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Plateforme ouverte du patrimoine

Demeure dite Château de la Roche du Roi

Désignation

Dénomination de l'édifice

Demeure

Appellation d'usage

Château de la Roche du Roi

Titre courant

Demeure dite Château de la Roche du Roi

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Savoie (73) ; Aix-les-Bains ; boulevard de la Roche-du-Roi

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Rhône-Alpes

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Aix-les-Bains

Lieu-dit

Plaine de Marlioz

Adresse de l'édifice

Roche-du-Roi (boulevard de la)

Références cadastrales

1879 E 279 p., 280, 281 p. ; 2004 CH 46

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1897 ; 1900

Commentaires concernant la datation

Datation par source ; date portée

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Archiprêtre Jean (commanditaire)

Description historique

Le château de la Roche du Roi est construit, entre 1897 et 1900, pour Jean Archiprêtre-Dugit, gérant de l'hôtel du Grand Café, place Carnot, et administrateur du casino la Villa des Fleurs. Jean Archiprêtre obtient également, avec Charles Bertrand, l'affermage des salles de jeu du casino Grand Cercle en décembre 1899. Entre novembre 1896 et novembre 1897, il achète à Nicolarde Tatin un ensemble de terrains non bâtis pour y faire construire sa villa par l'architecte Jules Pin Ainé, alors âgé de 46 ans. Il lui donne le nom de villa de la Roche du Roi mais c'est l'usage qui lui confère son appellation de château. Le chantier est attribué, en juin 1897, à l'entreprise Léon Grosse ; en effet, lors de l'achat des terrains, une convention passée avec Léon Grosse, propriétaire de parcelles voisines, stipulait que tous les travaux exécutés sur les terrains acquis de Mme Tatin lui seraient confiés. Le décapage du rocher, entammé à partir du 25 juin 1897, marque le début du chantier qui connaît une activité intense jusqu'au 30 septembre 1900. Les travaux se décomposent en deux phases, l'une pour la création de la terrasse, l'autre pour la construction de la villa proprement dite. L'emplacement choisi nécessite, en effet, l'élévation d'un imposant soubassement pour soutenir la terrasse. Celle-ci est remblayée, en partie, avec les matériaux provenant de la démolition de l'ancien théâtre du Cercle. En outre, un pont provisoire en charpente est établi au-dessus du boulevard pour transporter des déblais. Tout le gros oeuvre est achevé entre 1898 et 1899. Parallèlement, se poursuivent les travaux de canalisation, d'installation d'une citerne et de création de la grande terrasse sud. Un jardinier-paysagiste, M. Martin, est engagé, à partir de septembre 1899, pour la plantation des arbres sur la terrasse. Pour desservir sa propriété, Jean Archiprêtre fait modifier, en 1897, le tracé du chemin du Biolley, actuel sentier des Granges, à l'est, puis, en 1902, celui du boulevard de la Roche-du-Roi, à l'ouest. Le montant total des travaux est arrêté par l'architecte, le 31 octobre 1902, à 496 000 francs, somme à laquelle il faut ajouter les honoraires de l'architecte et le prix du terrain. A titre de comparaison la nouvelle église a coûté, en 1899, la somme de 560 000 francs. Jean Archiprêtre revend le château, alors que tout n'est pas achevé, à Henri Bloch et Adolphe Levy. Ce sont d'ailleurs ces derniers qui font poser les grilles de clôture en fer forgé, entre 1902 et 1903. Sept propriétaires se succèdent jusqu'au milieu du XXe siècle. Inhabité, au moins depuis 1950, le château n'est pas en bon état quand Gilbert Duranton et Jean-Marie Clerc-Renaud l'achètent en 1957. Le décorateur et architecte, G. Duranton, seul propriétaire à partir de 1964, fait réaliser des travaux de sauvegarde et aménage une discothèque avec pizzeria à l'étage de soubassement. L'espace est également loué pour des réceptions. Ces tentatives commerciales s'étant révélées infructueuses, la propriété change de main une nouvelle fois en l'an 2000. Malgré son classement monument historique en 1986, le château est aujourd'hui en mauvais état et frappé d'un arrêté de péril. Il est de nouveau en vente.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moyen appareil

Matériaux de la couverture

Ardoise ; béton en couverture

Typologie de plan

Plan massé

Description de l'élévation intérieure

2 étages de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Terrasse ; dôme polygonal ; dôme circulaire

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie ; escalier de distribution extérieur : escalier en fer-à-cheval, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

Cette grosse villa, dite château, occupe la partie haute d'un vaste terrain en forte pente d'est en ouest. Une grille en fer forgé sur muret, avec portails de style Art Nouveau, longe la propriété du côté du boulevard. Le jardin arboré, aujourd'hui à l'abandon, conserve un bassin, une pergola et le tracé des anciennes allées. La construction en pierre calcaire tendre de Lens, de teinte ocre clair, pour les parements et le décor sculpté, en pierre de Villebois et d'Hauteville, plus dure, pour les soubassements, socles et balcons, est établie sur une plateforme en demi-cercle que prolonge, au sud, un mur de soutènement. L'étage de soubassement qui supporte cette plateforme, entièrement vouté en berceaux, ouvre sur le parc par de grandes arcades en plein cintre. Le château, de plan rectangulaire, cantonné de tourelles circulaires coiffées d'un dôme, compte deux niveaux de sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré. Un donjon central couvert d'une flèche polygonale, s'élève au-dessus des couvertures en terrasse. Le premier sous-sol n'occupe que la moitié occidentale de la construction ; il communique avec le soubassement de la plateforme. Le second sous-sol, destiné aux cuisines et au logement des domestiques, est éclairé par des soupiraux au-dessus de la terrasse. Le rez-de-chaussée est traversé d'est en ouest par un hall central qui distribue les pièces de réception et communique avec l'escalier d'honneur au sud. Celui-ci conduit à l'étage réservé aux chambres disposées autour d'un vestibule central. Un escalier en équerre, couvert en métal, part de cet étage pour donner accès au donjon. Chaque façade présente une composition symétrique, avec, sur les élévations antérieure et postérieure, un avant-corps central précédé d'un perron. Au nord, le perron en arc de cercle, encadré de deux volées droites, est surmonté d'une marquise prenant appui sur les tourelles d'angle ; au-dessus de la marquise, un bow-window prolonge une chambre de l'étage. Seule la façade sud ne possède pas de marquise en raison de la présence du grand escalier au-revers. Celui-ci est éclairé par une baie de style Art Nouveau. Façades et tourelles s'ornent d'un important décor sculpté empruntant à un vocabulaire décoratif varié. A l'intérieur, les murs de toutes les pièces étaient garnis de lambris et de stucs, aujourd'hui en grande partie disparus. De même, la plupart des manteaux de cheminée et des mosaïques des sols ont été arrachés.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; décor stuqué ; ferronnerie ; vitrail ; maçonnerie

Indexation iconographique normalisée

Fronton ; balustre ; médaillon ; feuillage ; acanthe ; cartouche ; fleuron ; pilastre ; colonne ; pot à feu

Description de l'iconographie

Sur les dômes, ornements en zinc estampé représentant des mufles de lion, des pots à feu ou des chutes de feuilles.

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1986/04/23 : classé MH partiellement

Précision sur la protection de l'édifice

Sont classés : les façades et les toitures, y compris la terrasse, l'escalier avec sa cage et sa rampe en fer forgé, la salle à manger et le salon du rez-de-chaussée avec leur décor, les deux chambres de l'étage avec leur décor.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2007

Date de rédaction de la notice

2007

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Jazé-Charvolin Marie-Reine ; Lagrange Joël ; Gaitaz Amandine

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88