Manoir ; ferme
Ferme
Manoir, ferme
Nouvelle-Aquitaine ; Deux-Sèvres (79) ; Prailles
Celles-sur-Belle
La Grière
1818 E 230 à 238 ; 1975 AL 184, 185
Isolé
Cour ; logement ; grange ; étable ; hangar agricole ; porcherie ; poulailler ; puits ; garenne ; cimetière
1ère moitié 17e siècle ; 4e quart 19e siècle
Le logis a probablement été bâti dans la première moitié du 17e siècle, témoin la grande cheminée peu engagée qui subsiste dans la partie gauche (basse) du logis, ainsi que la porte à encadrement en plein cintre à gauche de cette cheminée. D'après les propriétaires, toutes les portes du logis sont faites sur ce modèle. La façade antérieure du logement du fermier (déclassé en dépendance agricole) a conservée les vestiges d'une pierre d'évier et des grosses pierres en contrepoids qui le surmontaient, une structure qui date de la même époque. Nous n'avons pas trouvé des sources antérieures au début du 18e siècle. D'après le Dictionnaire de Beauchet-Filleau, Marie-Anné Barré épousa en 1709 Charles-Claude d'Anché, écuyer, sieur de la Guerrière ou Grière. Ce dernier était fils d'Antoine, écuyer, sieur de la Greslière ou Grolière, peut-être la même terre. En 1719, Charles-Claude d'Anché et son épouse créèrent une rente au profit des religieuses du couvent de Bonneuil à Sainte-Soline. A cette époque, ils demeuraient au logis de la Guerrière et affermaient la métairie dont les archives ont conservé plusieurs états des lieux (1734, 1751). A la fin de l'Ancien régime, leur petite fille, Marie-Anne d'Anché, dame de la Guerrière, a affermé le logis à Pierre Augereau, laboureur, et sa femme qui y demeuraient (1786). En 1818, à l'époque de l'établissement de l'ancien plan cadastral, l'ensemble appartenait à une demoiselle d'Anché, à la Grière. Il s'agissait d'Angélique, soeur de Marie-Anne, veuve de Jacques Decoraze. A cette époque, le logis était imposé pour quatre ouvertures et parmi les parcelles en dépendant il y avait une garenne. Par la suite, Théophile Frappier, propriétaire à Niort, possédait cette propriété devenue une ferme de rapport. En 1857, il fit une donation entre vifs à ses deux enfants, Pierre-Alfred et Louise-Laure du logis et métairie de la Guerrière d'une contenance de 42 hectares. A une époque inconnue, peut-être à la fin du 19e ou au début du 20e siècle, le logis a subi des transformations, au moins dans ses élévations : les baies, portes et fenêtres, ont été modernisées, et il est probable que le logis ait été abaissé. A la même époque, les dépendances agricoles ont été restaurées, remaniées et augmentées : l'élévation ouest de l'étable sud-ouest a été reconstruite, l'ancienne grange a été exhaussée, un grand hangar à six piliers maçonnés a été ajouté au sud-est et la partie sud des écuries à l'est a été agrandie en grange. Dans le troisième quart du 20e siècle, un pavillon moderne a été construit à l'est de la ferme. Dans le dernier quart du 20e siècle, la terrasse dallée devant le logis principal a été supprimée.
Calcaire ; moellon ; enduit
Tuile creuse
1 étage carré ; comble à surcroît
Élévation à travées
Toit à longs pans ; pignon couvert
Escalier de distribution extérieur : escalier droit, en charpente
Le logis principal, simple en profondeur, a sa façade sur le mur gouttereau orienté au sud-est. La partie droite de cette façade, à étage, présente quatre travées au total mais la partie devant laquelle il y avait la terrasse est à trois travées ordonnancées. Au niveau de l'étage, deux grandes fenêtres alternent avec deux grands oculi. La façade de la partie gauche du logis, en rez-de-chaussée et comble à surcroît, a subi différentes transformations : une porte sur cour a été transformée en fenêtre et on a percé une nouvelle porte d'entrée à gauche à la place d'un escalier en pierre. Un escalier droit en bois sous un auvent permet maintenant l'accès au grenier sur cette partie.
Logement à façade en gouttereau. Trois travées. Quatre travées. Grange à façade en gouttereau.
L'histoire de cette propriété est assez caractéristique de l'évolution des petits manoirs ruraux en fermes de rapport, puis en fermes en exploitation directe.
Propriété privée
2001
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2004
Liège Aurélie ; Pon Charlotte
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Poitiers - 102, Grand'Rue - 86020 Poitiers - 05.49.36.30.07