Hôtel
Hôtel des Cens
Hôtel des Cens
Île-de-France ; Seine-et-Marne (77) ; Melun ; 16 rue Paul-Doumer
Melun
Melun nord
Paul-Doumer (rue) 16
1985 AS 214
En ville
Hôtel de ville
IA77000447
1er quart 16e siècle (?)
17e siècle ; 3e quart 18e siècle
Datation par travaux historiques
Regnault Jehan (commanditaire) ; Riotte Jacques (propriétaire) ; Regnier de Guerchy Louis de, marquis de Brichanteau-Nangis (propriétaire) ; Soulié Louis du (propriétaire) ; Moreau de la Rochette (propriétaire)
Au Moyen Age, l'hôtel des Cens est le lieu où sont versées à l'abbaye de Saint-Denis-en-France les redevances dues pour des biens sis à Melun ou aux environs. A la fin du 15e siècle, les religieux vendent l'hôtel au bourgeois melunais Jehan Regnault. Ce dernier le fait reconstruire, sans doute au début du 16e siècle : d'après une analyse dendrochronologique, la charpente pourrait utliser des bois abattus en 1502-1503. En 1629, Pierre Regnault, procureur du roi au bailliage de Melun, vend l'hôtel aux religieuses de Sainte-Marie-Madeleine du Trainel (Champagne) , qui y font leur refuge et agrandissent les jardins. Mais un corps de garde ayant été établi près de la porte des Carmes en 1652, à proximité de leur retraite, les religieuses quittent Melun pour Paris et vendent l'hôtel des Cens à Jacques Riotte, premier président au siège présidial de Melun (1653). Celui-ci obtient en 1661 la jouissance de l'éperon qui jouxte sa propriété au nord, et le transforme en jardin. En 1744, l'hôtel est vendu à Louis de Regnier de Guerchy, marquis de Brichanteau-Nangis. En 1750, la demeure passe à Louis du Soulié, conseiller du roi au bailliage, qui augmente l'aile occidentale. L'hôtel passe ensuite par mariage dans la famille Moreau de la Rochette. Acquis par la ville en 1838 pour 70 000 francs, il est démoli (sauf sa tourelle et quelques pans de murs) pour permettre la construction de l'hôtel de ville sur les plans de J.-J. Gilson (1846-1848).
Calcaire ; brique
1 étage carré
Escalier hors-oeuvre : escalier en vis
L'hôtel des Cens se composait d'un corps de logis entre cour et jardin. Le corps de logis, orienté nord-sud, avec deux petites ailes en retour, était desservi par un escalier hors-oeuvre en vis, dont la tourelle circulaire a été préservée. Le côté oriental de la cour était bordé par une galerie passant au-dessus d'une arcade à piliers sculptés. A l'angle sud-est s'élevait un autre escalier hors-oeuvre, en vis, dans une tour carrée. Le côté sud de la cour était séparé de la rue aux Oignons (actuelle rue Paul-Doumer) par un corps de bâtiment percé d'une porte cochère. Le côté ouest de la cour comportait également des bâtiments. A l'arrière du corps de logis s'étendaient les jardins, dont une partie occupait l'ancien éperon de la porte des Carmes. Cet ensemble, qui constituait l'un des principaux hôtels de Melun, a presque entièrement disparu. Il n'en subsiste que quelques vestiges (tourelle d'escalier et pans de murs) ainsi que des éléments de charpente, remployés par Gilson dans l'hôtel de ville.
Sculpture
Hôtel
Détruit
Galerie
2002
© Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
2002
Förstel Judith
Sous-dossier
Conseil régional d'Ile-De-France - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel 115, rue du Bac 75007 Paris - 01.53.85.59.93