Présentation de la commune de Vitré
Nouvelle-Aquitaine ; Deux-Sèvres (79) ; Vitré
Celles-sur-Belle
1817 ; 1949
Plusieurs trouvailles (sépultures anciennes, monnaies du premier siècle, céramiques) semblent indiquer une occupation humaine dès le début de l'ère chrétienne et au moins deux chemins probablement d'origine médiévale ont été repérés. La commune est mentionnée pour la première fois en 987 sous le nom de Villa Vitriacus in pago et vicaria Metulinse. Vers 990 elle est nommée Vitrec ; puis Vitraycus en 1300 et Vitraium en 1383. Dans le dernier quart du 10e siècle, l'église fondée en l'honneur de l'apôtre saint Pierre, dans la villa de Vitré, a été donnée à l'abbaye Saint-Cyprien de Poitiers. Cette villa pourrait avoir pour origine un ancien domaine agricole. Plusieurs autres fondations religieuses sont attestées au Moyen Âge : la chapelle de la Vexeria apparaît dans les sources à la fin du 11e siècle et dépendait de l'abbaye de Saint-Cyprien ; le prieuré Saint-Romain de Châteauneuf qui dépendait au 13e siècle de l'abbaye Saint-Cyprien de Poitiers ; enfin, le prieuré de la Carte, fondé avant la fin du 12e siècle, dépendait de l'abbaye de Grandmont. Ces petites communautés de défrichement ont été installées dans des sites boisés bien arrosés par le Lambon et ses ruisseaux. Sous l'ancien régime, Vitré dépendait de l'élection de Saint-Maixent, créée vers 1542. La paroisse était située dans le diocèse de Poitiers et était rattachée à l'archiprêtré de Melle. Des châteaux ont été bâtis à proximité de ces fondations religieuses : la Bessière qui a pris le nom de la chapelle Vexeria, et Châteauneuf. Ces établissements religieux ont beaucoup souffert de la guerre de Cent ans et des guerres de religion. Déjà à la fin 16e siècle, il ne restait plus que des vestiges de la chapelle de la Vexière ou Bessière. A cette époque, un grand nombre des habitants avait opté pour le calvinisme ; à la fin du 17e siècle, après la révocation de l'édit de Nantes, sur un peu moins de 500 âmes, il y avait 392 nouveaux convertis dont seulement 53 faisaient leur devoir. A la Révolution, la commune de Vitré a fait partie du canton de Mougon qui a été refondu avec le canton de Celles en l'an VIII (1800). Au milieu du 17e siècle, la population était d'environ 100 feux (500 âmes) et de 530 vers 1800. Dans cette paroisse essentiellement rurale une tuilerie a fonctionné pendant environ 150 ans, du second quart du 18e siècle à la fin du 19e siècle. Elle a eu plusieurs emplacements. Le cahier des doléances demanda l'établissement d'un atelier de charité pour aider les pauvres, très nombreux dans la paroisse, et ainsi supprimer la mendicité. Cet atelier devait aussi s'occuper de l'entretien des chemins. L'assemblée désirait également la suppression des fours et moulins, sans doute banaux, et un maître d'école. François Magneron, marchand, et François Nicollas, fermier, syndic de la paroisse, ont été élus députés. A la Révolution, l'église paroissiale et le presbytère catholique ont été vendus comme biens nationaux. Lors des ventes des biens nationaux, François Magneron s'est fait adjuger en juin 1791 la métairie de la cure dite métairie de la Grande Cabasse et en août 1791, en association avec François Nicollas, la métairie des Vaux. Dans la seconde moitié du 19e siècle, la commune a fait bâtir un temple protestant (1866) , une mairie-école (1868) , et enfin un presbytère protestant (1895).
La commune de Vitré est située au nord de Celles-sur-Belle et occupe une superficie de 987 ha, soit 10 km². Au recensement de 1999 il y avait 513 habitants, soit une densité de 52 hab. / km². En 1876 il y avait 577 habitants ; ils étaient 625 en 1881, 610 en 1891, 613 en 1901, 600 en 1911, 470 en 1926, 480 en 1936, 402 en 1954, 433 en 1968, 375 en 1975 et 477 en 1990. La commune compte 20 écarts ; le plus important est La Carte, en 1962 73 habitants et 22 logements on était recensés sur cet écart et, en 1975, 86 habitants et 26 logements. Dans le bourg même de Vitré, il y avait en 1962 125 habitants et 36 logements, et en 1975, il y avait 127 habitants et 44 logements. En 1999, la localité comptait 185 logements, dont 168 résidences principales, 9 résidences secondaires et 7 logements vacants. Le nombre de logements est en augmentation ; en effet, il y en avait 124 en 1962 et 130 en 1975. Le recensement agricole de 2000 a dénombré 17 exploitations agricoles, dont 7 sont des exploitations professionnelles. La superficie agricole utilisée par les exploitations est de 746 ha. Il y a 529 ha de terres labourables et 215 ha de terrain toujours en herbe. En l'an 2000, 228 vaches ont été recensées sur la commune. L'altitude la plus importante est de 136 mètres. La source de la Belle se trouve sur cette commune, à la limite de la commune de Celles sur Belle. La localité est traversée du nord au sud par la route départementale 103, celle-ci passe par le bourg, et relie les communes de Prailles et Celles-sur-Belle. Au nord de la commune, se trouve l'étang du Lambon qui occupe une superficie de 14 ha et accueille une base de loisirs. Il y a peu de bois, les plus importants sont le bois d'Enfiré, au sud-est, autour d'Eclopegenêt et au sud-ouest, au lieu-dit les Grands-Pas. Il reste encore quelques parcelles closes de murs.
2000
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2000
Liège Aurélie ; Pon Charlotte
Présentation de la commune
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Poitiers - 102, Grand'Rue - 86020 Poitiers - 05.49.36.30.07