Villa ; cité jardin
Villas de la cité-jardin du Trait
Normandie ; Seine-Maritime (76) ; Le Trait ; du Maréchal Liautey (rue) ; du Commandant Guibaud (rue) ; du Commandant Charcot (rue) ; du Chevalier Borda (rue) ; d'Archimède (rue) ; Achille Dupuich (rue) ; Pierre Leroux (rue) ; Marbec (rond-point)
Caux Vallée de Seine
Du Maréchal Liautey (rue) ; du Commandant Guibaud (rue) ; du Commandant Charcot (rue) ; du Chevalier Borda (rue) ; d'Archimède (rue) ; Achille Dupuich (rue) ; Pierre Leroux (rue) ; Marbec (rond-point)
En ville
40 repérées
1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
Attribution par source
Les villas de cadres et d'ingénieurs, dont la construction s'est échelonnée des années 1920 aux années 1930, occupent deux secteurs géographiques distincts dans la cité-jardin : les premières villas occupent les hauteurs de la cité Saint-Éloi, en lisière de forêt du Trait-Maulévrier (rues du Maréchal Liautey, du Commandant Charcot, de la cavée du Val) ; les suivantes sont construites dans un quartier plus excentré (rues d'Archimède, du Chevalier Borda, Achille Dupuich, Pierre Leroux).
Béton ; parpaing de béton ; faux pan de bois
Le terme villa est délibérément utilisé par les architectes de la cité-jardin du Trait. Il fait référence à l'architecture de villégiature qui se définit moins par la pratique sociale qui en est à l'origine, mais par ses caractéristiques géographique et formelles. Ici le relief des coteaux où se nichent les villas avec vue sur le fleuve rappelle celui de stations balnéaires normandes où les villas accrochées au flanc des falaises dominent la mer. Coté formel, leur programme architectural s'inspire largement du style régionaliste néo-normand (faux colombages en façade, toiture débordante ou à croupe sur les murs pignon, volumes emboités, fantaisies décoratives ...) que l'on retrouve dans les villas balnéaires de la côte normande, même s'il est parfois limité ou simplifié à l’extrême.Les villas sont toutes des maisons individuelles dédiées au personnel d'encadrement des chantiers navals (chefs d'équipe, contremaîtres, ingénieurs, directeurs) ou au notables de la cité (docteur, directrice d'école, chef jardinier), certaines ne se distinguant guère par leur taille des maisons de la cité-jardin destinées aux ouvriers. C'est le cas des logements destinés au personnel relevant du bas de la hiérarchie des encadrants. Les villas des cadres supérieurs et des notables présentent quant à elles une surface habitable largement supérieure à la moyenne et disposent au moins d'un étage et d'un sous-sol. L'organisation de l'espace intérieur comprenant entrée, salon, salle à manger, cuisine, salle de bains et plusieurs chambres, correspond au standing des classes supérieures. Certaines disposent même d'un garage pour l’automobile en sous-sol, ce qui apparaît encore comme un luxe à la veille de la seconde guerre mondiale. Enfin, qu'elles soient modestes ou spacieuses, toutes ces villas sont systématiquement entourées d'un espace végétalisé privé : simple pelouse, jardin d’agrément ou véritable parc arboré.La plupart de ces villas ont été construites sur mesure avec la contribution des architectes attitrés de la maison Worms (Jean Kérautret et Paul Le Magnen principalement), certains plans ayant été ajustés aux demandes et aux attentes de leurs occupants. Ainsi, on trouve dans les archives de la société immobilière du Trait 37 types de villa numérotés de 3 à 39, auxquels il faut ajouter celles marquées du préfixe L construites entre 1928 et 1935 sous le bénéfice de la loi Loucheur. Soit près de 40 modèles différents de logements, baptisés villas par les maitres d’œuvre eux-mêmes, que le terme soit employé de façon galvaudée ou non !
2017
(c) Région Normandie - Inventaire général ; (c) Parc naturel Régional des Boucles de la Seine Normande
2017 ; 2021
Pottier Gaëlle ; Real Emmanuelle
Dossier collectif
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine
IA76003904
Patrimoine architectural (Mérimée)
2025-03-21
2025-03-21
Pottier Gaëlle, Real Emmanuelle
(c) Région Normandie - Inventaire général, (c) Parc naturel Régional des Boucles de la Seine Normande