Prison
Maison centrale ; centre de détention
Maison centrale
Île-de-France ; Seine-et-Marne (77) ; Melun ; 10 quai de la Courtille
Melun
Melun sud
Courtille (quai de la) 10
1985 AW 121
En ville
19e siècle
1812 ; 1858 ; 1866 ; 1864 ; 1884
Datation par travaux historiques ; datation par source
Attribution par source
Le décret impérial du 16 juin 1808 prévoit la création d'une maison centrale de détention en Seine-et-Marne. Celle-ci est installée à Melun, dans l'ancien hôtel-Dieu Saint-Nicolas, établissement hospitalier remontant au Moyen Age et étendu au 17e siècle sous la gestion des soeurs Annonciades. Cet hôtel-Dieu occupait la partie sud-est de l'île Saint-Etienne. Ses bâtiments disparaissent lors de la construction de la prison, qui s'effectue en deux campagnes principales. La première, de 1812 à 1832, voit l'édification de trois corps de bâtiments autour de l'église Notre-Dame, alors enclavée dans l'établissement pénitentiaire. Ces bâtiments abritent les dortoirs (au sud) , les ateliers (au nord) , la chapelle et le réfectoire (à l'est). A la pointe de l'île s'élèvent l'infirmerie et la pharmacie. Cet ensemble imposant (5 niveaux pour le bâtiment des dortoirs) est édifié sous la direction de plusieurs architectes : Guy de Gisors, remplacé par l'ingénieur des Ponts-et-Chaussées Dherbelot, puis Nicolas Nicaise Solente et Basile Frédéric Dupont. Une fois achevée cette première campagne de travaux, l'établissement connaît quelques aménagements : installation d'un quartier de punition en 1834 (avec adoption d'une division cellulaire) , modification du réfectoire en 1842, création d'une buanderie. Une seconde campagne d'extension est menée en 1858-1867 sous la direction d'Ernest Mangeon et entraîne le doublement de la superficie de la prison, qui se développe vers l'est, sur des terrains jusqu'ici recouverts par la Seine. Désormais, et jusqu'à nos jours, les ateliers où travaillent les prisonniers sont concentrés dans la partie orientale de l'établissement. Un nouveau portail est ouvert sur le quai de la Courtille, au nord. On construit aussi une chapelle (1866-1868) et un quartier d'isolement (1864-1867). De 1884 à 1887, les anciens dortoirs sont remplacés par le grand bâtiment en T, toujours en usage aujourd'hui, qui combine plan panoptique et organisation cellulaire (Prosper Bulot arch.) . Au 20e siècle, le plan général de la prison n'est pas remanié, même si quelques bâtiments anciens (comme l'infirmerie des années 1820 et la chapelle des années 1860) sont détruits.
Calcaire ; moellon ; enduit
Tuile mécanique
3 étages carrés
Élévation ordonnancée
Croupe
La prison occupe toute la pointe orientale de l'île Saint-Etienne, autour de l'église Notre-Dame. A l'est se trouvent les ateliers, au sud les cellules, au nord le portail d'entrée et les bâtiments de l'administration. En élévation, la prison comprend deux bâtiments de 3 étages carrés, l'un de plan rectangulaire (avec comble) , l'autre sur un plan en T. Tous deux sont enduits, couverts en tuiles mécaniques, avec un toit à croupe. Les autres bâtiments, moins élevés, emploient pour la plupart le même type de matériaux. Le pavillon d'entrée, sur le quai au nord, est construit en brique et pierre et couvert en zinc. L'ensemble de la prison est entouré d'un haut mur de meulière.
Propriété publique
2005
© Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
2005
Förstel Judith
Dossier individuel
Conseil régional d'Ile-De-France - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel 115, rue du Bac 75007 Paris - 01.53.85.59.93