Moulin à blé de Blainville, puis minoterie Grivet

Dénomination de l'édifice

Moulin à blé ; minoterie

Appellation d'usage

Moulin de Blainville, actuellementminoterie Grivet

Destination actuelle de l'édifice

Maison

Titre courant

Moulin à blé de Blainville, puis minoterie Grivet

Localisation

Normandie ; Seine-Maritime (76) ; Blainville-Crevon ; de Buchy (route ) 68

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Bassin hydrographique de l'Andelle

Canton

Gournay-en-Bray

Adresse de l'édifice

De Buchy (route ) 68

Références cadastrales

2019 B 325

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Le Crevon (affluent de l'Andelle)

Partie constituante non étudiée

Bief de dérivation ; vanne ; logement ; canal

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle ; limite 19e siècle 20e siècle ; 2e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1811 ; 1904

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques

Description historique

Le moulin à blé de Blainville est édifié au lendemain de la Révolution française et racheté le 24 septembre 1808 par deux parisiens, Jean-Baptiste Ameline et Nicolas Druyer qui en confient l’exploitation à Louis Nicolas Roussel en qualité de meunier locataire. Pour développer la capacité de production de leur usine, les deux associés obtiennent l’autorisation par l’arrêté préfectoral du 12 avril 1811 - que confirme l’arrêté du conseil d’état du 12 juin 1811 - d’installer une seconde roue hydraulique permettant d’entraîner de nouvelles paires de meule. Ils sont également autorisés à exhausser le lit de la rivière de 30 cm de façon à ménager un plan incliné facilitant l’écoulement des eaux et à construire un vannage composé de 3 vannes, dont une vanne mouloire de 90 cm d’ouverture et deux vannes décharge d’1,10 m de largeur chacune. Un canal maçonné amène les eaux du Crevon jusqu’à la roue par-dessous du moulin. A partir de 1830, Nicolas Druyer reste seul propriétaire du moulin et est autorisé à le maintenir en activité par l’arrêté préfectoral du 3 juin 1852 qui le règlemente également. Le moulin de M. Druyer est à nouveau réglementé par l’autorisation préfectorale du 3 juin 1872. La différence de niveau entre la crête du déversoir et la surface de l’eau en aval de la roue est alors de 1,15 m. Un nouvel arrêté préfectoral promulgué le 24 septembre 1878 autorise Louis Nicolas Druyer (représenté par le Docteur Amyot) à conserver le barrage qu’il avait fait établir sans autorisation dans le canal de décharge du moulin pour à accroître sa force motrice en utilisant en sus des eaux du Crevon, les eaux des sources qui s’écoulent dans le canal de décharge. Le moulin à blé de Blainville est racheté en 1887 par Eugène Grivet, également propriétaire de la minoterie de Ry. Au tournant du XXe siècle, Eugène Grivet transforme son moulin en une puissante minoterie équipée de machines de meunerie modernes (broyeurs à cylindres, plansichters…). Pour entraîner ces machines, une nouvelle roue par-dessous de 6 m de diamètre et 1,40 m de largeur est installée. Elle développe une force de 12 CV. En 1904, la minoterie Grivet travaille en continu (nuit et jour) et produit 70 à 75 quintaux de blé quotidiennement. Durant l’entre-deux guerres la roue de l’usine est remplacée par une turbine plus puissante. Rachetée ensuite par M. Videcoq, la minoterie de Blainville va fonctionner jusqu’au début des années 1970. Au moment de l’enquête, une partie des machines installées au tournant du siècle est toujours en place.

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; enduit partiel ; bois ; pan de bois

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

3 étages carrés ; étage de comble

Typologie du couvrement

Charpente en bois apparente

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans pignon couvert

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; produite sur place ; turbine hydraulique

Commentaire descriptif de l'édifice

L'édifice comprend deux corps de bâtiment contigus : la minoterie proprement dite, édifiée en brique sur trois étages plus un étage de comble, où subsiste le balcon farinier, et le logis du meunier construit en longueur sur deux étages dont la façade postérieure est en pan de bois. Dans les différents niveaux de la minoterie se trouve encore une partie des machines de production : treuil monte-sacs, élévateur à godets, blutoirs rotatifs, tarare, broyeur à cylindres, ensacheuse... La turbine hydraulique qui entraînait ces machines est encore en place mais totalement envasée.

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté ; bon état

Référence aux objets conservés

IM76006764 ; IM76006763

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Minoterie ; machine de production (étudiée dans la base Palissy)

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une personne privée

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2016

Copyright de la notice

(c) Région Normandie - Inventaire général

Date de rédaction de la notice

2019

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Real Emmanuelle

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine