. Ils présentent une longue façade rectiligne sur la place Maurice Mollard, tandis que la façade orientale épouse le tracé de la rue Georges Ier. L'édifice adopte un parti de plan symétrique que structurent un grand hall central montant de fond sur toute la hauteur et deux corps de galerie, l'un à l'avant, l'autre à l'arrière, entre lesquels des corps de bâtiment transversaux sont séparés par des cours rectangulaires. Le bâtiment se développe également au sud-est de la galerie postérieure selon ce même plan. Les cours, deux au sud, trois au nord et une au sud-est, sont couvertes de verrières à longs pans. Les corps de bâtiment transversaux prennent jour sur les cours intérieures et sont distribués par de larges couloirs voûtés en berceau segmentaire avec éclairage zénithal en dalles de verre. L'ensemble, construit en béton, est couvert en terrasse. Les thermes Pétriaux sont adossés à un terrain en forte pente d'est en ouest, d'où la présence de trois étages de soubassement ; seuls les deux niveaux supérieurs prennent jour directement à l'arrière. L'établissement compte deux niveaux de sous-sol, dont un creusé uniquement à l'avant. Le premier sous-sol, éclairé par des lanterneaux en façade, accueille des salles de soins, comme les deux premiers étages de soubassement (désignés comme rez-de-chaussée et 1er étage). Le troisième étage de soubassement (désigné comme 2e étage) est un étage attique, sans ouvertures en façade, réservé aux services techniques. Le rez-de-chaussée surélevé (désigné comme 3e étage) , de même hauteur que l'étage attique, ouvre de plain-pied à l'arrière ; il abrite des espaces de soins thermaux, de même que l'étage carré (désigné comme 4e étage) , qui n'occupe que la partie postérieure du bâtiment et que surmonte, en son centre, la tour Mabileau. Les différents niveaux sont desservis par trois ascenseurs répartis autour du hall central et par un escalier situé à sa gauche. Cet escalier, tournant à cinq volées, dont deux divergentes et deux parallèles, se développe, à partir du premier sous-sol, dans une large cage ouverte, de plan rectangulaire, éclairée sur toute sa hauteur par des baies aux vitres gravées. La façade occidentale présente, sur la plus grande partie de sa longueur, un avant-corps aux extrémités concaves. Cet avant-corps est occupé, sur la hauteur des deux premiers niveaux, par deux galeries éclairées par des baies séparées par des pilastres et fermées par des verres sérigraphiés qui ont remplacé les verres gravés d'origine. Aux deux extrémités, sont situées les cabines de luxe, dont la cabine dite de l'Agha Khan, entièrement ornées d'un riche décor de mosaïque. En façade, un portique, à demi-colonnes polygonales, relie ces cabines au porche central. Au-dessus du portique, une frise nue s'élève sur la hauteur de l'étage attique, tandis qu'au dernier niveau de hautes consoles, au profil géométrique, supportent le toit débordant et encadrent une série de baies étroites. Le décor extérieur se limite à un filet de mosaïque or soulignant le sommet des supports et régnant sur la façade, et à un décor de larges cannelures aplaties au-dessus des baies. A l'intérieur, hormis les verres gravés qui garnissent l'ensemble des baies et parois vitrées, et les mosaïques des cabines de luxe, le décor se concentre dans le grand hall, couvert en son centre d'une coupole en dalles de verre. Son sol, revêtu de mosaïque, est percé pour laisser voir une fontaine, recouverte de mosaïque, placée au sous-sol. L'ensemble des motifs représentés, tant sur les sols que sur les garde-corps, en fer forgé, des mezzanines et de ce vide central, évoquent l'eau. Une vaste fontaine, réalisée en grès flammé et mosaïque, occupe, face au grand escalier, le côté droit du hall. Elle s e développe dans une abside polygonale, sur la hauteur du premier niveau.
Ferronnerie ; céramique ; mosaïque ; maçonnerie ; vitrail
Colonne ; pilastre ; figure mythologique ; ornement à forme géométrique ; ornement à forme architecturale ; bâton brisé ; sphère ; chute d'eau ; sphère : la terre ; sirène ; animal
Ferronnerie des garde-corps ornée de chutes d'eau, motifs repris pour la mosaïque du hall également décorée de figures mythologiques ou imaginaires et d'animaux. Fontaine du sous-sol en forme de sphère recouverte de mosaïque. Mappemondes pour la fontaine du hall.
Remanié
1986/04/24 : inscrit MH partiellement
À signaler
Vestibule
Propriété de l'Etat
2004
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes ; © Ville d'Aix-les-Bains
2004
Jazé-Charvolin Marie-Reine ; Lagrange Joël ; Combre Clémentine
Sous-dossier
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88