Usine de teinturerie ; filature ; tissage ; usine d'apprêt des étoffes
Filature de laine ; tissage de laine
Teinturerie Louis-Robert Flavigny, puis fabrique de draps Charles Flavigny et fils
Usine de teinturerie Louis-Robert Flavigny, puis filature, tissage, usine de teinturerie et d'apprêt, fabrique de draps de laine Charles Flavigny et Fils
Normandie ; Seine-Maritime (76) ; Elbeuf ; 28 rue de la République
Anciennement région de : Haute-Normandie
Seine-Maritime
Elbeuf
République (rue de la) 28
1982 AE 61
En ville
Seine (la) ; le Puchot
3e quart 17e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle
1652 ; 1813 ; 1821 ; 1858 ; 1870
Daté par source ; daté par travaux historiques
En 1652, Nicolas Flavigny, manufacturier originaire du soissonais fait édifier sur un terrain acheté au duc d'Elbeuf, compris entre l'ancienne rue Royale et la Seine, des ateliers de teinturerie. En 1672, il reçoit du duc l'autorisation d'utiliser l'eau du Puchot pour ses opérations de teinture. Au début du 19e siècle, Louis-Robert Flavigny, son fils, prend la tête de l'entreprise. Il fait construire une filature équipée de machines conçues par les ingénieurs anglais Douglas et Cockerill. Ce sont les premières machines à filer, à carder et à lainer introduites à Elbeuf. En 1813, une teinturerie moderne est édifiée au lieu-dit du Glayeul. On effectue alors dans l'usine toutes les opérations de la fabrication depuis le dégraissage de la laine jusqu'aux apprêts des draps, ainsi que le foulonnage. Les étoffes produites sont des draps de haute qualité, lisses ou croisés, unis, couleurs mélangées, et nouveautés. En 1821, Charles, fils de Robert Flavigny, fait installer une machine à vapeur dans l'usine. Jusqu'en 1825, les laines utilisées dans l'établissement proviennent essentiellement de la Beauce et de la Brie supplantée ensuite par les laines espagnoles, allemandes, russes et australiennes. En 1855, la production annuelle atteint une valeur de 2 millions de francs. A partir des années 1850, Charles Flavigny avec ses deux fils aînés dirige la filature, le tissage, la foulerie et l'atelier d'apprêt, tandis que son fils, Ernest, exploite une teinturerie sous la raison sociale E. Flavigny, Crabit et Cie. Les bâtiments sont contigus mais juridiquement distincts. La teinturerie est alors l'une des plus importante d'Elbeuf. On y traite 1100 kg à 1300 kg de laine par jour. En 1858, la teinturerie est aggrandie et modernisée. En 1864, sa capacité journalière atteint 2800 kg à 3200 kg de laine teinte. Elle comprend alors plusieurs bâtiments délimitant une cour carrée dont un côté sert de quai sur la Seine avec pontons. L'atelier de préparation de la laine est équipé de machines à laver importées des provinces rhénanes, soit six cuves à lévitation en bois qui alimentent en continu les machines à dégraisser puis les machines à exprimer. Il existe également pour le lavage des laines, un atelier flottant composé de plusieurs pontons établis sur la Seine. Le lavage est effectué dans un bassin oval où un cylindre denté tourne à 100 tours/minute. La filature totalisant 1800 broches ne produit qu'une partie du fil, le reste étant produit à façon. Bien qu'une partie du tissage soit effectuée en usine, l'essentiel est réalisé à l'extérieur. Les établissements Flavigny emploient dans les années 1860 plus de 200 tisserands des bourgs environnants. L'ensemble des ateliers, teinturerie comprise, dispose de quatre machines à vapeur d'une puissance cumulée de 100 ch et de six chaudières. De façon générale, les ateliers de fabrication des Etablissements Charles Flavigny et fils sont construits en brique et en charpente de bois. Les plus importants s'élèvent sur trois étages. Le logement patronal édifié sur la rue Royale comprend un étage carré et un étage de comble. L'usine est entièrement détruite dans le grand incendie de 1870. En 1855, les établissement Flavigny emploient 372 ouvriers en ateliers et 230 au dehors. A la fin des années 1860, les deux établisements réunis employent 800 ouvriers.
Produite sur place ; énergie humaine ; énergie animale ; énergie thermique
Détruit
1992
© Inventaire général
1993
Emmanuelle Le Roy-Real
Dossier individuel
ELBTOUTES ; ELBCADRELBTOUTES ; E602 ; Patrimoine industriel
Conseil régional de Haute-Normandie - Service chargé de l'inventaire 2, rue Maladrerie 76000 Rouen - 02.32.08.19.80