Filature
Filature de lin ; filature de chanvre ; filature de jute ; filature de coton
Filature Auguste Badin, puis société anonyme des établissements Badin, puis société des Etablissements Badin et fils
Filature de lin, de coton, de jute et de chanvre Auguste Badin, puis société anonyme des établissements Badin, puis société des Etablissements Badin et fils
Normandie ; Seine-Maritime (76) ; Barentin ; rue Auguste Badin
Anciennement région de : Haute-Normandie
Seine-Maritime
Pavilly
Auguste Badin (rue)
1971 AX 38 à 52
En ville
L'Austreberthe
Atelier de fabrication ; cheminée d'usine ; chaufferie ; salle des machines ; bureau d'entreprise ; entrepôt industriel ; bief de dérivation ; jardins ouvriers
1er quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
1861 ; 1863 ; 1864 ; 1871 ; 1897
Daté par source ; daté par travaux historiques
La première filature de lin, aujourd'hui disparue, est construite en 1838 par le sieur Dutuit. Rentré dans l'établissement comme simple apprenti ouvrier rattacheur en 1841, Auguste Badin en devient directeur en 1847. En 1861, il obtient un prêt de 200 000 F pour racheter l'usine. Il augmente alors sa capacité à 5 000 broches et fait construire de nouveaux ateliers. En 1863, il rachète les trois moulins Mouillard-Desmaret, Moutier, Colombel et Gelée pour faire construire à leur emplacement une nouvelle filature de lin. A partir des années 1870, il diversifie sa production en faisant édifier une filature de coton achevée en 1871 ainsi qu'une filature de jute et de chanvre achevée en 1897. La création d'une école et d'une crèche en 1864, d'un orphelinat, d'un ouvroir, de sociétés de secours mutuels, de retraite, de loisirs à partir de 1875 et la construction d'une cité ouvrière en 1897 sont l'expression d'une politique paternaliste exacerbée. Elu maire de Barentin de 1881 à 1908, Badin équipe la ville d'un hôpital, d'un sanatorium, d'un préventorium. A partir de 1893 jusqu'en 1910, il s'associe à son fils Georges. En 1910, ce dernier prend la direction de l'ensemble de l'établissement, assisté dès 1890 par Cyrille Leport, puis à partir de 1903 par Henri Thomas, son beau-frère, puis en 1936 par son fils Raymond. A partir de 1919 est créée la société anonyme des établissements Badin dotée d'un capital de 10 millions de francs. Ce capital est porté à 15 millions de francs en 1922 puis à 20 millions en 1924. En 1939, est fondée la société des Etablissements Badin et fils spécialisée dans la fabrication de fils écrus et teints en fibre synthétique et de coton. Cette société au capital de 94 millions résulte de la fusion de la société des Etablissements Badin avec la sarl Georges Badin et fils. Son capital est de 564 millions de francs en 1949 et 620 millions de francs en 1950. Au début des années 1980, la société Badin et fils fait faillite. Un groupe textile britannique rachète l'usine et maintient la filature de coton. Les bâtiments inutilisés sont soit désaffectés et pour certains menacés, soit loués à diverses sociétés. L'usine compte 2000 ouvriers en 1890, 1700 en 1913, 700 en 1952 et 60 en 1998. En 1913, la filature de coton compte 132 000 broches à filer et 36 000 à retordre, celle de lin et de jute utilise 19 500 broches à filer et 1 700 à retordre. En 1952, la filature de coton compte 62 000 broches, la retorderie 18 000 broches : 3 070 000 kg de fil sont produits par an dont 795 000 kg de retors. En 1952, la filature de lin totalise 6 500 broches de conception ancienne et 2 000 broches modernes, produisant 1 100 000 kg de fil. En 1952, la filature de jute est équipée de 1 400 broches produisant 1 800 000 kg de fil.
Brique
Tuile mécanique
3 étages carrés
Charpente métallique apparente
Élévation à travées
Shed ; terrasse ; toit à longs pans ; pignon couvert ; pignon découvert ; toit en pavillon
Produite sur place ; énergie hydraulique ; énergie thermique
Un premier atelier de fabrication construit sur 3 étages carrés et couvert d'un toit en terrasse dispose d'un escalier hors-oeuvre. Un second atelier de fabrication portant la date 1897 est édifié sur 3 étages carrés avec également toit en terrasse, et un escalier demi hors-oeuvre. Les ateliers de fabrication en rez-de-chaussée sont couverts en shed. La chaufferie est construite en rez-de-chaussée surélevé avec un toit à longs pans et pignon couvert muni d'un lanterneau. La salle des machines et les entrepôts industriels sont en rez-de-chaussée et couvert d'une série de toit à longs pans avec pignons découverts. L'entrepôt industriel en rez-de-chaussée est en brique bicolore formant des décors polychromes avec un toit à longs pans et pignon couvert. Le bureau en rez-de-chaussée possède un toit en pavillon.
À signaler
Atelier de fabrication
Propriété privée
1997
© Inventaire général
1998
Emmanuelle Le Roy-Real
Dossier avec sous-dossier
Conseil régional de Haute-Normandie - Service chargé de l'inventaire 2, rue Maladrerie 76000 Rouen - 02.32.08.19.80