Immeuble
Résidence le Saskia 1
Immeuble dit résidence le Saskia 1
Auvergne-Rhône-Alpes ; Haute-Savoie (74) ; Morzine ; le Saskia
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Avoriaz
Biot (Le)
Falaise (la)
Saskia (le)
2006 N1 52
En écart
Immeubles dit résidence le Saskia
IA74000837
4e quart 20e siècle
1987
Daté par source
Attribution par source
Brémond Gérard (commanditaire)
Le projet est étudié en 1985 par Jacques Labro et Jean-Jacques Orzoni. Le permis de construire est accordé en mars 1987. Le Saskia 1 comprend 135 appartements. En 2005, le groupe Pierre et Vacances (Gérard Brémond) , après avoir racheté la propriété de la résidence de tourisme au groupe Axa, entreprend des travaux de réhabilitation intérieure avec pour objectif de proposer des logements plus spacieux sans pour autant changer la volumétrie de l'édifice, principe obtenu en réunissant plusieurs appartements entre eux (Jacques Labro architecte).
Béton armé ; essentage de bardeaux ; essentage de planches ; enduit
Bois en couverture
3 étages de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 10 étages carrés
Toit à plusieurs pans ; toit à plusieurs pans brisés
Escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie ; escalier hors-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie ; ascenseur
L'immeuble le Saskia 1 est le corps central de la résidence du Saskia autour duquel s'assemble l'ensemble Saskia, composé selon un parti pris pyramidal en trois branches dont l'implantation respecte le tracé circulaire qui guide la composition du quartier de la Falaise. En choisissant de construire au plus près de la falaise, en limite du rebord du plateau et en extrémité de la zone construite, les concepteurs ont opté pour un "projet signal" dont la verticalité offerte au vide est renforcée par un plan circulaire qui épouse le bord de la paroi. La volumétrie pyramidale assure l'ancrage du projet sur le sol du plateau. Le projet suggère une forte tension entre l'édifice lui-même et les éléments naturels : le plan circulaire dessine une façade "bombée" tandis que le parti pyramidal impose un effacement progressif de la toiture, manière d'évoquer la recherche d'un équilibre entre la stabilité de la matière construite et le mouvement des airs. Le plan est linéaire, composé de trois corps de bâtiments, orienté est-ouest (façades sud et nord) : 14 travées dont 8 travées parallèles (2, 94 m de portée) séparées en trois blocs distincts par une travée en éventail (angle de 20°) et terminé au pignon est par deux travées en éventail (angle de 20°) et au pignon ouest par une seule travée en éventail. La silhouette dessine une pyramide dissymétrique culminant à 16 niveaux au centre et s'abaissant à 4 niveaux à l'ouest, le long du domaine skiable. Par contre à l'est, les 11 niveaux dominent l'espace laissé libre (séparant le Saskia 1 et le Saskia 2) pour l'éclairement du hall de la résidence. Les ascenseurs sont communs avec le Saskia 3 (quatre ascenseurs) avec des paliers vitrés, tandis que les escaliers sont distincts pour le Saskia 1 (deux escaliers hors oeuvre à double volée et un escalier droit placé en bordure de la coursive, travées 3 et 4). Les coursives extérieures sont à l'air libre, placées en façade nord. Le traitement de la façade arrière, réduit à 9 travées est à l'opposé de la façade avant, afin de tenir compte à la fois de son orientation (amont, nord) et de son exposition à la vue des circulations publiques du Saskia 3 et des skieurs. Les galeries sont réunies par un "caillebotis bois", constituant une paroi protectrice en bois, aérée, faite d'un bardage aux dispositions multiples (plaqué sur la structure et relié à la toiture) , aux motifs variés (bois verticaux, horizontaux ou inclinés ; bardages continus, ajourés) et aux découpes de géométrie différente (ouvertures circulaires, polygonales, rectangulaires) , l'ensemble faisant office de gardes corps. Le sens des caillebotis varie, s'oppose et se "contredit" selon les dispositions des cages d'escaliers tout en suivant le rythme et la modénature de la structure de l'édifice, respectant les niveaux horizontaux et les parois verticales. Les cages d'escaliers hors oeuvre alternent maçonnerie peinte et bardage bois. Les appartements sont tous de plain-pied avec la galerie, répartis en deux types, soit des studios dans les travées droites, soit des deux pièces dans les travées en éventail (répartition en cours de modification en raison de la réhabilitation actuelle des appartements, projets reposant sur la réunion de plusieurs appartements pour en constituer un seul). Chaque logement est prolongé par un balcon traité différemment selon les travées. Pour les travées parallèles, le balcon est en saillie sur la façade, de plan polygonal. Pour les travées en éventail, le balcon est traité en loggia protégée d'un côté par le redent de la façade. Les gardecorps sont en bois avec différents traitements : palissade de planches horizontales, barreaudage vertical ou tuiles de bois. La façade sud est composée selon trois registres distincts. Le niveau de rez-de-chaussée en maçonnerie de béton peint, les étages courants vitrés sur toute la largeur des balcons et les parties supérieures protégées par les avancées multiples de toiture recouvertes d'un bardage d e planches verticales. Cette composition horizontale est accompagnée d'un rythme vertical marqué par le traitement sans relief (superposition de baies circulaires ou rectangulaires, identiques à tous les étages et bardage vertical) au droit de chaque travée en éventail formant changement d'angle du plan. La silhouette pyramidale de l'édifice est soulignée par le profil accidenté de la toiture porte neige découpée à chaque travée venant en débord prononcé au-dessus de chaque terrasse.
Immeuble tour pyramide en éventail
Propriété privée
2006
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes ; © Ecole d'architecture de Grenoble
2006
Lyon-Caen Jean-François ; Salomon-Pelen Catherine
Sous-dossier
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88