Usine de préparation de produit minéral
Usine de concassage et de traitement du charbon
Charvet Fils
Chantier charbonnier Les Fils Charvet s. a.
Normandie ; Seine-Maritime (76) ; Le Grand-Quevilly ; boulevard de Industrie
Vallée de la Basse-Seine
De l'Industrie (boulevard) 177
1982 AC 18
En ville
La Seine
Aire des matières premières ; aire de concassage ; atelier de conditionnement ; aire de triage ; transporteur automatique par câbles ; bureau ; quai ; voie ferrée ; voie navigable
1er quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
1921 ; 1952
Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
Cette entreprise lyonnaise fondée en 1832 par Henri Charvet est à l’origine une maison de vente spécialisée dans le commerce du charbon extrait du bassin minier stéphanois vers Lyon et sa région. En 1901, Henri Charvet, petit-fils du fondateur, décide de déployer l’activité en profitant du transport fluvial et implante des succursales sur la Loire notamment. En 1912, l’entreprise familiale est transformée en société anonyme Les Fils Charvet dotée d’un capital de 8 MF. Présidée par Alexandre Charvet, arrière-petit-fils du fondateur de l'entreprise, la société a son siège social à Lyon et sa direction générale à Saint-Étienne. Souhaitant développer le commerce de charbon d’importation anglais et belge, Alexandre Charvet ouvre en 1921 dans le port de Rouen, premier port charbonnier français à l’époque, une maison de commerce et un chantier de traitement du combustible (concassage, criblage, triage…). L’établissement est implanté en bord de Seine sur la commune de Grand-Quevilly et vient renforcer les chantiers existants qui se concentrent sur la presqu’ile Rollet, surnommée alors « le village noir ». Pour conforter sa politique d’importation, des agences sont créées à Douai, Charleroi, Swansea, Cardiff, Glasgow pour faire le lien avec les mines belges et britanniques, et parallèlement la société contribue à la fondation de la Société Rhin-Rhône en 1920 pour se positionner sur le marché allemand. En 1933, le chantier Charvet se déploie sur 5 ha et comprend un poste de chargement en Seine desservi par un ponton grue pour le transbordement du charbon, un autre pour wagons et camions, un parc de stockage de 7 000 m2, deux ateliers de concassage et de criblage (l’un réservé au charbon dit « gros Cardiff » a une capacité de traitement de 12 à 13 T/h, l’autre dédié à l’anthracite a un débit de 25T/h), un four tournant horizontal pour le séchage des fines de houille, un broyeur à brai de goudron de houille, un générateur de vapeur, une installation de mélange et de cuisson des fines et du brai, un atelier d’agglomération de charbon en briquettes et boulets d’une capacité de production de 130 T par jour. Maison de commerce et chantier compte alors 165 employés.Pendant la seconde Guerre Mondiale, la chute du trafic charbonnier et les dégâts causés par les bombardements sur ses installations impactent très fortement l’activité de la société. En grande partie reconstruit au lendemain du conflit, le chantier quevillais est modernisé et équipé en 1952 d’un portique électrique de déchargement acheté à la société Levman & Kerbs. Avec une force de levage de 6 T et une desserte de 300 m de berge, cet engin accélère prodigieusement les opérations de transbordement. Le charbon qui y transite provient désormais de Pologne, de Russie et de chine. Malgré ces investissements, l’activité du chantiers charbonnier décroit dans les années 1950 face à la concurrence du fuel et du gaz naturel.En 1973, l’entreprise traite encore 181 000 T de charbon par an, 10% de la production est destinée au marché normand, 85% au reste de la France et 5% à l’exportation. Elle emploie pour cela 110 personnes. La société Charvet compte encore 33 salariés sur son chantier quevillais en 1995 mais l’activité en déclin contant est définitivement arrêtée en 1998.
Métal ; béton ; parpaing de béton
Tôle ondulée
En rez-de-chaussée
Toit à longs pans pignon couvert
Énergie thermique ; produite sur place ; énergie électrique ; achetée
Le chantier charbonnier occupe un terrain de 5 ha en bord de Seine. Il comprend des aires de stockage, de concassage, de criblage, de triage équipées de grues, de portiques de transporteurs à bande et autres infrastructures métalliques permettant l'acheminement et de traitement du charbon. Seul l'atelier de conditionnement est construit en parpaing de béton et couvert en tôle ondulé.
Détruit
1996
(c) Région Normandie - Inventaire général
1997 ; 2007
Real Emmanuelle
Dossier individuel
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine