Minoterie
Minoterie Lambotte
Minoterie Lambotte
Normandie ; Seine-Maritime (76) ; Aumale ; 12 rue Saint-Lazare
Anciennement région de : Haute-Normandie
Seine-Maritime
Aumale
Saint-Lazare (rue) 12
En ville
Bresle (la)
Atelier de fabrication ; bâtiment d'eau ; cour ; portail ; logement patronal
4e quart 19e siècle ; milieu 20e siècle
1898
Daté par travaux historiques
Cette minoterie est édifiée en 1898 à l'emplacement d'un ancien collège fondé 1595 par Jacques Gallemand et sur le site des moulins du Roy ou dénommé encore moulins jumeaux en raison de ses deux roues. En 1817, le collège est transféré dans l'ancien couvent des pénitents. En 1848, le moulin du Roy est détruit. En 1868, le site est racheté par Jean Balagairie, Cuvelier et Cie, industriels parisiens spécialisés dans la fabrication de baleines métalliques pour gaines et corsets qui demandent l'autorisation d'utiliser la chute d'eau des Moulins Jumeaux pour la création d'un laminoir. En 1897, l'usine en faillite est rachetée par M. Giraud, marchand de chiffons et faïencier à Aumale qui la donne à bail à M. Dubourguet qui l'exploite comme moulin à blé. Peu après, en 1898, l'usine est dévastée par un violent incendie qui détruit le bâtiment et tout son matériel dont quatre paires de meules. Le sieur Dubourguet fait alors construire la minoterie actuelle. En 1901, il modernise son établissement en y installant une turbine relayée par un moteur à bateau à quatre cylindre fonctionnant à l'huile lourde. En août 1902, la minoterie est rachetée par Lyonnel François et Henri Lambotte qui fondent une société en commandite simple sous la raison sociale Lambotte et Cie, au capital de 200 000 francs. En juillet 1904, une nouvelle turbine d'une puissance de 16 à 20 cv, est installée. En septembre 1910, M.M. François et Lambotte transforment leur entreprise en société en nom collectif en conservant la même raison sociale. Le moulin a alors une capacité d'écrasement de 200 quintaux de blé par jour et sept ouvriers y travaillent. En 1952, à l'issue d'une procédure d'achat qui aura duré 6 ans, René et Jean Lambotte fils de Henri décédé en 1936 deviennent propriétaires de l'usine sous la raison sociale Minoterie Lambotte. René continue l'exploitation de la minoterie tandis que Jean se spécialise dans la production d'aliments pour bétail. C'est à cette époque qu'est construit en fond de cour à l'emplacement des anciennes écuries, au titre des dommages de guerre, l'atelier en béton armé destiné à développer la filiale d'alimentation pour bétail. L'activité de la minoterie cesse en 1972, date à laquelle René Lambotte cède son contingent de mouture, soit 50 510 quintaux, aux moulins de Chars dans le Val d'Oise. Depuis, l'usine est désaffectée et restée en l'état. On y trouve encore ses machines au complet et en parfait état de marche.
Brique ; béton ; bois
Ardoise
2 étages carrés ; étage de comble
Charpente en bois apparente ; charpente métallique apparente
Élévation à travées
Toit à longs pans ; pignon couvert
Énergie hydraulique ; énergie électrique ; produite sur place
L'édifice est constitué de trois ateliers. La minoterie proprement dite est construite en brique sur deux étages carrés et un étage de comble à surcroît. Le bâtiment d'eau de la turbine est adossé à son pignon ouest. Au rez-de-chaussée de la minoterie, niveau réservé à la réception, au stockage du blé, se trouve le moteur à huile lourde ainsi que l'arbre de transmission principal. Au premier étage est effectué le broyage à l'aide de sept machines à cylindres et de convertisseurs. Au deuxième étage se trouvent les sasseurs qui servent à séparer les particules de son de la semoule. Au troisième étage est réalisé le nettoyage et le tamisage du blé au moyen d'un séparateur à disques, d'un tarare, de trieurs à cylindres, de plansichters et bluterie et d'aspirateur. Un petit atelier, contigu à la minoterie, construit en brique et en bardage de bois est utilisé pour le lavage et le séchage du blé au rez-de-chaussée et pour le battage et la répartition des sacs à l'étage. Un troisième atelier avec quais de déchargement est construit en béton en fond de cour. Le logement édifié en brique et pierre sur avait servi de bureau à la minoterie. La minoterie est équipé de toutes ses machines datant pour la plupart de la fin du 19e siècle
Établissement industriel désaffecté
2004/10/04 : classé MH
À signaler
Atelier de fabrication ; machine énergétique (étudiée dans la base Palissy) ; machine de production (étudiée dans la base Palissy)
Propriété privée
2002
© Inventaire général
2002
Le Roy-Real Emmanuelle
Dossier individuel
Conseil régional de Haute-Normandie - Service chargé de l'inventaire 2, rue Maladrerie 76000 Rouen - 02.32.08.19.80