Distillerie
Distillerie de liqueur et eau de vie
Distillerie de Croisset s. a.
Distillerie de Croisset
Normandie ; Seine-Maritime (76) ; Canteleu
Vallée de la Basse-Seine
Croisset
En écart
La Seine
4e quart 19e siècle
1882 ; 1893
Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
Attribution par source
En 1882, la société anonyme de la Distillerie de Croisset, dotée d'un capital de 6 M de francs, fait édifier face à la Seine une distillerie de grains destinée à la fabrication des liqueurs, eau de vie et autre alcool fort à l'emplacement du manoir de Gustave Flaubert, vendu par sa nièce Caroline Commanville en 1880. La construction et l’organisation de l’usine sont confiées à l'ingénieur Mairesse et sa mise en service est officiellement autorisée par l’arrêté préfectoral du 10 février 1882. Outre la distillation des grains proprement-dite, son activité consiste aussi à la rectification du distillat de façon à abaisser le taux d’alcool au degré autorisé, l’extraction de l'huile de maïs et la transformation des résidus en tourteaux pour la consommation agricole.Les bâtiments qui composent la distillerie sont tous construits en charpente métallique et maçonnerie en brique et totalisent une surface couverte de 4000 m². L'usine compte à cette époque outre la distillerie proprement-dite, un entrepôt de stockage des grains, des ateliers de fermentation et de saccharification, des bureaux, un magasin aux alcools, un hangar industriel, deux appontements sur la Seine. Une petite usine à gaz et un gazomètre complètent le site. Ils alimentent six générateurs qui entrainent tout l’équipement techniques soit : 3 concasseurs, 4 colonnes à distiller, 29 filtres presses et 12 presses hydrauliques, 5 appareils à saccharifier, 14 cuves à fermenter…En 1893, la société reçoit l'autorisation par arrêté préfectoral d'établir dans un bâtiment existant un atelier de fabrication de potasse par calcination des résidus de mélane. L'opération s’opère à l’aide d’un four à réverbère (système Porion) permettant l'évaporation des vinasses et la calcination du résidu de façon à détruire toute la matière organique. L’usine cesse son activité en 1902 et la même année Charles Frédéric Maybluch, ingénieur civil des mines, demande l’autorisation administrative d'établir dans l'ancienne distillerie une usine de produits chimiques devant traiter les matières produites par l'épuration du gaz en vue d'en extraire les composés cyanogènes... Il sera traité 15 tonnes de matière première par jour. traiter les reliquats d'épuration du gaz à l'aide d’ hydrocarbures (pétrole, benzine...) pour en extraire les composés cyanogènes, ferrocyanure de potassium, ammoniaque et soufre. Le projet avorte et le site est finalement racheté par la société Aubry dans le but d’y implanter une grande papeterie. L'installation de cette usine en 1907 entraine la disparition de la distillerie de Croisset.
Énergie thermique ; produite sur place
La distillerie de Croisset est détruite.
Détruit
1996
(c) Région Normandie - Inventaire général
1997 ; 2005
Real Emmanuelle
Dossier individuel
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine