Immeuble
Résidence Araucarya
Immeuble dit résidence Araucarya
Auvergne-Rhône-Alpes ; Haute-Savoie (74) ; Morzine
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Avoriaz
Biot (Le)
Dromonts (les)
2006 O1 316
En écart
Secteur urbain concerté : quartier les Dromonts
IA74000873
3e quart 20e siècle
1968
Daté par source
Attribution par source
Brémond Gérard (commanditaire)
L'immeuble Araucarya est la cinquième résidence (lots 8/9/10, 3500 m2 de plancher, 57 appartements) réalisée par la SICA (Société Immobilière et de Construction d'Avoriaz). Un premier projet est étudié par l'Atelier d'Architecture d'Avoriaz (permis de construire accordé en décembre 1965) , composé de trois immeubles mitoyens formant un arc de cercle adossé au terrain, et des dispositions en gradins sur la pente, composition comparable aux Mélèzes. Le projet est repris en février 1968 avec le même programme par la même équipe d'architectes. La composition cintrée est inversée traçant un arc de cercle très ouvert vers le panorama, sur lequel sont implantées les travées parallèles, décalées en plan pour suivre la courbure. Afin de préserver les perspectives paysagères depuis la place des Dromonts, qui auraient été masquées par un pignon aval haut de 4 niveaux, les architectes préfèrent traiter l'extrémité selon un plan en éventail sur deux niveaux, proposant ainsi une volumétrie ouverte et discrète sur la place centrale de la station. Le chantier se déroule sur deux saisons et l'ouverture a lieu à Noël 1969.
Béton armé ; essentage de bardeaux ; essentage de planches ; bossage
Bois en couverture
4 étages de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 6 étages carrés
Toit à longs pans brisés ; toit à un pan ; terrasse
Escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie ; ascenseur
L'immeuble l'Araucarya est implanté au pied du chemin des Ardoisières, sur un terrain pentu dominant la place des Dromonts. Le plan est composé de 20 travées différentes mais réunies en un seul corps de bâtiment tracé suivant un arc de cercle. La partie centrale comprend 12 travées parallèles de 5, 55 m de portée : 6 dans la partie aval la plus pentue (4 niveaux) et 6 autres dans la partie centrale (de 4 à 7 niveaux). Les extrémités sont traitées en éventail : 4 travées à l'amont (20° d'angle, et 7 et 4 niveaux) et 4 travées à l'aval (20° d'angle, 2 niveaux) abritant un commerce et les entrées. L'ensemble présente une volumétrie en gradins qui épouse les replis du terrain jusqu'à la partie basse dont la volumétrie rayonnante accompagne le bord du chemin et de la place, assurant un minimum d'impact au coeur de la station. Ce modelé se substitue à un mur pignon vertical et propose une élévation progressive de l'immeuble, reprenant les principes expérimentés aux Mélèzes. La construction repose sur un niveau enterré de soubassement, fractionné selon la déclivité et formant une galerie technique pour la distribution et l'entretien de tous les réseaux de l'immeuble. L'entrée principale se fait par un hall central, placé au milieu de la courbure, profitant de la pente plus douce du terrain et relié au sol par un escalier extérieur en pierres. À chacune des extrémités, une entrée secondaire a été aménagée discrètement, dont celle du bas dans un petit volume distinct. La distribution est assurée par une coursive unique latérale qui irrigue tout l'immeuble au niveau rez-de-chaussée. Les étages sont accessibles par des escaliers en vis, placés en partie arrière une travée sur deux, desservant des appartements de type 3 ou 4 pièces avec double orientation. En composant les sanitaires autour d'une gaine technique au centre de la travée, formant un "bloc central", les logements bénéficient de deux circulations latérales, permettant d'isoler les parties chambres (les chambres des enfants sont traitées en "chambres cabines") des parties séjour (pour les travées parallèles). Tous les logements sont équipés d'une cheminée en maçonnerie à foyer ouvert adossée à une cloison médiane séparant l'espace nuit de l'espace jour (pour les travées parallèles). Chaque logement est prolongé par un balcon polygonal avec dalle et garde corps en béton recouvert de bardeaux bois, percé d'une gargouille en béton. Les balcons sont contigus d'une travée à l'autre, formant des loggias abritées par la dépassée de la toiture. Toutes les parties maçonnées des façades (de haut en bas) sont recouvertes par des bardeaux pour les parties verticales et par des planches pour les sous faces des balcons et de la toiture. En façade nord, les baies en encorbellement éclairant latéralement les chambres, alternent avec les parties courantes créant une paroi modelée sur laquelle joue la lumière.
Immeuble parallèle à la pente en pyramide, circulation latérale
Propriété privée
2006
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes ; © Ecole d'architecture de Grenoble
2006
Lyon-Caen Jean-François ; Salomon-Pelen Catherine
Sous-dossier
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88